La musique est belle et Carmen, l’opéra-comique de Bizet, est tout aussi intriguant que fascinant. Nous ne sommes pas en 1875 mais le 27 mars 2025 à l’Embarcadère de Montceau-les-Mines où la compagnie Julien Lestel a proposé jeudi soir, « son » Carmen.
Pas de mezzo-soprano, pas de ténor ni de baryton-basse ou encore de soprano mais des corps qui ondulent, qui se cabrent et jouent aux soldats du côté de Séville. Une Andalousie où vit une bohémienne avec le regard brûlant qui aime et se fait aimer et qui va en mourir.
Certains aimeraient placer dans ce décor, la prise de conscience actuelle de la place de la femme dans notre société. Et si pour une fois, on ne faisait que prendre du plaisir à regarder la performance des danseurs de la compagnie marseillaise, Julien Lestel. Pourquoi toujours se poser ces questions existentielles qui viennent perturber nos âmes et consumer la légèreté de l’être que nous sommes ?
Prenons le plaisir comme il vient, le temps d’un spectacle où les danseurs ressentent au plus profond d’eux-mêmes, l’essence d’un opéra au caractère inquiétant à faire frissonner les corps sur scène et sur les fauteuils. La jouissance est justement un plaisir intense qui décalamine l’âme et l’esprit.
Carmen, jeudi soir, c’était magnifiquement beau. Et c’est déjà beaucoup. Inutile de chercher plus loin.
J.B.
