Lycées professionnels – Les communistes ont toujours la bonne solution

 

 

  Membre du Parti de la gauche européenne – Section du Bassin minier –

Emmanuel Macron sur les lycées professionnels :

une logique à courte vue !

 

Les annonces du président de la République masquent mal une vision étriquée de l’enseignement professionnel qui n’aurait pour seule vocation que de fournir au patronat la main-d’œuvre dont il a besoin, et qu’il peine à trouver faute de garantir des contrats, des conditions de travail et un salaire acceptables. L’apprentissage d’un métier en est réduit à l’apprentissage de gestes techniques, la carte des formations se réduit à la seule réponse aux besoins patronaux qui par ailleurs ne seront plus les mêmes dans 10 ans.
Quelle vision étroite de ces métiers essentiels qui, comme l’ensemble de notre appareil productif, évolue et doit se transformer pour relever les défis de notre temps ! Quelle vision étroite de l’avenir, quelle vision étroite de la jeunesse à qui nous devons donner les clés pour relever les défis qui sont devant nous !
Ce que propose le président de la République est le retour aux années 50 : pousser vers le monde du travail les élèves les plus en difficulté, sans apporter de réelle solution au défi de la démocratisation des savoirs, quitte à ce que l’État et non les entreprises rémunère les stages, pour fournir au patronat une main d’œuvre peu formée et mal payée. Pourquoi ne pas décider enfin
d’une allocation d’autonomie pour tou·tes les jeunes qui ne dévaloriserait pas le temps de classe par rapport au temps de stage?
C’est avec cette logique à courte vue qu’il faut rompre. Elle ne répond pas aux besoins d’aujourd’hui, à ceux d’une société en constante évolution, face à des défis de savoirs et de techniques, face aux besoins de la réindustrialisation et à la nécessité de nouveaux métiers par exemple liés aux questions environnementales et à l’accompagnement des personnes.
Il faut avoir au contraire l’ambition d’offrir à chaque jeune une formation initiale professionnelle de haut niveau et de proximité permettant à chacune et chacun de choisir son avenir, au sein des lycées professionnels publics.
Il n’y a pas d’autre voie pour former des travailleur·ses qualifié·es, acteur·rices de leur travail, dont notre pays a besoin. Il n’y a pas de formation continue, tout au long de la vie et d’évolution professionnelle possibles sans une formation initiale solide.
L’ambition de l’élévation du niveau de connaissance de toute une classe d’âge ne peut exclure les élèves de lycées professionnels qui représentent plus de 40% des lycéen·nes.
Il faut donc des moyens nouveaux pour les lycées professionnels et revenir à quatre années de formation pour préparer le baccalauréat. Il faut donner du temps aux élèves, pour apprendre, se former, acquérir les savoirs qui en feront des citoyen·nes libres.
Il faut faire le bilan de la régionalisation et du pilotage de la carte des formations. Loin de garantir un maillage fort des formations, les régions accompagnent l’orientation vers les besoins des employeurs, et doivent dans le même temps pallier le désengagement de l’État.
Le PCF propose un grand plan de recrutement de 90 000 enseignant·es et une revalorisation des métiers de l’éducation qui passe par de véritables hausses de salaires, la revalorisation du point d’indice, une véritable formation initiale des enseignant·es, du temps et des conditions de travail acceptables pour exercer le métier qui est le leur.

Permanences tous les jeudis de 17h30 à 18h30
10 rue d’Autun à Montceau-les-Mines

Un commentaire :

  1. Complètement d’accord avec cette analyse. Un travailleur manuel travaille avec ses mains et surtout avec sa tête. La technicité de certains métiers est de plus en plus complexe ( ex. un chauffagiste doit connaître les différentes énergies et le matériel correspondant à chaque type de construction, un électricien doit suivre l’évolution du matériel et savoir comment utiliser la domotique ) L’évolution, les progrès en tous domaines impliquent un enseignement de qualité et ce n’est certainement pas le sens des mesures du gouvernement Macron qui propose un enseignement au rabais et des ouvriers employables au plus vite. C’est bien le problème quand on a un président aux ordres du patronat.

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