Le Creusot – Fabien Roussel, le patron du PCF, vante le nucléaire devant Industell

La tenue du secrétaire national du parti communiste français tranche avec le bleu de travail des ouvriers d’Industell et de Framatome réunis devant le siège d’ArceloMittal au Creusot ce jeudi après-midi.

Fabien Roussel distribue les poignées de main. Le député du Nord et candidat à la présidentielle 2022 est avant tout un homme politique qui veut mettre justement la question de l’industrie au coeur de notre pays, « c’est notre avenir », dit-il.

Son discours est teinté de vérité comme aiment l’entendre la CGT et les communistes. Ainsi sur la vente d’Industell, il lance, « nous demandons de pouvoir intervenir sur les choix. Vous produisez des richesses, vous devez avoir votre mot à dire ». Pas sûr que Lakshmi Mittal, le grand patron d’ArelorMittal l’entende de cette oreille. Il semble d’ailleurs insensible aux critiques, celles de prendre l’argent de l’Etat, distribuer des dividendes tout en supprimant des emplois ou délocaliser des productions. A ce propos, en sa qualité de député, Fabien Roussel veut intervenir auprès de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie « pour lui demander des comptes ».

L’occasion est trop belle pour le secrétaire national du PCF de ne pas embrayer sur le nucléaire puisque Industell et Framatome travaillent pour cette filière et que le candidat à la présidentielle en a fait une de ses priorités. « Nous avons besoin en France de l’énergie nucléaire, d’une électricité décarbonée ».

L’occasion encore de rebondir sur le coût de l’électricité dont ont besoin des entreprises comme Industell et Framatome ou encore la fonderie de Saint-Claude où il s’est rendu dernièrement et consomme 100 000 € par mois. « Ici à Industell, c’est au moins 1 M €. « Si au moins nous pouvions réduire la facture et qu’on ne vienne pas nous dire que le prix de la main-d’oeuvre en France est trop cher ».

De la transition énergétique à la transition industrielle, Fabien Roussel l’enjambe sans aucune difficulté et revient donc aux préoccupations des ouvriers creusotins. « Nous avons besoin d’une grande ambition pour conserver ces entreprises et nous devons reprendre la maîtrise des outils industriels ».

Un discours que tenait déjà en 1968, Antoine Kiajanian, leader de la CGT aux Forges de Gueugnon désormais aux mains d’ArecelorMittal avec sa filiale Aperam.

Avant de quitter Le Creusot, Fabien Roussel s’est entretenu avec le maire, David Marti.

Jean Bernard

 

Un commentaire :

  1. Énorme,

    Le PCF nous harcèle de communiqués pro écologie, parce que c’est la mode, et la, il vante le nucléaire.

    Des girouettes !

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