Plan loup – Chacun se renvoie la balle des responsabilités

 

La réaction des écologistes aux parlementaires Renaissance.

Pendant qu’ils ciblent les écologistes, les députés Renaissance

ne proposent pas de politique de protection agricole

La gent masculine de Renaissance n’a-t-elle que la cible du loup à proposer aux éleveurs, cet animal qui ne fait qu’exacerber de nombreuses difficultés rencontrées par le monde agricole ?
Depuis des mois, les députés Renaissance quels qu’il soient, saturent l’espace médiatique avec le loup mais jamais on ne les entend sur la vulnérabilité des exploitations au changement climatique et les solutions à apporter.
Au lieu de perdre du temps à commenter les communiqués d’EELV, remettant en cause d’ailleurs le consensus scientifique sur l’état de bonne conservation du loup qui nécessite non pas 500 loups mais 500 loups reproducteurs, qu’ont-ils à nous dire sur les traités de libre-échange, sur la gestion de l’eau, les difficultés d’installation, le calcul incohérent des aides de la politique agricole commune… ?
Au même titre que les parlementaires écologistes, EELV demande que le Plan National d’Action Loup devrait s’accompagner d’un plan pour le pastoralisme pour accompagner les éleveurs à réduire leur vulnérabilité au changement climatique entres autre et leur donner de véritables moyens de vivre avec la biodiversité.


Ci-dessous le communiqué des Parlementaires Ecologistes :

Le « plan loup » doit s’accompagner d’un « plan pastoralisme »

Le nouveau « Plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage 2024 – 2029 » annoncé par le gouvernement a fortement fait réagir les intéressé·es. Personne n’est content, ni les représentant·es des éleveurs et éleveuses ni les associations
environnementales et nous les comprenons.
Aucun bilan n’a été effectué du précédent « plan loup » et les mêmes recettes sont proposées en espérant un résultat différent. Les moyens pour la recherche sur le prédateur restent faméliques et les financements dédiés à la protection des éleveurs et éleveuses
largement insuffisants. Le statut des chiens de troupeau demeure incertain et aucune nouvelle brigade de louvetiers n’est prévue alors qu’il en faudrait a minima une par massif montagneux, mais aussi sur les fronts de colonisation pour ne pas répéter les erreurs commises dans les Alpes.
Le seul sujet pour le gouvernement demeure les conditions de tir, ainsi qu’une hypothétique et dangereuse révision du statut d’espèce protégée définie par la Convention de Berne. Il s’agit là d’une vision totalement étriquée d’un sujet beaucoup plus vaste.
L’expansion du loup va se poursuivre. C’est un défi à n’en point douter, mais c’est aussi une opportunité pour l’équilibre des écosystèmes forestiers menacés, entre autres, par les surpopulations de cervidés. Éradiquer le loup est, de toute façon, un miroir aux alouettes : l’animal a la faculté de s’adapter aux menaces et armer chaque éleveuse et chaque éleveur n’est en rien une perspective souhaitable. L’enjeu doit être tourné vers la protection des troupeaux d’ovins comme de bovins, l’accompagnement humain et financier, le renforcement des moyens de l’Office français de la biodiversité (OFB) tant pour protéger les troupeaux qu’accroître notre connaissance de l’espèce.
Plus largement, le retour des grands prédateurs est venu exacerber de nombreuses difficultés du pastoralisme que ce plan ne commence même pas à envisager : crise des vocations, difficulté d’installation, rémunération parfois insuffisante, calcul incohérent des subventions de la Politique agricole commune (PAC), impact délétère des traités de libre-échange, conditions de vie en alpage, partage de la montagne avec d’autres activités, gestions des ressources naturelles notamment de l’eau, etc.
Les écologistes considèrent que l’exercice tel qu’il est conduit par le gouvernement n’a, même avec toute la bonne volonté du monde, aucune chance d’aboutir sur des solutions pérennes permettant la préservation du loup et la sauvegarde du pastoralisme. C’est d’une ambition nouvelle dont la France doit se doter pour préserver son modèle pastoral : le « plan loup » doit s’accompagner d’un « plan pastoralisme ».

Caroline Roose, eurodéputée
Marie Pochon, députée la Drôme
Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère

7 commentaires :

  1. Il est grand temps de se dresser contre l idéologie écologiste…..ACCOLEE à l idéologie d extrême gauche…….leur extrémisme dans leurs discours et leurs actions ne fera que de monter les citoyens les uns contre les autres….faire peur aux citoyens, toujours juger celui qui mange pas comme eux, celui qui ne consomme pas comme eux,celui qui ne n utilisé pas comme eux les moyens de transport….etc …etc……une espèce de dictature de la vie courante qui devient insupportable…….bientôt ils vous diront à quelle heure manger, se coucher, quelle chemin vous devez prendre pour bous rendre au travail…..Le nombre d enfant que vous devrez avoir……etc ….etc….certains trouveront ceci exagéré…….mais regardez bien se qui se passe autour de vous…la machine idéologique avance à pas plus cadence que l on croit….!!!!!!

    • Bien d’accord avec vous Jp.
      Ces gens là sont de doux rêveurs.

    • Excellent commentaire plein de bon sens . Et dire que ces gens arrivent à endoctriner des millions de sympathisants. On se dit mais comment a t’on pu en arriver là. Que s’est il passé dans la tête de ces personnes ? Est ce les dégâts du au covid ? Je n’y crois pas. Vu la tournure que ça prend on peut espérer qu’ils vont arriver à se saborder et disparaître de la vie politique. C’est à souhaiter pour les générations qui vont suivre.

    • Ce sont des totalitaristes, l’écologie n’est qu’un prétexte.

      A une autre époque, ces même personnes auraient justifié leur dictature par autre chose, question de mode du moment.

      Et c’est très triste pour les vrais écologistes, ceux qui pensent et œuvrent pour la nature.

    • Oui, tout à fait exagéré, ou quand on ne regarde le Monde que par le prisme de ses propres besoins (normal, réflexe cérébral naturel pour tous, y compris moi).
      C’est un effort considérable de tout lire, de tout définir, de tout regarder, de tout observer, et de ne pas essayer de deviner ce qui n’existe pas (car ceci est par définition un procès d’intention) (ces procès s’arrêteront quand tout le monde sera enfin décidé à ne plus avancer masqué, or impossible pour le moment tant que nous sommes en conflits mimétiques).
      Et il est également très aisé de retourner le procès en « dictature » en ne se questionnant pas si sa propre manière d’affirmer les choses est tout aussi étroite, si d’une idéologie on ne passerait pas à une autre, ou bien si on est réellement ouvert à toutes les tendances en droit d’exister et de cohabiter.

  2. Désolé pour ceux que ça contrarie, mais j’approuve le communiqué des écologistes.
    Il est plein de bonnes vérités, et cherche à protéger le loup ET l’élevage …

    • En ce qui concerne l’élevage, c’est raté ….

      Mais quand on n’est pas éleveur, ou que l’on n’a aucune connaissance du monde de l’agriculture, on est persuadé que ces personnes ont raison ….

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