Santé – Dentistes : aïe aïe aïe, ouille !

Depuis dix jours, Amélie avale des antalgiques, seule solution miracle à son mal de dent. Dix jours qu’avec sa maman, elle épluche le bottin. Dix jours que la jeune femme dort très mal, passe des nuits blanches à cause de la douleur. Dix jours qu’elle souffre.

Le constat est désolant voire effarant. Même révoltant à les écouter. Pas de dentiste disponible même en cas d’urgence. « Notre dentiste attitré était à Blanzy. Depuis peu il a pris sa retraite, alors pour en trouver un qui veuille bien s’occuper de ma fille, c’est très compliqué » explique la maman d’Amélie.

Le 8 mai dernier la douleur est telle qu’elle compose le 15. « Je suis allée à Buxy, le dentiste m’a juste donné un médicament pour calmer la douleur » raconte Amélie qui compte sur sa maman pour s’occuper de ses deux enfants, quatre ans et deux ans et demi.

Peut-on, là aussi parler de désert médical ? Déjà que les médecins généralistes ne sont pas légion même si à Montceau-les-Mines, une légère amélioration est constatée, que Blanzy et Sanvignes attendent patiemment l’arrivée d’un toubib dans le cadre des antennes départementales, ce sont maintenant les dentistes qui manquent à l’appel. Ceux en place ne peuvent pas absorber toutes les demandes.

Des cabinets dentaires sont déjà au maximum 

Deux exemples. A Saint-Vallier, juste à côté de la maison de santé, le cabinet dentaire fait son maximum. Mais pour une urgence, c’est compliqué. Une place entre deux rendez-vous, mieux vaut prendre son mal en patience. A Esculape à Montceau-les-Mines, inutile de rêver. C’est complet de chez complet. « J’ai entre dix à quinze demandes par jour » nous dit-on à l’accueil en plus des patients habituels. « Nous ne pouvons pas les prendre ».

A force d’insister, Amélie, par l’intermédiaire d’un dentiste montcellien a décroché un rendez-vous à Chalon-sur-Saône ce mardi. Elle n’a pas son permis. C’est sa grand-mère, 75 ans, qui va la conduire.

Dix jours de souffrance, dix jours de galère pour trouver un dentiste. Nous sommes au XXIe siècle. Plus ça va plus il devient compliquer de se faire soigner sur un bassin tel que le nôtre.

Et dire que la population n’a pas cru bon de se mobiliser avant la fermeture de la chirurgie au centre hospitalier de Montceau. Jamais malade, jamais mal aux dents. Et un jour…

Faudra-t-il revenir à des bains de bouche à l’urine espagnole comme au Moyen âge pour soulager les maux de dent ?

Jean Bernard

2 commentaires :

  1. D’ou l’importance des contrôles de routine, au moins 1 fois par an , 2 fois pour les personnes sujettes aux caries ou aux gencives malades. Prévenir vaut mieux que guérir…il faut savoir être responsable de sa santé et les demandes en urgence diminueront

  2. GHERRAS SI-LOUNES

    Je suis chirurgien dentiste de profession depuis 1985.je suis francais de nationalite.mon diplome est algerien et n’a pas d’equivalence en france.Quand je lis sur internet la situation de cette fille qui souffre depuis 10jours par manque de dentiste dans sa commune,ca me rend malade alors qu’il suffit d’une simple derogation du conseil de l’ordre du departement pour que ce cas et des milliers de cas identiques soit regler.Je suis pret a venir exercer si on accepte cette derogation d’exercer.

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