Rencontre à l’Usine Aillot – Stanly Stuart, la force est avec lui et Star Wars son univers

A l’Usine Aillot à Montceau-les-Mines, comme comme au BHV, on y trouve de tout. Des camions, y’en a, des concerts, y’en a aussi, du Rosé José, forcément et à profusion mais avec modération, du fromage avec du pinard bien évidemment et, samedi soir, à l’occasion du tour de chant de Nicolas Bacchus, au bout d’une table, incognito, se tient un personnage aux cheveux peroxydés. Il arrive de nulle part et vous parle de Star Wars sans protocole. Des mecs comme lui, y’en a également mais c’est extrêmement rare. C’est même exceptionnel.

La guerre des étoiles, c’est du lourd, du très lourd. Parfait, ça rime avec poids lourd. Alors quand François Gambut, président d’honneur du Musée du camion, vous annonce « j’ai du lourd », automatiquement on s’imagine enfiler le bleu de travail et changer une boîte de vitesses d’un vieux Berliet en un temps record, chronomètre en main.

« Il faut que je te présente Stuart, c’est le manager de l’Empereur dans Star Wars » annonce-t-il avec le sérieux qui sied à sa personne comme chacun sait. Bon, François, le Rosé José se boit comme du petit lait mais dégotter un type de Star Wars qui assiste au concert à l’Usine Aillot, c’est aussi improbable que croiser Dark Vador attablé au Cheffield un jour de canicule.

Au musée du camion, rien n’est impossible.

Stanly Stuart est bien là, en chair et en os accompagné de ses amis du Creusot et du Breuil dont l’ancien président du Club Olympique Creusot, Jean-Pierre Moreau. Il est Anglais. Comme Diego, il est libre dans sa tête, libre aujourd’hui de prendre du bon temps et découvrir ce lieu mythique. « J’adore des camions et les voitures anciennes » lâche-t-il. Pendant un temps, il collectionnait les vieilles bagnoles, notamment un pick up Chevrolet sur le quel il a réalisé lui-même la peinture. « Aujourd’hui, j’ai juste un Renault Clio » glisse-t-il.

En France, en Bourgogne, il se vide la tête

Stanly Stuart n’a jamais tourné dans un épisode de Star Wars mais les acteurs, il les connaît tous et en particulier Ian McDiarmid qui a joué le rôle de l’Empereur qui apparaît dans six épisode de la saga de George Lucas. « Je suis le manager de Ian McDiarmid, 365 jours sur 365 jours. Je m’occupe de tout ce qui le concerne ». Star Wars, Stanly Stuart l’a dans la peau. Encore aujourd’hui, il est, pour ainsi dire, le dépositaire de la marque. Il s’occupe notamment de l’exposition Star Wars qui cet automne va débarquer à Dubaï et au Japon. « Juste avant, je vais m’arrêter à Singapour pour assister au Grand Prix de F1 ». C’est sur la route.

Que le manager de Ian McDiarmid se pose un soir à l’Usine Alliot avec ses amis, pourquoi pas ! Mais notre Anglais est désormais installé à Saint-Sernin-du-Bois. « J’aime le vin et le fromage » donne-t-il comme explication. Il a failli s’installer chez Guy Roux, dans son pays à Auxerre mais c’est un manoir à Saint-Sernin-du-Bois qui l’accueille il y a une vingtaine d’année. Il a vendu le manoir et demeure désormais dans une petite maison à l’ancienne. « Je voulais juste trouver un pied à terre en France ».

Ses rencontres sont toujours le fruit du hasard mais elles ne sont jamais anodines pour autant. Ce fut le cas avec Ian McDiarmid. « J’étais chauffeur de taxi et je l’ai véhiculé plusieurs fois ». Le comédien et acteur écossais le voulait auprès de lui. Depuis, ils ne se quittent plus. Ensemble, ils parcourent le monde pour des films, des pièces de théâtre. Stanly Stuart partage la même accointance avec ses amis creusotins depuis dix-huit ans. C’est une amitié indéfectible. Jean-Pierre Moreau le connaît bien, « c’est un artiste, il a tous les talents même de chanteur et cuisinier ».

Stanly Stuart est amoureux de la France, de la Bourgogne. « De vivre chez vous, ça me vide la tête » précise-t-il un verre de Rosé Garcia à la main même si ses vins préférés sont le Puligny-Montrachet en blanc et l’Aloxe-Corton en rouge. Monsieur n’est pas difficile, heureusement. « J’ai aussi un faible pour le crémant de Bourgogne » admet-il, « le domaine Deliance ».

A Saint-Sernin-du-Bois, le dimanche matin, c’est justement le rendez-vous des amis pour la partie de pétanque. La force est avec lui, c’est indéniable. L’empire galactique a pris pied en Saône-et-Loire.

Jean Bernard

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *