Mines de talent – Daniel Chassaignon : l’homme qui marche avec droiture

Il est d’abord important de rappeler la définition de la sclérose en plaques :  La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune qui touche des individus génétiquement prédisposés mais qui semble être déclenchée par des éléments environnementaux qui agissent comme des facteurs de dérégulation de l’immunité, d’inflammation et de dégénérescence des nerfs. La myéline (gaine d’isolation des cellules nerveuses du cerveau et de la moelle spinale) du système nerveux central est endommagée par des lésions qui altèrent la capacité des différentes parties du système nerveux à communiquer entre elles, et engendrent de nombreux symptômes physiques et mentaux.

Cette maladie _ le sclérosé en plaques est reconnu comme travailleur handicapé _ ne connaît pas à l’heure actuelle de traitement pour la guérir, « à moins de pouvoir reconstituer la Myéline » ose encore croire Daniel Chassaignon, lui-même atteint par ce mal. « On compte 120 000 cas en France, environ 5000 nouveaux par an » et principalement dans le quart nord-est du pays. Comment l’expliquer ? Pourquoi apparaît-elle surtout entre 20 et 40 ans ?

Malade, il l’est. Impliqué à venir en aide aux personnes touchées par la sclérose en plaques, encore davantage. Il est vice-président et délégué en Saône-et-Loire  de l’association française des sclérosés en plaques. « Quand un nouveau arrive, il est nécessaire de le prendre en charge, lui expliquer que de nouveaux traitements existent pour freiner l’évolution de la maladie » précise-t-il. Lui faire comprendre que vivre est possible en respectant une hygiène de vie, s’astreindre à des séances de sport.

Daniel Chassaignon est l’exemple type. Certes, il se déplace avec des béquilles, la maladie l’a surpris, il avait 35, il en a 65 aujourd’hui et du tonus à faire pâlir un bien portant. Le lundi et vendredi il se rend dans une salle de sport à Montceau-les-Mines. Le mercredi, il a piscine. Pour de vrai. Chez lui, il ajoute des séances avec des haltères et du vélo, « un moins une heure tous les jours ». Les douleurs dans les jambes, il les ressent en permanence. Alors « il ne faut rien lâcher ».

Il pense autant à lui qu’aux autres. Aussi est-il également membre de la commission accessibilité et circulation pour la ville de Montceau-les-Mines. « J’apporte mon éclairage » dit-il avec humilité. Sa droiture dans son comportement est à souligner avec humanité, le sel de sa vie.

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