Gilets jaunes du Magny – Leur deuxième réveillon

Une année a passé depuis le dernier réveillon de la Saint Sylvestre.

Il y a un an, le camp des gilets jaunes du Magny se trouvait en bordure de la bretelle de la RCEA. Une cabane en bois, taillée pour durer. Elle n’a pourtant pas résisté, d’abord au feu puis aux ordres du préfet.

En revanche, les gilets jaunes, eux, n’ont pas fui le maquis. Certes, un certain nombre a quitté le rassemblement populaire alors que d’autres, contre vents et marées, sont restés attachés à leurs convictions qui depuis le 17 novembre 2017 sont ancrées au plus profond d’eux-mêmes.

Un réveillon pour ainsi dire à la belle étoile par un froid de canard, tous encore s’en souviennent. « C’est le plus beau jour de l’an que nous avons passé l’an passé » soulignent-ils.

En cette nuit du 31 décembre 2019 au 1er janvier 2020, ils ont souhaité revivre ces instants qui marquent une vie sur le nouveau camp du Magny. Pas de cabane mais des bâches, quelques tables, des bancs et des chaises et surtout cette camaraderie, juste entre eux. Une petite vingtaine de gilets jaunes toujours avec le même état d’esprit, ce combat qu’ils mènent pour ceux qui viendront après, « soulignez bien que c’est pour nos petits enfants » rappellent-ils.

Plus de partage, davantage de solidarité, que le peuple puisse décider lui-même du chemin à suivre. Macron reste leur bête noir, la réforme des retraites leur donne le vertige.

Mais dans la nuit froide du Magny, pendant quelques heures, ils ont juste aimé trinqué à l’amitié, celle que personne ne pourra leur retirer.

Jean Bernard

4 commentaires :

  1. les convictions autres que le 17 novembre 2018

    ceux qui restent n’ont plus du tout ces convictions là , en cas de doute voir au camp du magny le logo d’extreme gauche, le meme que celui des blackblocs, d’ailleurs pourquoi persister à les nommer gilets jaunes ? il y a plus d’un an qu’il n’y en a plus un seul de véritable

  2. Ben oui, un aussi grand mouvement populaire, ce n’est pas près de s’éteindre… n’en déplaise aux aboyeurs de toujours. Pour meilleure preuve la « gilet-jaunisation » progressive des organisations syndicales qui ont reçu comme une giclée de sang neuf cette fraternité, cette démocratie à la base, cette méfiance si lucide des représentants et de leur bureaucratie, ce sens incroyable de l’écoute…. Grâce aux gilets jaunes, c’est toute la critique sociale qui retrouve la vigueur et les saines idées de ses origines.
    Merci les Gilets Jaunes…

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