Transports – Ligne ferroviaire Nevers – Dijon, premier arrêt au Creusot et des doléances

 

 

C’est effectivement une bonne nouvelle pour les voyageurs que la réouverture de la ligne ferroviaire Nevers – le Creusot depuis samedi 23 décembre en attendant la reprise complète jusqu’à Dijon le 17 février 2024.

Les travaux ont débuté le 10 juillet dernier et ont permis de rénover 130 km de lignes reliant Nevers au Creusot que les voyageurs peuvent désormais emprunter et vérifier eux-mêmes la qualité du confort. « Dans le train, on peut écrire sans trembler » assure Michel Neugnot, premier vice-président de la Région en descendant du TER en gare du Creusot même le train a affiché quelques minutes de retard.

C’est grâce aux trois contributeurs, l’Etat, la Région et la SNCF avec un budget total de  137 M € (75 M € financés en fonds propres par SNCF Réseau et 62 M € cofinancés par l’Etat et la BFC) que la ligne a été modernisée.

Ces travaux étaient absolument nécessaire, la ligne datant d’une cinquantaine d’année. Il a fallu remplacer les rails, déverser 73 000 tonnes de ballast et changer 18 000 traverses). Mais chez les élus, Denis Thuriot, le maire de Nevers regrettait la non électrification de la ligne. Ce n’était pas la priorité, concédait en avril dernier Jérôme Grand (SNCF Réseau).  » L’électrification de la ligne viendra ensuite. Mais aujourd’hui, nous n’avons pas de crédits, ni d’études » précisait-il.

Au Creusot, David Marti, maire de la ville de président de la communauté urbaine Creusot Montceau revenait sur l’intérêt de cette voie ferrée centre Europe Atlantique (VFCEA), sujet évoqué lors du dernier conseil communautaire.

L’objectif de la Communauté Urbaine est de limiter le nombre de poids lourds sur les infrastructures routières et la consommation de l’espace qu’ils utilisent. Ainsi, le développement et la modernisation de la VFCEA à travers la possible électrification des lignes, représente un enjeu écologique et économique majeur pour la desserte du territoire de la Communauté Urbaine. En effet, cela facilitera les déplacements des salariés et les étudiants des établissements d’enseignement supérieur, usagers du train, entre les différents territoires.

 

 

David Marti fixe les besoins

 

 

Samedi, dans le hall de la gare du Creusot, David Marti a également insisté sur l’interconnexion TGV – TER en gare TGV. « Nous ne lâcherons rien » dit-il. « Sans cette connexion, la mobilité n’est pas réglée » et de rebondir aussi sur le rétablissement des arrêts en gare TGV qui ont été supprimés. « C’est un investissement pour l’avenir. D’un côté on veut réindustrialiser la France mais si on ne facilite pas la mobilité, les entreprises vont se trouver en difficulté ».

En réponse, Michel Neugnot se trouva fort dépourvu et formula une réponse passe-partout. « La mobilité est nécessaire partout. C’est toute la région Bourgogne – Franche-Comté que nous devons traiter équitablement. Les besoins sont très larges, nous devons répartir des efforts. Les axes sont la régénération, l’électrification et la connexion? D’ici 2030, nous mesurerons les priorités ».

En attendant les prises de décisions, les voyageurs peuvent donc emprunter la ligne Nevers – Le Creusot à raison de 11.5 A/R quotidiens en semaine d’une durée de 1h25.

La suite, c’est une ouverture le 17 février prochain de toute la ligne Nevers – Dijon sachant que se tiennent actuellement des travaux en gare de Montchanin jusqu’au 12 avril 2024, que du 17 février au 4 mars la gare fonctionnera en demi quai et que, jusqu’au 12 avril, les travaux de finition se dérouleront de nuit.

 

Jean Bernard

 

 

 

En gare de Montchanin

 

 

 

4 commentaires :

  1. Bonjour,
    sur la photo, une belle brochette de non-usagés. Que savent-ils des vrais besoins des gens ? le pompon pour celui qui vient de découvrir qu’on pouvait écrire dans un train (oui, mais qu’il n’oublie pas non plus de se relire avant de dire des bêtises!).
    en attendant, si on veut aller entre nos villes Le Creusot, Montceau, Chalon, Autun et Macon, pas d’autre choix qu’une bagnole ou les bus…

  2. L’électrification par caténaires de lignes à trafic moyen n’a plus vraiment de sens à l’heure des trains à batteries et à hydrogène : cela défigure les paysages et surtout, les énormes budgets nécessaires seraient mieux utilisés à rénover d’autres lignes en passe de fermer pour vétusté ou même déjà fermées.

    • Tout à fait d’accord. Penser à électrifier est ridicule un investissement vers l’hydrogène est plus intelligent —> de toute façon il devra être réalisé un jour

  3. …sauf que l’électrification permettrait de mettre en place une autoroute ferroviaire La Rochelle-Mulhouse par exemple ce qui aurait un impact écologique beaucoup plus important que de passer du thermique à l’hydrogène ou aux batteries, solutions de traction qui ne convient pas pour les lourds trains de fret…mais la concurrence de l’A79 risque de rendre ce projet d’AF mort-né…

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