Le combat de Tran To Nga contre la guerre chimique au Vietnam, le Bassin minier se souvient

Aujourd’hui, lundi 25 janvier 2021, s’ouvre à Evry un procès qui pour l’heure n’a pas fait les gros titres des journaux télévisés. Le Monde, Libération, Le Parisien ou encore France Inter y ont consacré des reportages et dans le Bassin minier, il est certain que le nom de madame Tran To Nga, rappellera des souvenirs.

Tran To Nga est Franco-Vietnamienne et à l’invitation de Germaine Foucherot et son comité de soutien et la participation du Rotary de Montceau, elle a tenu à Génelard en mars 2019 puis en octobre à Blanzy, une conférence où elle a raconté son combat contre quatorze multinationales chimiques dont Monsanto qui ont produit ou commercialisé l’agent orange, ce défoliant très toxique durant la guerre du Vietnam. Ce combat, elle en a fait un livre, « Ma terre empoisonnée ».

Cette femme de près de 80 ans, décorée de la Légion d’honneur en 2004 par Jacques Chirac, à elle seule, pourrait faire condamner ces firmes chimiques. « Elle a porté plainte en tant que témoin, elle était journaliste et sa nationalité française le lui permet contrairement aux Vietnamiens » précise Germaine Foucherot. « Les soldats américains qui ont été touchés par cet agent orange avaient pourtant déposé plainte mais ils ont été indemnisés et l’ont retirée » ajoute-t-elle.

Aujourd’hui encore, les effets de l’agent orange-dioxine se répercutent sur la population vietnamienne et l’environnement sans que personne ne lève le petit doigt.

« Si le procès abouti favorablement, il fera jurisprudence en matière d’écocide (acte de destruction d’un écosystème) » souligne Germaine Foucherot. Un agent orange qui détruit les personnes aussi. « Des centaines de milliers d’enfants, des 3e et 4générations d’après-guerre, vivent avec ces malformations (absence de membre, cécité, surdité, tumeur externe), sans parler des fausses couches, des mort-nés et des naissances prématurées qui s’accentuent dans les régions les plus touchées » lit-on dans une tribune collective parue sur Libération.fr.

Un procès qui sera donc suivi avec attention, ici dans la Bassin minier, en France, aux Etats-Unis et au Vietnam.

Jean Bernard

Un commentaire :

  1. J’ai eu la change de rencontrer cette dame Tran To Nua qui a vécu de terribles épreuves dans sa vie. Nous avons échangés des tas de souvenirs de son pays que je connais bien du nord au sud mon souvenir le plus incroyable cela a été quand j’ai visité les tunnels de Cu Chi. Cette dame m’a touchée quand elle m’a invité chez elle au Vietnam ; je vous conseil de lire son livre « MA TERRE EMPOISONNEE » vous ne serrez pas insensible son courage me rend sans voie s’attaquer à Monsanto ce géant American mérite le respect

    A hô chi minhville ex Saigon j’ai un ami littéraire ancien prof et directeur l’un collège de 1600 élèves. Quand les communistes ont envahi la ville mon ami Michel a été envoyé en rééducation pendant 6 ans dans les rizières. Je lui avais annoncé que l’ancien Empereur de Vietnam Bao Day à habité quelques temps à Montceau avec une personne je ne donnerais pas son nom. Il ma récité des fables de La Fontaine devant le trône de cet empereur dans son palais à HUE c’était irréel. C’est un érudit de la culture CHAMPA il y a 2 ans il a pu venir en France 10 jours exceptionnels. Il a écrit un livre avec une amie Française qui s’intitule « VIET NAM qui es tu » de Michel Nguyen Ngoc Phuoc et Thérèse Massa, cet argent sert aux enfants de Saigon pour l’éducation de la langue Française. Hélas je ne pourrai plus aller dans ce pays ou la France à laissé des tas de réalisations que dans certains cartiers nous sommes en France.

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