Mines de talent – Raphaël Rocolli : la techno et son coeur fait boum

La vie sans musique serait une erreur, écrivait en 1888 le philosophe allemand Friedrich Nietzsche. En 1888, en revanche, on ne trouve aucune trace de la musique techno, aussi écoutait-on le concerto pour piano numéro 1 de Piotr Ilitch Tchaïkovski.

La musique techno laisse percer ses premiers arrangements évidemment aux Etats-Unis et, plus proche de chez nous, dans les années Thatcher, en 80/85 avant qu’elle n’arrive à nos oreilles.  Raphaël Rocolli a 41 ans aujourd’hui. Il a plongé dans la musique il y a bien une vingtaine d’années, dans la techno en 1997 « quand je participais aux raves party » dit-il. « Je jouais surtout ». Ses compositions.

Il se souvient de ces soirées « sauvages » dans les champs, les usines désaffectées, des lieux improbables aussi loin que possible des habitations. « C’était du côté de Chalon, Dijon ou encore Lyon. Voilà une quinzaine d’années, j’organisais et je faisais DJ en même temps ». Son nom, DJ Gaïden, emprunté à un ninja d’un jeu vidéo.

En 2017, Raphaël Rocolli, un Creusotin qui habite au Bois du Verne à Montceau-les-Mines, créé son association Audio Thérapie, « parce que la musique est une des thérapies » explique-t-il avec l’objectif « d’organiser des rassemblements en toute légalité, louer des salles. Je voulais toucher des personnes qui ne connaissaient pas la techno, leur faire découvrir ce milieu underground ».

Il bien participé à la fête de la musique à Montceau en 2021 à proximité du skate park mais la pluie est venue tout gâcher. Même si son association est actuellement en stand-by, avec Stéphane le secrétaire, il ne désespère pas faire changer les mentalités que la techno génère, « celle d’une musique de drogués ». Ou encore, combien de fois n’a-t-il pas entendu : « Ah, c’est de la musique qui fait boum boum ». Forcément, l’éducation musicale sera longue à se dessiner.

La techno a sa place mais à la bonne place. « Je continue la recherche de terrains, de lieux susceptibles de nous recevoir avec l’idée de partager la soirée avec d’autres groupes artistiques dans le but de reverser les bénéfices à des associations comme le Pont ».

Raphaël Rocolli et Audio Thérapie sont par essence dans les variations électroniques et surtout pas coincés dans un ascenseur d’un entrepôt désaffecté.  « C’est une musique ouverte » note-t-il.

 

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