Rencontre – Alain Bernardin se met à nu avec Térence Arnaud, auteur du dernier roman policier « Grigri »

Quand vous apprenez qu’Alain Bernardin vient de publier son troisième roman, le doute s’installe dans votre esprit. Alain Bernardin, celui qui a fondé le Crazy Horse, le créateur du nu et qui est mort en septembre 1994 ? Un livre posthume alors, ou rédigé de la main de sa muse, Loca Moor, âgée aujourd’hui de 75 ans ?

Mais la suite du mail explique tout :

Mon troisième roman  « Grigri » vient de paraître. De nombreux Montcelliens reconnaîtrons les lieux !

Je réside à Saint-Vallier, et ai enseigné au collège Jean-Moulin à Montceau-les-Mines de 1986 à 2017. Mon premier roman , « Mante Religieuse: la naissance » est une fiction policière qui se déroule sur le territoire de la communauté urbaine. Térence Arnaud est mon nom d’auteur.

Alain Bernardin, « Bon Dieu ! Mais c’est… bien sûr ! » celui qui habite à Saint-Vallier, a été professeur de technologie, qui a aussi entraîné les moins de neuf ans au club de football. Il aurait pu avoir une double vie puis un jour disparaître des nuits parisiennes avant de se mettre au vert à Saint-Vallier. Quel personnage c’eut été !

En définitive, Alain Bernardin est bien de chez nous. Il est né à Digoin, a vécu à Gueugnon mais, quand même, il a fait ses études à Paris à l’ENSET de Cachan dans la fabrication mécanique. Il a donc préféré PPM au Crazy Horse. « J’y suis resté quatre ans _ il réalisait des manuels de réparation et d’entretien des grues _  avant de bifurquer professeur pour intégrer l’éducation nationale » explique-t-il. Il reconnaît néanmoins que porter le même nom que celui du patron du célèbre cabaret, « m’a parfois joué des tours ».

Ecrire, il a toujours aimé. De la poésie, pour lui. Des textes courts et même un livre pour enfants, ses petits-enfants surtout, « Arthur et ses amis de la forêt » sous le nom de Terence Arnaud.

Trois livres, trois romans, aucun ne se ressemble

Un nom de flic ou d’aventurier empêtré dans de sombres histoires. Pas du tout, « ce sont les prénoms de mes deux fils », dit-il avec le sourire. Ses écrits restaient dans l’intimité familiale. Son premier roman, « je n’osais pas le publier ». Finalement, plus par curiosité, « j’ai envoyé le manuscrit (sous forme de fichier) à quatre éditeurs ».

Les mois passent et Alain Bernardin reçoit deux contrats. Il ne donnera pas suite en raison des conditions. Trop de risques financiers. Mais le fait d’avoir passé avec succès deux comité de lecture, l’incite à imprimer chez un éditeur libre, Bookelis.

« Mante religieuse, la Naissance » son premier roman est une fiction policière qui se déroule sur le territoire de la communauté urbaine avec un flic nommé au commissariat de police de Montceau-les-Mines. Des voitures incendiées, une banque attaquée à Saint-Vallier et la tournée des boîtes de nuit, rythment ses journées et ses nuits avant qu’on découvre un pendu avec les mains attachées dans le dos et la plante des pieds brûlées…

Son deuxième roman « Quand la soubrettes mène le jeu », est encore plus intime. « Je suis tombé sur les courriers qu’échangeait ma grand-mère avec son amoureux et j’en ai fait une histoire policière en 1934, une année très troublée ».

« Grigri » et le chat noir en couverture plongent cette fois-ci l’auteur à dévoiler ses années au collège Jean Moulin à Montceau-les-Mines.  « Je me suis reconnue, j’espère que je ne serai pas la méchante à la fin » stipule une de ses collègues après la lecture de quelques feuillets. C’est une fiction évidemment « mais avec de vrais événements » rapporte l’auteur. Le délire d’un professeur de sciences physiques poussé par une superstition irrationnelle, ça donne l’eau à la bouche.

Alain Bernardin écrit le matin sur son ordinateur. L’après-midi, son esprit vagabonde et les bouquins se suivent sans se ressembler.

Alain Bernardin, le Parisien, a été le créateur du nu, Alain Bernardin, le Valloirien, se met à nu.

Jean Bernard

Pour commander :    Grigri : Livre publié en auto édition (bookelis.com)

Un commentaire :

  1. Bravo Alain
    Je savais que techniquement tu étais déjà doué et plein de projets en tête, mais dans un tout autre domaine que l’écriture ! tu m’as agréablement surpris.

    Félicitation

    ton binôme de Brazey en plaine…

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