Défense de l’hôpital – Le personnel « balance sa blouse »

Maternité fermée, pédiatrie fermée, suppressions de postes, suppression de la chirurgie, « c’était pour sauver le centre hospitalier Jean Bouveri de Montceau » rappellent en commun les syndicats CGT et FO. « Mais c’est encore pire ! »

Cet après-midi, devant l’EHPAD des Lys, la deuxième manifestation post-covid change de ton et de style.

Les revendications, aujourd’hui, tout le monde les connaît. En dehors de la restructuration de la santé, il s’agit aussi et surtout d’améliorer grandement les conditions de travail du personnel soignants ou pas en milieu hospitalier et des EHPAD.

Malgré les défilés, les rassemblements, les communiqués dans la presse, la direction est sourde. Et ce ne sont pas les dernières informations qui vont remonter le moral du personnel.

Le Copermo (Comité interministériel de la Performance et de la Modernisation de l’offre de soins hospitaliers) devait être abandonné, en réalité « il a été suspendu » annoncent les syndicats.

Et quand bien même Michel Prieur, président du CODEF, crie haut et fort « Il faut dire STOP à madame Ungerer (directrice du groupement hospitalier de territoire dont fait partie le CH de Montceau), nous devons aussi changer de méthode pour nous faire entendre ». Mais laquelle ?

Conseil de surveillance repoussé et baisse des horaires au bloc de médecine

Que faire quand le personnel est mis au pied du mur concernant la baisse des horaires d’ouverture du bloc de médecine ? « Je viens de l’apprendre » précise Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau et présidente du conseil de surveillance de l’hôpital. « Madame Ungerer a repoussé le dernier conseil de surveillance à cause des élections, il doit se tenir rapidement » assure-t-elle.

Le mini-bloc opératoire a fermé pendant la crise sanitaire, il a rouvert le 15 juin dernier. « Avant il fonctionnait 5 jours sur 5, désormais, c’est seulement pendant 3 jours. La décision a été prise sans consulter les instances » dénonce une syndicaliste FO.

Tout va de mal en pis.

Le personnel demeure pourtant motivé. Il l’a prouvé en chanson et avec humour en reprenant le célèbre air « La tactique du gendarme (Bourvil), devenu « La tactique du soignant » et une seconde avec pour thème « Balance ta blouse ». Il sont passés de la parole au geste.

Les avocats ont jeté leurs robes, les policiers leurs menottes, les soignants leurs blouses.

« Balance ta blouse un jour peut-être ça changera…Je suis plus qu’un numéro, urgences en grève c’est la mode, les SMUR en moins dans les campagnes… Quand t’es pas bien y’a plus de médecins… »

Jean Bernard

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