Montceau – Voir le maire, un recours voire même un secours

Les rendez-vous avec madame le maire de Montceau-les-Mines le jour de sa permanence à l’hôtel de ville sont aussi prisés que les soirées de l’ambassadeur. Avant même l’ouverture des portes du hall, ils ont déjà nombreux sur le perron de la mairie. C’est sans rendez-vous, alors les premiers arrivés sont les premiers servis.

Voir Marie-Claude Jarrot, en tête à tête, dans son bureau,  lui parler, échanger, partager, n’est pas un luxe ni un privilège, juste une promiscuité qu’en temps ordinaire il plus difficile à obtenir.

Ces rencontres avec la population, au plus proche de leurs préoccupations sont essentielles mais elles demandent « une organisation extrêmement délicate » explique la première magistrate. Dans un premier temps, Isabelle reçoit une à une les personnes. Certaines viennent pour la première fois, d’autres ont déjà un dossier où tout est consigné. « Quel est l’objet de votre visite » demande Isabelle.

Dans le hall du premier étage, ils attendent donc leur tour dans le silence. D’autres installés dans la salle à droite des escaliers n’hésitent pas à engager la conversation, on rôde son discours à produire devant madame le maire, on demande conseil, on se rassure un peu aussi.

Sur beaucoup de visage, on y détecte comme certaine lassitude, de détresse également. « Je viens pour mon fils, onze ans que je viens ici. Il est au chômage ».

Ils viennent principalement pour du travail, un problème de logement, parfois c’est plus complexe

Dans son bureau, Marie-Claude Jarrot les écoute.Il faut répondre aux demandes et « les traiter ». Isabelle, en charge de la proximité assiste MCJ. Car le gros problème, « c’est le suivi » assure madame le maire. « Isabelle dispatche les demandes et un mois après fait le point ». C’est encore loin de la satisfaire, « nous n’avons pas la qualité totale » regrette-t-elle. « Nous allons donc embaucher une personne en octobre pour épauler Isabelle ».

Rencontrer madame le maire est en somme le dernier recours de ces Montcelliens souvent en perdition, sans solutions. « Je suis handicapé à 20%, aucune entreprise ne veut de moi. Quatre que je ne travaille plus, il faut se battre au quotidien » confie cet homme. Les personnes handicapées dans le travail est un sérieux problème. Autre cas, il a 40 ans et en total désarroi, handicapé à 50% suite à un accident du travail. « En octobre, je ne toucherai plus rien ».

C’était samedi matin, à la permanence de Marie-Claude Jarrot.

Jean Bernard

Un commentaire :

  1. Et bien MCJ met le paquet à 18 mois des municipales !

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