Montceau – Association Le Pont : ils sont tous sur le pont de la précarité

Le LAM à Montceau-les-Mines au centre hospitalier Jean Bouveri est très vétuste. Il est question de construire un autre bâtiment non loin de l’hôpital.

 

A la vue du rapport d’activité, une brochure de 287 pages, on se dit que l’association Le Pont ne manque pas de souffle en offrant des réponses adaptées aux populations précaires en situation d’exclusion. L’Association Le Pont est également fortement implantée sur le secteur de l’urgence au niveau départemental puisqu’elle assure la coordination et la gestion du dispositif 115 (numéro unique d’urgence sociale), accueille les réfugiés notamment ukrainiens, propose des lits d’accueil médicalisés (LAM) comme au centre hospitalier de Montceau.

En 2022, l’association a donc rempli nombreuses de ces missions, « ce sont près de 10 000 personnes dans le département que nous avons écoutées, accompagnées, logées, soignées » rappelle Jean-Amédée Lathoud, président de l’association lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à l’auditorium des ADJ à Montceau-les-Mines.

Ces missions demandent aux professionnels, les travailleurs sociaux, de faire face à de nombreux problèmes pour permettre aux publics fragiles, assistés ou marginaux, d’accéder aux soins, de trouver un logement adapté, notamment. Sans compter que « les salariés aspirent à une revalorisation salariale. Et quand bien même la subvention à l’association Le Pont s’élève à plus de 20 M € (Etat et Département), « nos propositions avec des financements ponctuels ne sont pas toujours pérennisées » souligne le président qui lui fait craindre la fin des équipes mobiles en milieu rural après le 30 juin. « Pour les professionnels en CDD, cela créé de l’incertitude et de la précarité, c’est mettre du personnel précaire pour accompagner des précaires ». Paradoxal, non !

 

 

Des différences notoires

avec des communes du département

 

 

« Ces équipes répondent à un besoin (256 ménages représentant 328 personnes), ceux de personnes issues du milieu agricole, les personnes en situation de prostitution, les personnes en souffrance psychique » indique à son tour Gilles Vulin, directeur général de l’association. Cette expérimentation « avec d’hypothétiques financements pour les salariés, risque d’y mettre fin ». Il ajoute encore, « il est urgent de pouvoir compter sur une politique qui nous permette de mettre en oeuvre nos missions sur le long terme ».

Il ressort également que l’association a des difficultés à recruter sur certains postes, infirmiers, cadres intermédiaires, travailleurs sociaux, psychologues, comptables, depuis que sont « apparues dans le vocabulaire, manque d’attractivité des métiers ou encore fonctionnement en mode dégradé » déclare le directeur général. Sachant aussi que 20% du personnel du Pont (services administratifs, services généraux et direction) n’a pas été revalorisé. Un sentiment d’injustice.

Jean-Amédée Lathoud évoque alors les relations avec les communes, « il faut rendre hommage pour leur écoute et leur engagement ceux spécialement de Montceau-les-Mines, le Creusot et Paray-le-Monial ». En revanche, d’autres, des communes plus importantes du département « disent ne pas vouloir accroître la pauvreté dans leur cité par l’accueil de nos publics en difficulté avec des logements supplémentaires. Je rappelle que nous louons plus de 400 appartements pour loger ou héberger les gens précaire ».

Un mot aussi sur le LAM de Montceau-les-Mines situé au centre hospitalier Jean Bouveri. Il a connu deux dégâts des eaux et des infiltrations sur le toit-terrasse d’une extrême vétusté. « Un projet de construction d’un nouveau bâtiment à proximité du CH a été soumis à l’ARS (Agence Régionale de Santé), rapporte Gilles Vulin.

 

 

Jean Bernard

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