Service d’urgence – La tribune de Charles Landre

Il y a urgence à soutenir le service d’urgence

Depuis lundi dernier le service des urgences de l’Hôtel-Dieu du Creusot est en grève.

Les soignants réclament d’accueillir les patients dans des conditions qui permettent de soigner tout le monde efficacement. Cela nous concerne tous.

Depuis plusieurs semaines, les services d’Urgence sont précisément en grève dans de nombreux hôpitaux en France pour dénoncer les conditions de travail des soignants et alerter sur la situation de crise que connaissent ces services : manque de personnels, manque de moyens, nombre de passages augmentant sans cesse, manque de lits pour hospitaliser les patients, dysfonctionnements quotidiens, et organisation générale des politiques de Santé.

Si elle subit cette situation nationale difficile, la grève qui touche l’Hôtel-Dieu s’appuie sur des demandes spécifiques. Les soignants qui font un métier admirable qui nécessite un engagement de tous les instants souhaitent simplement pouvoir accueillir les patients convenablement et être entendus quant à ce qu’ils vivent au quotidien. Ils partagent avec tous ceux qui sont venus les voir cette semaine leur attachement profond à l’hôpital et à leur travail. Ils réclament davantage de dialogue et une meilleure écoute sur ce qu’ils pensent de l’organisation du service d’urgence du Creusot.

A leur métier plein de dévouement et qui implique à la fois une profonde humanité et la confrontation quotidienne avec la dureté, il faut rendre hommage et dire qu’une telle situation de crise ne peut plus durer.

Souhaitons tous qu’un accord soit trouvé, ce à quoi ils sont prêts, prenez le temps d’aller les voir, d’échanger avec eux, de les écouter pour comprendre les raisons de leur colère.

J’appelle à une solution rapide dans l’intérêt des patients, de l’Hôtel-Dieu du Creusot et avec les soignants.

Il se trouve que la ville du Creusot envisage d’octroyer une subvention d’1,5 millions d’euros au groupe SOS pour l’achat d’un robot de chirurgie à l’Hôtel-Dieu du Creusot. En tant qu’élu municipal si j’estime que le rôle de la mairie est d’organiser au mieux les soins dans l’intérêt de la population cette décision donne aussi la légitimité de s’assurer que les soignants puissent exercer dans de bonnes conditions leur métier.

Dans toute organisation, la dimension humaine est primordiale, ne l’oublions jamais.

Après 10 ans de crises sociales dans lesquelles le personnel paya un lourd tribut, l’Hôtel-Dieu a été repris par un groupe privé, le groupe SOS. Nous souhaitons tous que l’hôpital accueille au mieux les patients. Nous sommes tous, en tant que Creusotins, viscéralement attachés à l’Hôtel Dieu qui est un des symboles de la ville. Alors soyons attentifs à ces femmes et ces hommes qui ont toujours assuré la continuité des soins.

Nous ne pouvons, face à des aides-soignants et des infirmiers dont les rémunérations sont déjà, c’est une réalité partout en France, extrêmement faibles au regard de leur rôle dans la société, fermer les yeux sur une situation sociale qui les touche. Ce serait lâche et indigne.

Il faut savoir, collectivement, trouver des solutions qui vont dans le sens de l’intérêt général. Parce que ce sont d’abord les plus fragiles, les plus malades ou les plus âgés, qui subiront un service de santé dégradé.

Nous le savons, l’Agence Régionale de Santé menace, par sa volonté de réorganisation au niveau départemental,  le service d’urgence de l’Hôtel-Dieu. Ne lui donnons aucune occasion de fragiliser son avenir. C’est, en tant que Creusotins, un devoir absolu.

Alors entendons ce cri d’alarme, pour nos urgences et notre hôpital et sachons répondre à cette demande d’offrir à tous un accueil et des soins de qualité. Cette situation n’a que trop duré. Il faut d’urgence renouer le dialogue.

Pour les soignants, pour les patients, pour l’Hôtel-Dieu.

2 commentaires :

  1. Tentative désespérée de récupération sociale après la « branlée » de LR de dimanche dernier ?

  2. quand on ne connait pas l’Homme engagé qu’est Charles Landre ben on la ferme! il est de ma Famille politique souvent minoritaire parce que libre dans un parti qui va des compatibles rn aux Gaullistes sociaux dont je fais partie, je peux enlever  » sociaux » puisque le Gaullisme embrasse tout les Français », n’en déplaise à Billardon le parrain qui avec cette hôpital passé de la fondation Schneider au privé, racheté par les Creusotins( entre nous sodomiser le peuple sans vaseline fallait oser) et qui s’enfonce dans les déficits et tendant sa cébille à Marti/billardon c’est honteux.
    l’Hôpital Communautaire avait l’aval de Bachelot( si vous voulez les courriers) mais le triste sire à toujours considéré que la communauté lui appartenait, comme du temps des seigneurs, droit de cuissage et tout le saint frusquin, amen!
    AB

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