Libération de Montceau-les-Mines – 6 septembre 1944, les couleurs de la liberté

Les années passent. En juillet 1944, à la bataille de Galuzot, il avait 16 ans. Mario Beninca est aujourd’hui l’ultime survivant de cet affrontement avec les Allemands qui a permis de libérer Saint-Vallier et Montceau-les-Mines en ce 6 septembre 1944.

6 septembre 2021, 77 ans après, Mario Beninca accompagné de Roger Joly, « moi j’était à Mâcon ce jour-là » également dans les maquisards, est toujours présent à la commémoration. Ils sont l’histoire, ils ont vécu ces cinq années de tyrannie et ils ont apporté avec les alliés, « l’aide décisive pour gagner la bataille  suprême » ne manque pas de saluer, madame le maire de Montceau, Marie-Claude Jarrot devant le monument aux morts place de l’église devant un parterre d’invités, Marc Makhlouf, sous-préfet d’Autun, Rapaël Gauvin, député, Jean-Paul Emorine, sénateur et Xavier Badier, commissaire de police, entre autres.

« Montceau-les-Mines fait partie de ces territoires dont les femmes et les hommes ont transformé l’impossible en possible. Ce 6 septembre 2021, c’est la victoire du peuple de Montceau que nous commémorons 77 ans après » mentionne-t-elle.

Ce périple de guerre a ensanglanté des nuits, plongé des enfants, des femmes et des hommes dans l’angoisse quotidienne sans connaître l’issue. « Des Montcelliens sont partis à la guerre et parfois sont morts sans sépulture, tués par l’ennemi, tués dans les combats de la libération, tués dans la lutte contre l’occupant, tués par cette maladie contractée en captivité, tués par la déportation » souligne encore Marie-Claude Jarrot.

Cette guerre, 77 ans après, marque encore toujours les pensées. « Tournons-les vers celles et ceux qui ont dit non, qui ont voulu construire des ponts et non des murs, qui ont fermé la porte à l’ennemi ».

Ne pas oublier ceux qui ont attaqué le train à Galuzot _ deux maquisards perdront la vie _ et fait six cents prisonniers, « ceux qui allaient plus près de nous, prendre le maquis en 1943, participer aux combats du Bataillon du Charolais, ces mineurs, ces Gueules noires qui ont eu l’audace de saboter et tendre des embuscades à Mary le 10 juin, à Uchon le 15 juin, à Azé le 2 juillet, à Cluny le 11 août, à Génelard le 22 août 1944 », cite madame le maire.

L’appel de madame le maire

Ne pas oublier ls combattants de la Libération, la Résistance polonaise, « ils étaient presque 2 700 dans les mines dont certains s’engageront dans la résistance et mirent sur pied des évasions avec l’aide d’une religieuse polonaise, Soeur Vincent qui travaillait à l’hospice de vieillards à Montceau-les-Mines.

Ne pas oublier l’hommage du général de Lattre aux mineurs de Montceau, tourner encore nos pensées vers Lutterbach, commune située près de Mulhouse dans le Haut-Rhin, qui, « parce qu’elle avait terriblement souffert de la Seconde Guerre mondiale, parce qu’elle avait été détruite à 96 %, bénéficiera de l’aide de la ville de Montceau-les-Mines qui fournira alors à ses habitants de la vaisselle, des vêtements, du linge mais aussi 600 tonnes de charbon, avec des heures de travail bénévoles de la part des mineurs, donnant lieu à un parrainage Lutterbach-Montceau » relate Marie-Claude Jarrot.

Ne pas oublier les membres de 46 familles qui furent arrêtés à Montceau puis déportées vers Auschwitz ou Dachau. Car à chacune des commémorations, correspond un fragment de l’Histoire. Ainsi, depuis 75 ans, en Europe, Allemands, Hollandais, Anglais, Français, Polonais, Italiens et d’ailleurs vivent en paix. « L’histoire nous rappelle que nous sommes l’Europe, que nous constituons ce bloc indivisible malgré́ ses différences ».

« J’appelle donc les Montcelliennes et les Montcelliens, et notamment les plus jeunes d’entre nous, à être fidèles à cet idéal de paix, de liberté, d’égalité, de fraternité et de choix. le choix, toujours, toujours, toujours et encore de la République. Cette République que nous chérissons et qui ne saurait être malmenée par le doute, la peur ou les dissensions (…) Parce que nos libertés, notre liberté, notre fraternité, notre égalité, notre laïcité, ne sont pas de vains mots ».

C’est le prix de la liberté, celle qui a été hissée le 6 septembre 1944.

Jean Bernard

2 commentaires :

  1. bie,n triste sans musique!!!!!!!

  2. Sur le Bassin Minier il reste au moins 2 autres maquisards présents ce jour là à Galuzot.

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