Pouilloux – Deux livres, une auteure, une bibliothèque et des maux pour des mots

Katyushka Stanislavovna, voici un nom qui n’est pas courant et qui, à la première prononciation, vous met dans le dur. C’est une auteure, elle écrit des livres et les publie aux éditions la Plume Slave.

Souvenez-vous, c’était au salon du livre en octobre 2021 à Blanzy et parmi les nombreux ouvrages présentés à l’EVA, se trouvait le dernier né de Katyushka Stanislavovna, intitulé « Drôles de découvertes ». Absente sur le salon, l’auteure, d’après sa biographie, indiquait avoir grandi au cœur des houillères, dans un bassin minier situé en Saône-et-Loire.

En réalité, Katyushka Stanislavovna, son nom d’artiste qui n’a pas souhaité dévoiler sa vraie identité, a passé son enfance, de 4 à 20 ans, à Pouilloux. « Mon grand-père était mineur de fond dans le Bassin minier » indique-t-elle.

Quand un écrivain est publié, le but est de se faire connaître et vendre des exemplaires. A ce jour, la « petite fille de Pouilloux » propose deux livres, celui cité plus haut et un recueil de poèmes, « L’amour aux quatre saisons ».

L’attaché de presse de la maison d’édition inonde donc les bibliothèques de France de messages pour placer les livres de Katyushka Stanislavovna et, un mail, est arrivé à la bibliothèque de Pouilloux. « Ils savaient que j’était du Bassin minier mais sans plus de précision » avance-t-elle.

Le maire pas content

Et là surprise, la réponse de Pouilloux est négative. « Mes livres sont présents partout en Saône-et-Loire, notamment à Blanzy, Ciry-le-Noble, Cluny, mes poésies sont étudiées dans les collèges et lycées » se défend l’enfant de Pouilloux. « Ils ont répondu que le conseil municipal avait dit non puis, que ce n’était pas les élus mais la bibliothèque municipale qui avait refusé ».

Cette histoire a le don d’énerver Michel Chardeau, maire de Pouilloux. « Je n’aime pas l’idée d’alerter la presse ». Pour le maire, c’est un non événement. « D’abord ce n’est pas le conseil municipal qui décide des livres à acheter. C’est la bibliothèque qui a répondu à l’attaché de presse que les livres ne l’intéresse pas ».

Sans doute vexée même si elle ne l’avoue pas, Katyushka Stanislavovna n’y va pas par quatre chemins, « ils n’auront pas mes livres, ils privent les habitants d’une auteure, enfant de Pouilloux ». Peut-être eût il été judicieux de le faire savoir. « Je ne voulais pas qu’ils le sachent » tranche-t-elle.

Aujourd’hui installée en Bretagne, elle veut surtout mettre en exergue le manque de curiosité des médiathèques et pas Pouilloux en particulier. « Les documentalistes en oublient leur rôle, celui de faire découvrir des auteurs » glisse-t-elle.

Eh oui, même parmi les centaines de livres publiés chaque année, un seul recevra la Goncourt. Alors combien sont-ils obligés de faire le forcing pour être lus ? « Les acteurs de la culture qui s’occupent de diffuser les auteurs peu connus du grand public, on les reconnaît tout de suite ».

Un jour, peut-être, aurons-nous le privilège de rencontrer Katyushka Stanislavovna à Pouilloux qui dédicace ses livres… Ce serait un beau roman, une belle histoire.

Jean Bernard

 

 

6 commentaires :

  1. C’est qui cette personne qui ne veut pas dévoiler son identité ni celle de son grand père ?????
    Elle a sûrement cherché dans les livres le nom d’une commune du bassin miner pour monter son histoire.
    Elle peut rester la ou elle est avec ses livres qui n’intéresse pas les gens de Pouilloux ni d’ailleurs non plus.

    • Cher Sam Ferir,
      Pourquoi tant de haine et de connerie dans vos propos ?
      Si vous lisiez un tant soit peu, vous sauriez que beaucoup d’écrivains et d’artistes en général utilisent des pseudonymes….. et oui Sam, ce n’est pas un scoop.
      Concernant la fameuse recherche de villes du Bassin Minier dans les livres… Je pense qu’elle aurait choisit la ville de Montceau les Mines, bien plus connue que le village perdu de Pouilloux où errent 1000 âmes, village connu que par ses fromages de chèvre (qui d’ailleurs sont excellents !).
      Concernant ces livres… que vous critiquez sans même les avoir eu en mains… je vous conseille de les lire attentivement.
      (…)
      A bon entendeur

    • Il faut bien mal connaître le milieu littéraire pour parler ainsi ; de nombreux auteurs étaient connus sous leur seul nom de plume.
      Voltaire : François-Marie Arouet ;
      Molière : Jean-Baptiste Poquelin ;
      Georges Sand : Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, baronne Dudevant par alliance ;
      Lewis Carroll : Charles Lutdwidge Dodgson

  2. Surprenant de ne pas dévoiler son identité pour un écrivain !!

  3. Vous non plus Sam férir vous ne donnez pas votre identité c’est plus facile pour critiquer ‘tout comme moi !’😉
    Maintenant je ne crois pas que cette auteur soit la seule dont vous ne connaissez pas le nom si vous lisez tant soit peu.
    Cette personne est bien originaire de la région
    Née à Saint Vallier puis vécue à Pouilloux
    Son grand père mineur de fond homme et famille très respectables
    Si elle avait vraiment voulu que personne ne sache qui elle est je pense qu’elle n’aurait pas accepté de photo.
    Que ses livres ne plaisent pas c’est une chose mais vos soupçons sont deplaces

  4. Commercial La Plume Slave

    Information importante:
    Les impressions concernant une pseudo-vexation sont fausses puisque si K. Stanislavovna avait vraiment voulu vendre ses ouvrages, elle aurait décliné sa véritable identité.
    Par cet article, comme spécifié, elle souhaite faire prendre conscience aux différents acteurs de la culture, de leur véritable rôle dans ce domaine. Malheureusement, il y a les documentalistes professionnels et les autres…

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