Guerre d’Indochine – Montceau continuera à se souvenir

Nous aurions plutôt tendance à oublier que nous souvenir de la guerre d’Indochine entre 1946 et 1954. Ce fut pourtant un conflit long, meurtrier et douloureux.

Ce fut un conflit né dans les décombres de la Seconde guerre mondiale, au coeur d’un empire colonial en déclin dans cette Asie bouleversée par les tensions internationales, les luttes d’indépendance et la guerre froide naissante. Un conflit où les soldats français venus de toutes les régions, ont donné leur jeunesse, leur force et, trop souvent, leur vie.

La guerre d’Indochine, c’est près de 500 000 hommes envoyés dont plus de 60 000 blessés, près de 40 000 morts, beaucoup de disparus. « Parmi eux, des Montcelliens, enfant de cette terre de charbon, de labeur et de fidélité » a rappelé madame le maire en ce jour de commémoration, dimanche matin au monuments aux Morts. Des jeunes qui, parfois, ont traversé les mers, combattu dans les forêts humides, dans les vallées perdues, dans des combats d’une violence inouïe, loin de leur foyer.

« A Montceau, nous savons ce que cela signifie : combattre pour une cause plus grande que soi » faisait observer Marie-Claude Jarrot. « Notre ville est médaillée de la Résistance. Elle a vu naître et grandir des hommes et des femmes qui ont choisi de se lever quand d’autres se courbaient (…). Montceau, c’est l’honneur populaire, c’est la fidélité républicaine, c’est cette idée que la France ne se résume pas à un territoire mais à des engagements, à des sacrifices, à des valeurs partagées ».

La guerre d’Indochine, ce fut la bataille de Diên Biên Phu, symbole d’un basculement du monde. Une défaite militaire mais une victoire humaine pour ceux qui se sont battus jusqu’au bout.

« A ces combattants d’Indochine, la République a mis du temps à rendre hommage. Mais à Montceau, nous n’oublions pas les oubliés » soulignait madame le maire sachant que la liberté a toujours un prix et que la paix est fragile.

 

J.B.

 

 

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