Le président de la communauté urbaine, David Marti, l’annonce dès le début de la séance, « soyez concis dans vos prises de parole. Et même si la clim fonctionne _ et plutôt très bien _ , inutile de prolonger notre conseil sans empêcher les débats pour autant ». Message entendu.
Un petit point sur le projet de cinéma au Creusot avec Ciné Alpes quand même, une question soulevée par Lionel Duparay (Montceau – opposition) qui souhaite ajouter dans les clauses particulières de l’acte de vente du terrain sur Mach2, celle de déterminer la date de fin des travaux. Ce à quoi lui répond le président : « On laisse comme ça, faisons confiance au donneur d’ordre ». Ciné Alpes, après signature de l’acte définitif, aura deux ans pour donner le premier coup de pioche.
Il va s’en dire que Lionel Duparay a une confiance toute modérée en Ciné Alpes, cette même société qui donne bien du fil à retordre à la ville de Montceau depuis de nombreuses années. Ciné Alpes qui, par ailleurs, est à vendre ou en recherche de fonds.
Dernier conseil communautaire avant les vacances et des sujets que nous avons déjà évoqué, notamment l’aménagement du boulevard du 8 mai à cheval sur Le Creusot et Torcy, le PLUi (plan locale d’urbanisme) retoqué et qui repart à l’étude pour un an.
Arrive dans la fraîcheur de l’Alto au Creusot, le contrat local de santé qui n’est pas le PRS (plan régional de santé) répudié par la CUCM comme l’ensemble de la Région Bourgogne – Franche-Comté, il ne traite pas des enjeux de la santé ou du service des urgences.
L’occasion d’effectuer le bilan de santé sur le territoire communautaire.
Le contrat local de santé (CLS) est l’outil de déclinaison de la politique régionale de santé, proposé par l’agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté (ARS BFC) aux territoires. Il a pour objectif de promouvoir la santé publique et de lutter contre les inégalités sociales de santé.
Localement, le CLS a été initié dans le contrat de ville 2015-2020 de la Communauté Urbaine Creusot-Montceau (CUCM), qui bénéficie du dispositif des ateliers santé ville à Montceau. Dans ce cadre et sous l’impulsion de l’ARS, le conseil de communauté du 8 septembre 2017 a décidé de porter l’élaboration du contrat local de santé et recruter une animatrice santé. Dans cette démarche, la communauté urbaine assure aux côtés de l’ARS, un rôle de co-pilotage et de coordination territoriale des acteurs de santé.
Dans ce contexte, la communauté urbaine se fixe pour objectifs de :
– Lutter contre la désertification médicale et les problématiques engendrées, en facilitant l’accueil et l’installation des professionnels et des étudiants en santé,
– Favoriser l’accès aux soins par le renforcement du maillage territorial de l’offre de services de santé et l’amélioration de l’accessibilité,
– Développer la prévention et la promotion de la santé en direction de tous les habitants, en rendant ceux-ci acteurs de leur santé.
Afin d’animer le contrat local de santé, la communauté urbaine s’est dotée d’une ingénierie dédiée, soutenue financièrement par l’agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté, pour mettre en réseau les acteurs et faire le lien avec le contrat de ville, le programme leader et leurs partenaires financiers.
L’approche de la santé dans le territoire communautaire :
– La population habitant sur la communauté urbaine Creusot Montceau est âgée :
Le territoire communautaire compte 113,5 personnes âgées de 65 ans et plus pour 100 personnes de 20 ans ou moins (contre 86,1 en Bourgogne Franche Compté et de 102,9 en Saône-et-Loire).
– Des situations de vulnérabilité sociale et économique : Dans la communauté urbaine, le revenu médian par unité de consommation est de 19 067 € en 2015, inférieur au niveau de vie régional (20 340 €). 14,6 % des foyers vivent en dessous du seuil de pauvreté (13,2 % en Bourgogne Franche Comté).
– Conditions de logements : 51 logements classés indécents, suite au bilan de l’OPAH (période 2013-2018)
– Les facteurs environnementaux :
o La qualité des sols : 405 sites industriels, potentiellement pollués (diagnostic du PLUI)
o Une spécificité : émission de radon à des teneurs importantes : d’après l’institut de radiation de sureté nucléaire, 33 communes de la CUCM présentent un potentiel radon significatif – catégorie 3 sur 3. Génelard présente un potentiel radon faible avec risque de transfert vers les bâtiments – catégorie 2 sur 3 (données 2018).
o Le moustique tigre : d’après le ministère de la solidarité et de la santé, le département de la Saône-et-Loire se caractérise par la présence du moustique tigre, détecté et actif pour 2018.
Les indicateurs de santé du territoire :
o Maladies cardio-vasculaires, cancers et traumatismes : principales causes de décès :
Un taux de mortalité de 80,3 décès pour 10 000 habitants, supérieur à celui de la France et de la région Bourgogne Franche Comté.
Un taux de mortalité par cancer significativement inférieur à celui de la région Bourgogne Franche Comté et de la France (22,5 pour 10 000 habitants).
Un taux de mortalité par maladies cardio-vasculaires est plus favorable que le taux régional ainsi que pour les traumatismes.
Parmi les 1 170 décès annuels, 20% sont imputables à l’alcool et au tabac. Ce taux de mortalité ne diffère pas significativement des taux de la région.
o Des taux de décès prématurés et évitables, supérieurs aux moyennes régionales
Dans la communauté urbaine, il est sensiblement supérieur au taux régional (20,8 pour 10 000 habitants contre 19,3 en BFC). 44% des décès prématurés seraient évitables par des actions individuelles (30%) et par d’autres actions (14%) dont un recours au dispositif de soin. o Prévalence de diabète et de troubles mentaux : les données de santé révèlent :
Le poids des maladies chroniques : 50% des décès sont causés par les maladies cardiovasculaires et les cancers, auxquelles il faut ajouter le diabète.
L’impact des comportements individuels sur la santé : 44% des décès prématurés (avant 65 ans) seraient évitables et 20% imputables à la consommation de tabac et d’alcool.
Une prévalence des taux de troubles mentaux.
L’offre de services de santé :
– L’offre hospitalière : La communauté urbaine dispose de deux structures hospitalières : l’Hôtel-Dieu du Creusot et le centre Hospitalier Jean-Bouveri, situé à Saint-Vallier. Les habitants de la communauté urbaine Creusot-Montceau atteints de maladies mentales sont pris en charge par le centre hospitalier spécialisé (CHS) de Sevrey.
– L’offre médicale de premier recours :
Le territoire communautaire possède trois maisons de santé pluri-professionnelles (Montchanin, Montceau les Mines, Perrecy-les-Forges) et deux centres de santé (CDS) polyvalents à Montceau-lesMines (centre de santé Carmi Filieris, centre de santé territorial porté par le conseil départemental de Saône-et-Loire).
Les projections réalisées par l’agence d’urbanisme sud Bourgogne (AUSB) à l’horizon 2031 montrent une baisse rapide des médecins généralistes, des masseurs-kinésithérapeutes et, dans une moindre mesure, des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes. La situation des pharmaciens et celle des infirmiers semble plus favorable.
Ces évolutions sont préoccupantes car le médecin généraliste assure un rôle pivot dans l’offre de soins en tant que prescripteur dont dépendent pour partie les autres professionnels de santé.
– L’offre médico-sociale :
Les structures de prise en charge de personnes en situation de handicap sont en majorité concentrées sur Le Breuil (11), Blanzy (10) et Montceau-les-Mines (8).
La communauté urbaine est la moins bien dotée en établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) compte tenu du nombre de personnes âgées.
Le nombre de places en services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), rapporté au nombre de personnes âgées de 75 ans et plus, reste faible sur le territoire communautaire.
– L’offre de télémédecine :
Le territoire communautaire compte cinq spécialités développées sur quatre communes : Montceau les Mines, Le Creusot, Le Breuil et Perrecy-les-Forges (données ARS mars 2019).
Le centre hospitalier Jean-Bouveri, l’Hôtel Dieu du Creusot, tout comme l’ensemble des structures hospitalières de Bourgogne Franche-Comté, proposent de la télé accident vasculaire cérébral (téléAVC).
La communauté urbaine compte aussi quatre structures développant de la télé dermatologie, deux structures développant de la télé-épilepsie, deux structures développant de la télé télé-neurologie et une structure développant de la télé-dialyse.