Sanvignes – La commune ne fait plus attention à sa taille, elle se met au vert

C’est une évidence, aujourd’hui, l’entretien des espaces verts d’une commune a bien évolué. Oui de l’herbe pousse et à Sanvignes, on n’est pas contre la laisser vivre pour que la commune soit encore plus verte. « C’était dans notre programme de campagne aux municipales en 2020 » rappelle Tatiana Richard Perrot, adjointe au maire, en charge du développement durable, de l’innovation sociétale et de la communication.

Fut un temps, les îlots situés devant le collège Roger Vailland étaient  taillés sans qu’un brin ne dépasse ou on aurait pu imaginer, pour s’épargner l’entretien, un peu de béton et le tour était joué.

Devant chez elle, justement, Tatiana Richard Perrot aime regarder ces herbes. « Nous devons végétaliser davantage, mettre toujours plus de verdure pour la flore et la faune, préserver la biodiversité » insiste-t-elle devant des Sanvignards du quartier venus partager son dessein. C’est ce qu’on appelle une gestion raisonnée des espaces verts.

« Par exemple, en ce moment, on ne coupe pas les haies pour laisser faire la nidification » fait savoir l’adjointe au maire.

 

 

L’herbe haute, « il faut accepter le changement »

 

 

La ville plante des arbres que les services techniques ont sélectionné. Des arbres qui résistent à la chaleur et supportent mieux le manque d’eau : le chêne mexicain Maya, le tilleul argenté, l’érable de Montpellier, la catalpa commun ou encore le lilas des Indes. Dans cette démarche, Sanvignes est soutenue par une subvention du Département.

Grande avancée depuis 2017 et pas seulement à Sanvignes, a été le zéro-phyto. Les sols retrouvent peu à peu leur fertilité et une toile végétale fleurie se développe. Cette démarche a été étendue au cimetière et « l’herbe par endroits, y est haute. C’est une toile artistique qui se créée » en convient Tatiana Richard-Perrot. « Il faut accepter le changement » ajoute-t-elle.

Son jardin est l’exemple type. Elle a récréé un sol végétal, arrose avec une réserve d’eau de pluie, ne coupe pas l’herbe autour des troncs d’arbre pour l’humidité et un peu d’ombre. Même les végétaux qu’elle a plantés, à 90% ils proviennent de la poubelle du cimetière » avoue-t-elle. C’est loin d’un jardin au cordeau. Ici, la nature à plutôt libre expression avec la bénédiction de Tatiana qui ne se laisse pas envahir pour autant.

Afin d’embellir la ville, il est proposé aux habitants de végétaliser les espaces publics aux abords de leur propriété ou d’adopter une jardinière à placer dans la rue pour y faire pousser des fleurs, des légumes, des herbes aromatiques. La jardinière prête à planter est livrée par les services techniques. Ils pourront aussi cultiver des espaces verts bientôt rétrocédés par la CUCM.

Plus c’est vert, plus l’adjointe au développement durable adore.

 

J.B.

 

Pour les personnes intéressées à participer à cette démarche : communication@mairie-sanvignes.fr

Tel : 03 85 67 99 78

 

 

 

4 commentaires :

  1. Jean-Philippe Douard

    La commune se met au vert sur la flore, c’est bien.
    Par contre laisser les lampadaires de rue allumés toute la nuit ne pose aucun problème à Monsieur le Maire.
    Ce n’est pourtant pas très écolo, ni pour le porte feuille, ni pour le respect de la faune nocture.
    Et quand on appelle a la mairie pour le signaler, on nous rit au nez.

    Il y a encore du chemin à faire… ( désherbé ou non)

  2. Comme toujours on passe du tout au tout. Tout béton puis tout végétal. A quand le retour du bon sens …….enfin le bon sens demande de la réflexion à long terme c’est la que ça se complique aujourd’hui.

  3. Pour les plus anciens sanvignards, ça ne changera pas grand chose au niveau de l’entretien et l’enlèvement des mauvaises herbes. La commune s’était déjà préparée à ne plus les enlever il y a longtemps.

  4. Si sur le fond je ne peux que me réjouir de cette volonté de végétaliser la commune, sur la forme je m’étonnes de l’envoi de mail à deux associations pour inviter les habitants, Sel’essentiel et le comité de Jumelage…à un moment ou il n’y a plus de journal municipal, aucune invitation publique ni dans la presse encore moins sur les canaux informatiques.
    Mobiliser les habitants sur un projet nécessite beaucoup plus qu’une conférence de presse avec quelques invités, l’adjointe à la communication devrait en être consciente…
    Pour revenir sur le fond, il faudrait déjà commencer par préserver l’existant, et certaines communes ont choisi de préserver les arbres, en adoptant la charte de l’arbre ou pour certaine en limitant drastiquement l’abattage d’arbres ou de haies, y compris pour les particuliers….
    Pour l’instant le conseil municipal ne s’est pas encore emparé de ce sujet, peut-être parce que tous les élus ne se sentent pas concernés…
    Il existe également un autre levier pour revégétaliser la commune, remplacer les barbelés par les clotures dans les champs ou chez les particuliers, et c’est subventionné par le conseil régional…
    Je m’interroge aussi sur le fait de demander aux particuliers d’entretenir les plates bandes devant chez eux, est ce un souci environnemental ou un manque de moyens financiers…il est vrai qu’entre les deux plans de financement du projet du Liberty il manque 400 000 euros….

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