Législative partielle – Avec Clément Mugnier et Isabelle Louis, le PS veut relever le défi

 

Ils ont eu pour nom, Jean Bouveri, pas le stade de Montceau mais le député, Pierre Joxe, Christophe Sirugue ou encore Didier Mathus, ils ont été élus député sous l’étiquette du parti socialiste sur la 5e circonscription de Saône-et-Loire. Alors le parti à la rose est prêt, cette fois-ci, à installer Clément Mugnier, jeune militant chalonnais, juriste au ministère des armées, dans un fauteuil de l’Assemblée nationale.

Pour cette élection législative partielle (18 et 25 mai), le PS s’est désolidarisé du Nouveau Front Populaire au grand dam des Insoumis qui, eux, sont restés sur les accords de 2024 et ont reconduit avec le soutien des Ecologistes, Fatima Kouriche.

« L’enjeu est majeur, un candidat socialiste doit s’imposer, nous avons une seconde chance pour refaire l’histoire » clamait Isabelle Louis, mardi soir, à l’heure de l’apéro populaire sur la place de la mairie de Blanzy. La suppléante, conseillère municipale de l’opposition à Montceau-les-Mines, vice-présidente de la CUCM, veut bouter le député RN sortant, Arnaud Sanvert, du Palais Bourbon. « Nous en avons assez de la haine qui attise la xénophobie » et elle reprochait à l’ex-député RN de ne pas avoir fait le travail, « il a juste déambulé sur le terrain ».

Le PS ne se retrouve pas dans les idées du RN, ni de LFI, ni de la droite. « Nous devons retrouver notre vocation qui est de défendre les ouvriers, les agriculteurs, les infirmières, les livreurs, les caristes, les oubliés, les isolés qui sont victimes des inégalités sur le revenu alors que les injustices se multiplient » lâchait encore Isabelle Louis. « 34% estiment ne pas avoir la valorisation de la nation. Ce sont onze millions de personnes pour qui la vie se complique dès le 5/10 du mois ».

Sur ses terres, la suppléante montcellienne appuyait là où ça fait mal, ces Français qui sont privés de logement digne, « et pourtant, ils travaillent ».

Clément Mugnier mettra l’accent sur le service public, « défendre les services au public ». Il évoquait l’opposition entre le rural et les métropoles, l’absence sur le territoire de maternité de niveau 3 (soins intensifs), des délais d’attente pour les prises de rendez-vous médicaux, « certains renoncent carrément », c’est aussi permettre aux étudiants d’accéder aux grandes écoles ou filières sélectives. Le moment rêver pour le militant chalonnais de « taper » sur un autre Chalonnais, Sébastien Martin (candidat divers droite), premier vice-président au Département qui « préfère investir dans l’aéroport de Dole que rénover le collège des Epontots à Montcenis qui est laissé à l’abandon ».

Sur la sécurité, le juriste au ministère des armées, espère travailler à l’Assemblée nationale sur la restauration de la police de proximité, « nous ne sommes pas pour le tout répressif comme la droite » rappelait il. Il n’accepte pas non plus l’idée que « les villes pallient le retrait de l’Etat avec les polices municipales ».

Pour Clément Mugnier, « la gauche peut gagner mais le premier tour ce dimanche 18 mai sera essentiel pour battre Sanvert et ça ne peut pas être Jarrot ou Martin qui sont de la majorité présidentielle ».

 

J.B.

 

 

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