Hôpital – Le crépuscule convivial d’une mort annoncée

Voilà, c’est fini ! Le 2 mai 2018  le personnel du bloc opératoire de l’hôpital de Montceau aura disparu comme par enchantement, les quatre salles resteront vides, silencieuses. Une page se tourne sans que personne, pour l’heure, ne puisse empêcher ce bras armé d’un scalpel qu’il ne tranche dans le vif et décide, un 9 janvier 2018, de fermer la chirurgie.

Pas de sang, pas de mort mais une grande incompréhension chez le personnel, anéanti par cette décision de l’ARS (agence régionale de santé).

Avant la séparation, le personnel du bloc a voulu marquer le coup. « Nous avions tissé des liens » alors ils se sont retrouvés jeudi soir à la salle des fêtes du Magny. Moment de décompression fort louable, « cette soirée  nous rapproche encore davantage mais nous assumons note désarroi » explique un membre de l’équipe.

Oui, ils ont fait la fête, se sont déguisés, ont chanté, dansé, ils sont restés soudés. Une soirée un peu de compassion nécessairement aussi. « L’histoire se termine en queue de poisson ».

Le 2 mai 2018, ils seront ventilés Selon un membre du personnel, les infirmières non spécialisées restent au CH de Montceau, affectées dans d’autres services, une quinzaine environ (elles ne voulaient pas partir); quatre infirmières du bloc opératoire prendront leur service au bloc à l’hôpital de Chalon-sur-Saône, elles seront rejointes par cinq infirmières anesthésistes et un infirmier du bloc prend une disposition pour aller au Creusot. Un anesthésiste reste à Montceau pour le micro-bloc.

Parmi les chirurgiens, deux vont au Creusot, un à Chalon, un n’a pas de poste et les trois derniers…

Au total, ce sont soixante-sept personnes, sans compter les chirurgiens, qui travaillaient au bloc opératoire au CH Jean Bouveri.

C’était le crépuscule du bloc avant que ne tombe la nuit noire. Triste quand même.

Jean Bernard

Un commentaire :

  1. Un grand merci pour le professionnalisme et le dévouement des personnels du bloc. La lutte n’est pas terminée. Tout peut se reconstruire…à suivre.

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