Le Creusot – Quartier du Tennis : Charles Landre enfonce le clou

Communiqué de Charles Landre – La Police nationale a mené une opération d’envergure ce lundi matin au quartier du tennis. Je salue le travail des forces de l’ordre et de la justice qui ont engagé cette opération. Il est plus que jamais temps maintenant de faire preuve d’une vraie volonté politique pour assurer la sécurité des habitants.

Le trafic de drogue est en effet aussi la conséquence d’un sentiment d’impunité qui s’est développé depuis des années bien au-delà du Tennis, à la Charmille notamment.

Tous les habitants ont droit à La sécurité. Tous. Sans distinction. Cela impose au Creusot un changement de culture politique en rompant enfin avec le laxisme et la démagogie.

Depuis 5 ans je décris en effet ces problèmes, je les rapporte en Conseil municipal et je propose notamment le développement d’une police municipale avec des moyens adéquats comme c’est le cas dans toutes les communes qui ont décidé de combattre le problème à bras le corps. Mais l’équipe municipale n’a eu de cesse de balayer avec mépris cette réalité et me qualifiait encore il y a encore quelques jours de «populiste » et «d’extrémiste » à l’évocation de ces propositions. Le credo municipal consiste à répéter depuis des mois que ça n’est pas à la ville d’assurer la sécurité des habitants.

Demain, lorsque les forces exceptionnelles déployées ce matin seront parties nous devrons pourtant plus que jamais rompre avec ces discours d’un autre âge et assurer un soutien total à la Police nationale dans sa mission de sécurité publique. C’est la mission des maires, elle est même définie pour partie à l’article 2212-2 du Code Général des Collectivités territoriales.

Il faut reconquérir ces territoires abandonnés de la République. Y compris au Creusot. Il n’est par exemple pas acceptable que des habitants payent des charges locatives sans que le ménage ne soit fait depuis des mois dans leur cage d’escalier. C’est pourtant la réalité de tours entières gérées par l’OPAC (et donc par les élus) aujourd’hui. Il n’est pas acceptable que des habitants vivent dans la peur, terrés chez eux, que des entrées d’immeubles soient bloquées à la barre de fer ou que les toits soient devenus des lieux de guets au vu et au su de tous.

Je le redis, la ville du Creusot, qui reçoit depuis des années des sommes considérables au titre des quartiers dits prioritaires, ne s’est pas engagée comme elle l’aurait dû pour la sécurité des habitants. La Police nationale n’a pas besoin d’un soutien ponctuel lors de ses opérations mais au quotidien, par des moyens concrets dans une ville qui s’engage.

Ces moyens nous les avons et nous ne les utilisons pas malgré des événements dramatiques, des morts et des blessés, des rixes, des coups de feu hebdomadaires, des tentatives d’enlèvement. Ni développement des effectifs de Police municipale, ni brigade canine, ni politique de verbalisation des incivilités, ni politique de lutte contre les rodéos urbains et de saisie des véhicules, ni politique d’interpellation, ni brigade pédestre dans tous les quartiers, ni lutte contre les incivilités liées notamment aux déchets, ni contrôle de stupéfiants comme la loi en donne le pouvoir aux maires. La seule doxa, c’est une fausse paix sociale dont nous voyons les terribles limites aujourd’hui. La seule réponse, ce sont 4 caméras après des années de violence. Et aucun moyen matériel ni humain supplémentaire. Aucune remise en question.

Aujourd’hui, plus que jamais il faut agir sans relâche et sans démagogie contre ceux qui pourrissent la vie des habitants. Je pense d’abord à eux qui vivent dans la peur légitime. La peur doit changer de camp. Engageons nous y enfin. Concrètement.

Charles Landre, conseiller municipal de l’opposition

Un commentaire :

  1. Ça faisait longtemps (pour lui, pas pour nous !) qu’il n’avait pas envoyé sa petite note d’humeur, bien consensuelle et démago !
     .
    Il avait peur qu’on l’oublie …

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