Eglise de Saint-Sernin-du-Bois – Des stalles du XVIIIe refaites à l’identique

 

Entre le XIIe et XIIIe siècle, l’église de Saint-Sernin-du-Bois ressemblait plus à une grange avant d’être rebâtie au XVIIIe siècle aux frais de l’abbé de Fénelon. Sont apparues alors des stalles, des sièges de bois réservés au clergé, des deux côtés du chœur de l’église a expliqué l’historien de la commune, Alain Dessertenne.

Le temps a fait son oeuvre et les stalles dépérissaient. Il devenait urgent de les restaurer. Elles étaient en très mauvais état. L’affaissement du sol a provoqué des mouvements abîmant les bois.

L’église de Saint-Sernin-du-Bois fait l’objet d’une restauration depuis une dizaine d’année grâce à l’implication de l’association pour la Restauration du bâtiment (ARESS) que préside Michel Prétet avec le soutien de la municipalité et de son maire, Pascale Fallourd.

 

 

Ainsi l’église a bénéficié de la reprise des boiseries de la nef, la réfection complète de la toiture du clocher (remplacement des tuiles en ardoise par des tavaillons en châtaignier comme au XVIIIe siècle), la restauration des statues et retables des chapelles, réfection des sols des chapelles, du traitement de la chaire et des confessionnaux et, depuis quelques jours, de stalles refaites à l’identique dans la chapelle de la Vierge.

Cette église est un véritable trésor du patrimoine. Alors quand Christelle Clément, habitante de Saint-Sernin et salariée chez Michelin Blanzy, a su qu’il devenait urgent de restaurer les stalles, elle s’est tournée vers son employeur qui en 2021, participait pour la première fois à l’opération « Le plus grand musée de France » instaurée par la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français. C’est ainsi que Michelin Blanzy s’est engagée dans la protection et la valorisation du patrimoine mobilier local, c’est-à-dire aider financièrement des oeuvres accessibles au public gratuitement.

 

 

Encore fallait-il que les salariés du site blanzynois choisissent de venir en aide à l’église de Saint-Sernin. Christelle Clément a milité pour et les stalles sont aujourd’hui en place. Elles sont superbes, en chêne et dans le style XVIIIe, elles ont nécessité 300 heures de travail en atelier et 50 heures pour la pose. Travaux réalisées par les entreprises Tandem, Deligia et Collin.

L’ensemble des travaux réalisés en 2022 a coûté 30 000 € HT dont 12 000 € de la DRAC, 8000 € de la commune et 10 000 € de Michelin Blanzy.

Il reste cependant « beaucoup à faire » souligne Pascale Fallourd, restaurer les stalles de la seconde chapelle ainsi que les peintures des chapelles. Un souscription avec la Fondation du Patrimoine a été ouverte pour collecter 32 000 € sur un total de 53 300 € HT.

Sascha Kettler, directeur du site Michelin Blanzy ne cachait pas son plaisir d’assister à l’inauguration des stalles. Il a tenu a rendre hommage aux bénévoles, à ceux qui sauvent les oeuvres d’art et qu’il « suffit parfois de pousser une porte pour découvrir une oeuvre à restaurer ».

D’ailleurs en 2022, les salariés Michelin ont décidé de sauver un cylindre Aillot conservé à Montceau-les-Mines. La prochaine campagne pour choisir une oeuvre s’arrête fin mars.

 

J.B.

 



 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *