Sécheresse – Abreuver le bétail, tout le monde en parle et cherche une parade

Collectif Le Creusot Montceau Territoire écologique

TerrEco

Communiqué de presse

Sécheresse et solidarité

En faveur des éleveurs du territoire de la Communauté urbaine Le Creusot Montceau

Lors d’une réunion à Montcenis, les éleveurs de la région du Creusot ont alerté les pouvoirs publics sur les très graves conséquences de la sécheresse, qui s’ajoutent à une conjoncture particulièrement préoccupante.

Pour abreuver leur bétail, les sources étant taries, les éleveurs sont contraints d’avoir recours à l’eau du robinet, qu’ils doivent payer au prix de l’eau potable. Ceci représente une charge difficilement supportable, alors que les bovins peuvent évidemment consommer une eau non traitée.

Une éleveuse, exerçant son activité au sein de bassin versant du Lac de la Sorme, a lancé un appel au bon sens en demandant qu’il soit permis d’abreuver le bétail avec de l’eau brute pompée dans le lac de la Sorme.

CMTerrEco considère légitime cette demande pour trois raisons :

  • Au nom de la nécessaire solidarité envers les éleveurs sinistrés par la sécheresse, en rappelant par ailleurs les contraintes supportées par les éleveurs du bassin versant de la Sorme pour préserver la qualité de la ressource

  • En raison du « gaspillage » que représente l’abreuvement d’animaux d’élevage avec de l’eau potable dont la production et la distribution ont un coût élevé et nécessitent notamment une importante consommation d’énergie

  • Pomper de l’eau directement dans le lac pour l’abreuvement du bétail n’entamerait pas davantage les réserves, celles du lac de la Sorme en particulier, que le recours à de l’eau potable produite à partir de l’eau brute… du lac de la Sorme.

Au regard de la situation de détresse des éleveurs, TerrEco souhaite que soit autorisée, à titre exceptionnel et sous contrôle, le prélèvement d’eau dans le lac de la Sorme pour l’abreuvement du bétail au moyen d’un dispositif sécurisé pour empêcher toute pollution.

L’intervention de David Marti, président de la CUCM, au dernier conseil communautaire sur le sujet

L’été n’a en revanche pas été propice aux agriculteurs. Le déficit pluviométrique sur les premiers mois de l’année s’est poursuivi, aggravé par les fortes chaleurs. Il en résulte, cette année encore, de graves difficultés pour de très nombreuses exploitations. Plusieurs maires ont d’ailleurs alerté le préfet sur ce point la semaine dernière.

La communauté urbaine a quant à elle engagé un travail sur les aides qu’elle pourrait apporter aux agriculteurs, en y associant plusieurs maires particulièrement concernés ainsi que la Chambre d’agriculture. Ces aides ont pour objet de réduire le coût de la facture d’eau en accompagnant la mise en place de compteurs adaptés et de dispositifs qui permettront de ne plus abreuver le bétail avec de l’eau potable. Il pourrait s’agir de la création de forages quand le terrain s’y prête et de l’installation de systèmes de récupération de l’eau de pluie. Nous examinons également la possibilité d’autoriser l’accès à des points d’eau, tels que les lacs miniers par exemple.

Nous aurons l’occasion d’y revenir plus en détail lors de notre conseil de novembre avec des éléments chiffrés sur les moyens déployés et un calendrier de mise en place.

2 commentaires :

  1. Et pourquoi n’autoriserait on pas les prélèvements dans les dans les lacs au Crapa ?
    Même si leur niveau baissait, quelle importance ?

    • Bonne idée, à tester !
      .
      La question se pose effectivement …
      .
      Je plains en priorité les bovins (bien qu’il y a quelques années, je les ai vu plus « efflanqués » que cette année, à cause du manque de nourriture dans les prés), et également les éleveurs, dont la situation est difficile et qui sont à soutenir !
      (Les petits éleveurs, pas ceux qui veulent créer des fermes de 1000 vaches et plus !)

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