Si parmi les huit autres candidats, on reste prudents, certains encore plus que d’autres avec aucune chance de se qualifier au second tour, il y en a un qui a déjà réservé sa place à l’Assemblée National. Sébastien Martin (divers droite) qui n’a qu’une ambition, « reprendre le siège occupé il y a dix-huit ans par Dominique Juillot » affirme t-il.
« Nous allons gagner » dit avec une telle conviction que les 300 personnes présentes petite salle Sembat à Chalon-sur-Saône, jeudi soir, sont rentrées chez elles en se disant : « nous avons un nouveau député ». Il manquait juste la bénédiction.
Aucun doute possible, Sébastien Martin se voit déjà siéger au sein du groupe de la droite républicaine, donc les LR.
Hier soir, le candidat chalonnais ne voulait pas être désagréable mais c’est plus fort que lui et son premier blâme, il l’envoie en direction d’une candidate qui tenait une réunion la veille où « on avait l’impression d’une réunion covid avec des chaises bien espacées ». La particularité des politiques, ils n’appellent jamais un chat, un chat. Or, Sébastien Martin vise Marie-Claude Jarrot.
Il revient alors sur le débat sur France 3 Bourgogne. « Certains candidats ne s’attendaient à ce qu’on débatte mais un débat s’est fait pour débattre, c’est un moment de vérité » avant d’enchaîner sur la nouvelle du jour. « On apprend aujourd’hui sur une candidate, qu’elle est à sa troisième carte. Elle a soutenu Pécresse et quand elle a perdu, elle est allée chez Horizons et là, elle va siéger chez Renaissance. Moi, ma seule carte a été le RPR devenu UMP puis Les Républicains et j’ai toujours refusé de rejoindre le système Macron ».
Toujours pour vilipender le maire de Montceau-les-Mines, Gilles Platret n’oublie pas son petit couplet. « Ce soir, il y a moins de vidéos de ministres mais il y a des élus de la circonscription. La vérité, c’est nous » lâche t-il.
Sébastien Martin serait donc le prototype du candidat qui coche toutes les cases. Déjà, « il a une farouche volonté de faire réussir le territoire » dit de lui le maire de Chalon qui travaille avec son candidat depuis douze ans. « Nous avons beaucoup défraîchi le terrain du Grand chalonnais, développer l’emploi _ 4000 selon Sébastien Martin _ , fait venir des entreprises _ neuf en compte Martin. Notre complémentarité a été payante alors que nous n’avons pas toujours les mêmes opinions. Lui est le gentil, moi le facho. On m’a même traité de mélenchoniste » s’amuse Gilles Platret. « Ce territoire fait envie en Saône-et-Loire » flatte Sébastien Martin. « Et Montceau sera le prochain territoire de l’industrie ».
Lionel Duparay et sa définition
toute personnelle de la fidélité
Le candidat de la droite et du centre comme il aime dire, correspond à la perfection aux critères du sénateur, Marie Mercier. « Pour être parlementaire, il faut du souffle, on n’arrête pas de courir; il faut un bureau pour les collaborateurs et recevoir; avoir énormément d’humour car on s’en prend toute la journée et, dernier point, il n’a pas de vacance, sans s. C’est une vie chargée ».
Lionel Duparay, le suppléant, est impressionné de se retrouver dans cette salle pleine de monde. « Moi, je suis plutôt un technicien et discret ». L’adjoint aux finances à la municipalité à Montceau-les-Mines qui se présente donc contre son maire, Marie-Claude Jarrot, a une définition de la fidélité propre. « C’est être fidèle à son idéal, c’est s’écarter de ceux qui ne prennent pas le bon chemin ». Pour Lionel Duparay, sa vision, c’est de Gaulle. « Sébastien Martin écoute, entend ceux qui ne pensent pas comme lui, c’est sa force ».
Marie-Claude Jarrot n’est pas la seule adversaire de Sébastien Martin. Il faut compter aussi avec le RN et son député sortant. « On a eu Odoul et, aujourd’hui (jeudi) à Montceau, Bardella qui ont peur qu’on leur vole la victoire. En matière de vol, ils s’y connaissent, ils ont détourné 4 M € au Parlement européen » ironise le président du Grand Chalon. « Le RN, ils ont voulu essayer, on a vu, alors il est temps de changer ».
A combattre également, la France Insoumise. « Sur le marché à Montceau, les Insoumis viennent avec des femmes voilées. Ce n’est pas possible. On n’utilise pas la foi dans la politique » dénonce Sébastien Martin.
Il revient également sur les quatre points essentiels sur lesquels il se battra à l’Assemblée nationale, à savoir le travail, aider les communes, les villages et les maires, la sécurité et la santé avec pour modèle, André Accary avec ses maisons de santé et ses médecins, « le seul qui a réglé le problème » assure t-il, sans oublier les valeurs républicaines.
« Vous voulez un député dans la lignée de Perben et Juillot, alors vous savez pour qui voter ».
J.B.