Les feuilles mortes tombent en automne. En hiver et plus précisément en février, ce sont les fermetures de classes qui se ramassent à la pelle et la commune de Ciry-le-Noble n’est pas en reste.
Cette fois-ci, c’est l’école maternelle du bourg qui est visée où il est prévu la suppression d’un poste d’enseignant. De trois professeurs des écoles actuellement, ils ne seraient plus que deux à la rentrée en septembre prochain. Ce qui le don d’énerver les parents d’élèves dont une petite partie a manifesté ce vendredi matin devant l’école en présence du maire, Alain Robert et Marc Dumas, son premier adjoint.
Après l’annonce de la fusion des deux écoles au quartier de Rozelay et la perte d’un poste d’enseignant Ciry-le-Noble – Un débat pas très serein autour du projet de fusion des écoles de Rozelay – L’infoRmateur de Bourgogne, c’est donc au tour de l’école du bourg d’être dans le viseur de madame la DASEN (directrice académique à Mâcon) dont l’objectif est la suppression de 20 postes en Saône-et-Loire.
Caroline Devroux, la porte-parole des parents d’élèves, le dit clairement et ouvertement, « nous avons besoin de notre école et de l’ensemble des enseignants ».
On va dire qu’il y a comme un problème, ce p’tit truc en plus qui cloche. Caroline Devroux indique que l’école maternelle accueille à ce jour 54 élèves dont 11 en toute petite section (les moins de 3 ans). Les prévisions en septembre 2025 sont plutôt rassurantes avec 63 élèves dont 14 en TPS.
C’est justement là que le bât blesse puisque l’Education nationale ne prend pas en compte les enfants de moins de 3 ans, donc on supprime un poste et, après, débrouillez vous. « Mais nos enfants, à 2 ans, sont très contents d’aller en classe, ils sont plus éveillés » affirme une maman. « Si nous voulons conserver les TPS, nous devrons financer une ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) ou alors ce sera aux parents de trouver un moyen de garde » souligne le maire.
Dans une commune de 2272 habitants, les suppressions annoncées de deux postes, sonne le tocsin. « Si des classes disparaissent, plus personne ne voudra venir s’installer à Ciry » gronde une autre maman.
Dans le secteur, les communes de Ciry, Perrecy-les-Forges, Saint-Vallier sont touchées par des fermetures de classe. Génelard l’est également avec son collège (lire par ailleurs). « Ce serait bien de nous regrouper, de faire front ensemble, de nous mobiliser pour manifester à Mâcon ou organiser un grand mouvement » propose Caroline Devroux.
L’idée est lancée.
J.B.