Fédération Vent de Sottise – L’éolien n’est pas l’avenir de l’homme

 

A l ‘assemblée générale de la fédération Vent de Sottise créée en 2016 qui a eu lieu en la mairie de Mont-Saint-Vincent, le président Joël Jouve a tenu un long propos.

Nous pourrions retenir avant tout que VDS, forte de ses associations adhérentes au nombre de dix-huit aujourd’hui qui représentent 1800 membres, est parvenue à repousser pratiquement la totalité des projets des parcs éoliens en Saône-et-Loire. « Sur près de 60 projets déclarés ces dix dernières années, un seul finalement a été réalisé, celui de la Chapelle-au-Mans » rappelle-t-il, « là où le maire a fait en sorte qu’aucun habitant n’a osé s’opposer à ce funeste projet » ajoute-t-il.

La Chapelle-au-Mans est justement dans le collimateur de Vent de Sottise. « En effet, nous avons fait un recours car nous nous sommes aperçus que des espèces protégés étaient tuées et que la règlementation des suivis n’était pas exemplaire ». la Fédération attaque donc au tribunal d’appel de Lyon le ministre de la Transition Ecologique et la société Eoliennes de la Chapelle-au-Mans pour destruction d’espèces protégés.

Comme quoi, informer la population ne suffit pas, « nous devons instaurer un rapport de force avec l’administration et les élus, leur faire comprendre que nous sommes résilients et que nous sommes unis pour faire barrage à tous qui veulent prendre leur part du gâteau éolien » souligne Joël Jouve.

La communication n’est donc pas un vain mot et VDS a rencontré David Marti, président de la communauté urbaine Creusot Montceau, la municipalité de Saint-Berain-sous-Sanvignes, a adressé des courriers aux maires de Saône-et-Loire et au Président de la République, rencontré des élus départementaux et réalisé une revue très documentée qui s’appelle Le guide de l’élu et de l’éolien. D’autant plus que les autorisations préfectorales peuvent maintenant passer outre les avis défavorables des conseils municipaux.

D’énormes subventions pour une faible production

Récemment encore, VDS a rencontré une nouvelle association créée contre l’implantation d’éoliennes dans les environs de Broye  au coeur du Morvan. « C’est un projet scandaleux proche du château de Montjeu qui domine Autun » ne cache pas le président.

Ce lundi 17 octobre, la Fédération a rencontré André Accary, président du conseil départemental pour obtenir un moratoire contre l’implantation d’éoliennes en Saône-et-Loire.

C’est là que les propos de Joël Jouve trouvent leur place dans le débat du réchauffement climatique. « Profitant du tragique conflit ukrainien, le gouvernement veut nous imposer sa transition énergétique avec la multiplication des champs éoliens en empêchant tout recours administratif ».

Comment comprendre aussi l’incitation à changer les voitures à moteur thermique par des véhicules électriques, alors que l’électricité est chère. « Il va être difficile de convaincre les acheteurs » estime le président. « Qui peut croire à l’aune des prévisions inquiétantes que la production d’électricité par des énergies renouvelables intermittentes, sera la solution pour satisfaire une demande de consommation qui explosera ? A moins d’être un idéologue borné de l’écologie ».

Joël Jouve reprend les chiffres de la Cour des comptes. Les contrats éoliens vont coûter 40.7 milliards d’euros en 20 ans pour 2% de la production française électricité, sans compter les contrats voltaïques signés avant 2010 pour 38.4 milliards et qui ne fournissent que 0.7% de l’électricité. « C’est complètement inutile car le système électrique français repose à 95% sur le nucléaire et l’hydroélectricité » dit-il. « Avec ces subventions, nous pourrions supprimer en France toutes les chaudières au fuel et au gaz et  électrifier la totalité du parc automobile de l’administration ».

Déjà la Chine détient le monopole de la fabrication des panneaux voltaïque, elle s’empare aussi du marché des éoliennes. « Quand vous achetez chinois, vous faites fonctionner à plein régime les centrales à charbon du plus gros pollueur de la planète ».

En fait, termine Joël Jouve, « l’écologie ne devrait pas perdre de vue la beauté de la nature célébrée par les poètes. Lutter contre le réchauffement climatique ne justifie pas de défigurer le paysage par des éoliennes. Dans cette guerre contre les nouveaux moulins à vent, la lucidité est du côté de don Quichotte et les écologistes sont les premiers à se moquer de lui ».

J.B.

4 commentaires :

  1. Je ne sais pas si le nom de cette association est bien choisi… que de sorrises dans ces propos rapportés ! Quand le renouvelable finance le bouclier tarifaire. Avec l’envolée des prix énergétique, les énergies renouvelables sont devenues une poule aux œufs d’or pour l’État. Cette nouvelle manne financière va financer une grande partie de la prolongation du bouclier tarifaire en 2023. La facture est allégée de près des deux tiers. En 2023, le bouclier tarifaire coûtera 45 milliards d’euros. Mais l’État va pouvoir alléger la facture de 29 milliards d’euros, et ce grâce aux énergies renouvelables. Et c’est la Commission de régulation de l’énergie qui le dit.
    Fier d’avoir « repousser » tous les projets éoliens en Saone et Loire et du coup le territoire importe de l’électricité?
    Ces mêmes personnes vont elles s’allumer à la bougie et se chauffer au bois (ah non trop cher cet hiver.
    Ces propos sont d’un autre temps et completement hors sol.
    La Saone et loire va être un des territoires les plus touché par les variations de température.
    L’éolien est une solution à la sécurité de l’approvisonnement et participe à la lutte contre le déreglement climatique.
    Vent de sottises oui certainement !! colporte des sottises

  2. et sinon on en parle du dernier rapport de météo France et du CNRS « En 2100, il fera donc en moyenne plus chaud pendant la saison estivale que cette année. Et « un été un peu chaud dans le futur sera très nettement au-dessus de ce que nous avons connu, sans parler d’un été extrême », relève Aurélien Ribes, en mentionnant la possibilité d’étés à +7°C. Cette augmentation de la température se traduira également par une augmentation de l’intensité des événements extrêmes (canicule, sécheresse…). « Avec la variabilité interne du climat, qui oscille entre +1°C et -1°C, ce seuil sera atteint avant 2100 », prévient Christophe Cassou, en insistant sur la nécessité d’adapter nos sociétés à ce futur brûlant.

    Ces résultats inquiétants rappellent la nécessité de baisser rapidement nos émissions de gaz à effet de serre pour limiter les dégâts. « Le réchauffement climatique est proportionnel aux émissions cumulées de gaz à effet de serre, c’est valable à l’échelle du monde, comme de la France. Chaque tonne de CO2 compte », rappelle Aurélien Ribes. » https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/en-france-le-rechauffement-climatique-s-annonce-pire-que-prevu-previennent-des-chercheurs-de-meteo-france-et-du-cnrs_5425420.html

  3. la France est l’un des grands pays industrialisés qui émet le moins de gaz à effet de serre au monde grâce au nucléaire. Ce n’est même pas avec des milliers d’éoliennes que la question du réchauffement climatique sera réglée. Il faut se tourner les pays les plus pollueurs de la planète que tout le monde connaît. L’Allemagne a misé sur l’éolien et on voit le résultat….documentez-vous un minimum…..

  4. « Personne ne peut arrêter ce progrès »: les énergies renouvelables vont continuer leur essor, faisant fi des difficultés, mais doivent aller plus vite pour que le monde tienne ses objectifs climatiques, a déclaré à l’AFP le directeur de l’Agence internationale des énergies renouvelables.

    Le monde est pris dans une crise énergétique depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie et certains pays, en Europe notamment, font tout pour assurer leur approvisionnement en pétrole et surtout en gaz.

    « A court terme cela aura un impact », reconnaît Francesco La Camera, le directeur général de l’IRENA, dans un entretien avec l’AFP à la COP27 sur le climat en Egypte.

    « Mais à moyen et long terme, il n’y a pas d’autre voie que l’accélération de la décarbonisation. Parce que finalement les renouvelables ne sont pas seulement bonnes pour le climat, l’emploi, le PIB, mais sont un vrai moyen d’assurer l’indépendance énergétique », dit-il.
    Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a également souligné ce nouvel aspect stratégique mardi, soulignant que la transition vers les renouvelables est « bonne pour notre sécurité ».
    Effictivement Monsieur on se documente nous !

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