Montceau – Conseil municipal : d’abord une mise en bouche

Il ne fallait pas arriver en retard jeudi au conseil municipal à l’hôtel de ville de Montceau-les-Mines.  A 17h30, Marie-Claude frappait les trois coups. 
Elle frappe même droit au coeur et fait état, ce qui est rare, d’un échange en commission des finances avec, sans le nommer, « l’un des candidats à la magistrature de notre ville ». Tout le monde comprend qu’il s’agit de Laurent Selvez qui, à ce moment-là, n’est pas encore arrivé. « Il a dépassé les bornes » précise madame le maire.
« Je ne tolérerai jamais que l’on s’en prenne à la mémoire d’un ancien élu, de plus décédé, en évoquant son action par des biais réducteurs et infamants. Expliquer qu’André Jarrot avait fait le choix d’installer des centres de loisirs et donc des enfants montcelliens dans des caves est infamant et ne respecte pas la mémoire d’un grand serviteur de l’Etat et de sa ville ».
Bigre ! ça démarre fort. Et toujours pas de Laurent Selvez. « J’ai eu les oreilles qui ont sifflé du côté du Mont-saint-Vincent » dira-t-il après coup.
Marie-Claude Jarrot a donc mené son enquête et « naturellement, tout ceci n’est que mensonge ». Mais sans Laurent Selvez en face, la charge de Marie-Claude Jarrot n’a plus la même saveur. Cela laisse cependant augurer d’une campagne électorale où il faut s’attendre à des coups tordus.

« Il y a en tout cas les attaques personnelles contre lesquelles vous me trouverez constamment sur votre chemin, croyez le bien » assure madame le maire. Elle ajoute, « même si l’on ne porte pas quelqu’un dans son cœur, la politesse reste quand même la plus acceptable des hypocrisies. C’est Balzac qui disait :  La bêtise a deux manières d’être : elle se tait ou elle parle. La bêtise muette est supportable. Il serait bien que de temps en temps vous choisissiez la version muette ».

Voilà pour l’entrée, ça croque sous les dents, ça fond dans la bouche.

Le menu s’annonce savoureux, notamment le plat de résistance,

un succulent débat d’orientation budgétaire (DOB).

Auparavant, l’assemblée doit adopté les décisions prises par le maire depuis le dernier conseil municipal. Et deux d’entre elles attisent l’appétit de Lilian Noirot (opposition, Debout la France). D’abord une assistance juridique dans l’hypothèse d’un éventuel contentieux initié par un tiers dans l’affaire Jardiland au sujet du nouveau permis de construire.

Jardiland, un dossier « chaud patate » pour l’opposition. « Quelles sont les craintes » demande Lilian Noirot. « Il apparaîtrait que l’investisseur aurait dû passer en CDAC (commission départementale d’aménagement commercial) pour son premier permis de construire. Or, nous avons un courrier du préfet qui précise que ce n’est pas nécessaire, mais il existe un recours en justice contre cette installation. Une affaire qui ne nous concerne pas ».

En effet, la guerre est déclarée entre une grande surface commercial située à Montceau-les-Mines et la future enseigne à Jardiland. La concurrence fait rage.

Laurent Selvez, enfin parmi les siens, tente de tirer les vers du nez de Marie-Claude Jarrot. « Vous connaissez le nom des enseignes à Jardiland ? » Un contentieux est en cours, donc silence de madame le maire.

Quant au second point, toujours des honoraires d’avocat pour un problème de toiture au boulodrome. « Nous faisons jouer la décennale », stipule MCJ.

Arrive le plat de résistance, le DOB (lire par ailleurs) après ces amuse-gueules.

Jean Bernard

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