Alors que le printemps pointe son nez et que les premiers bourgeons apparaissent, les festivals eux aussi se remettent à fleurir sur tout l’hexagone. Actuellement dans le Bassin minier, nous en avons deux en même temps (j’y reviendrai)… il faut savoir que depuis 2015, la floraison a pris un sérieux coup de chaud ou peut-être de froid…
Près de 200 festivals à travers la France ont été supprimés ou annulés, bon nombre de structures fermées dans le domaine de la musique, du théâtre, de la danse, des arts plastiques, des arts de la rue, de la littérature.
Comme principale raison, les sanglantes coupes budgétaires décidées par les villes, les conseils départementaux et les conseils régionaux, principaux soutiens financiers de ces structures.
Le tournant des municipales de 2014
Ces suppressions ou annulations résultent aussi de règlements de compte nauséabonds après l’arrivée de nouvelles équipes à la tête des communes. « Un nouveau maire, c’est un nouveau réseau. Je te sabre parce que tu as soutenu l’autre” », explique Emmanuel Négrier, chercheur au CNRS et auteur du livre « Festivals de musique : un monde en mutation ».
Les suppressions de subventions publiques municipales, la réorganisation des régions, les bisbilles politiques ont rendu la situation plus que tendue et les acteurs ont du mal à maintenir le cap. Beaucoup ont sombré dans la tempête.
Si cette charmante ambiance persiste, les municipales de 2020 pourraient sonner le début d’une nouvelle hécatombe qui frapperaient petits et gros festivals qui avaient tant bien que mal survécus.
Ce serait dommage, en 2017, la fréquentation du public à augmenté de 14% avec près de sept millions de festivaliers en un an sur tout l’hexagone.
Dans le Bassin minier, un peu de cohérence dans les calendriers serait la bienvenue afin que tout le monde puisse découvrir, circuler et profiter de ces festivals. Est-ce logique que le printemps Sanvign’Art tombe aux mêmes dates que Blanzy en famille et que le festival Queulots Folies coïncide, le même week-end avec le Genestival ?
Difficile de comprendre la communication entre nos politiques qui pourtant se croisent régulièrement à la Communauté. Il suffirait simplement d’ouvrir un dialogue et ainsi trouver une certaine cohérence dont le seul bénéficière serait l’intérêt général.
Cela ne va pas être simple, mais il est temps de se serrer les coudes car il y a fort à parier que se prépare pour 2020, une nouvelle tempête qui risque de faire de gros dégâts et pas que sur la floraison.
Parole d’Andouille