La majorité communautaire a vu venir le coup et s’est préparée en conséquence. Charles Landre ne sortirait pas de l’Alto au Creusot sans avoir essuyé une salve d’interventions appuyées. Les fûts des canons sont encore chauds dans la cour du château de la Verrerie.
Car à une portée de fusil de ce lieu emblématique du Creusot, un autre lieu tout aussi symbolique, la place Schneider, a été le théâtre d’une belle empoignade au sein du conseil communautaire capables de réveiller la famille Schneider.
Que dit la délibération :
La place Schneider, sur la commune du Creusot, fait l’objet d’un programme de réaménagement urbain et de revitalisation Cœur de Ville, qui vise à conforter la fonction de l’axe majeur entre la Place Schneider, l’Esplanade François Mitterrand et le secteur Foch-Verdun.
Aménagement urbain
L’objectif global est de donner à la place Schneider un rôle d’espace de centralité qui fasse le lien entre son environnement urbain et paysager et qui soit également une ouverture sur le jardin des terrasses et la plaine des Riaux. Les enjeux du projet associent l’amélioration du cadre de vie, la prise en compte des mobilités douces ou encore la mise en valeur des terrasses.
Suite aux études de programmation urbaine, il est prévu d’aménager la place Schneider de manière à ce qu’elle soit, d’une part, un pivot articulant les différentes entités patrimoniales et urbaines (château et parc de la Verrerie, campus universitaire) et, d’autre part, un lieu de vie support à des activités commerciales, de détente et de déambulation.
Attractivité des centres villes
Dans ce contexte, l’enseigne Place-ô-Marché, lancée en 2014 dans les Hauts-de-France par le Groupe Stratège Plus, a manifesté son intérêt auprès de la Communauté Urbaine Creusot Montceau pour une implantation sur la place Schneider.
Cette enseigne est partenaire du Club des Managers de Centre-Ville et associée à la Banque des Territoires. Elle est, de plus, engagée pour le commerce de proximité et l’attractivité des centres villes en développant des halles gourmandes regroupant des commerçants locaux et indépendants.
Un projet de halle marchande
Le Groupe Stratège Plus se porterait acquéreur d’une assiette foncière d’environ 1270 m2, en nature de plateforme prête à construire, à découper de l’emprise foncière du parc de stationnement actuellement en place, objet du programme de réaménagement porté par la CUCM, en front de rue Jean Jaurès.
L’implantation accueillera un bâtiment d’une hauteur comprise entre 4,50 et 5,00 m, de près de 43m par 30 m, avec 1218 m2 de surface de plancher, constituant une halle marchande articulée autour de trois commerces pivots, comme le primeur, la boucherie et la boulangerie, et réunissant 8 cellules commerciales organisées autour d’un espace central de restauration et de convivialité.
Un prix de vente de 81 000 € HT a été proposé et accepté par la société OMC Promotion.
Comme toujours, dans l’opposition, un seul demande à prendre la parole, Charles Landre. Il attaque fort, « la délibération me semble scandaleuse » et joue sur la délibération relative au déclassement et la désaffectation des biens du domaine public. « Je ne suis pas sûr qu’elle passe le contrôle de la légalité ».
« La décision se fait sur décision du président » lui répond David Marti.
Charles Landre ne s’arrête pas là, il aurait aimé connaître la nature de la plateforme, qui va payer la viabilisation, le coût de l’investissement. « Vous aurez les éléments plus tard. Nous ne sommes qu’au début du processus. Aujourd’hui nous devons nous prononcer sur la réserve foncière », lui réplique le président.
Une fronde contre Charles Landre
Le fond de la pensée de Charles Landre est plus onirique. Non pas qu’il est contre une halle couverte, il ne veut pas qu’elle s’implante sur la place Schneider, que « ce lieu emblématique devienne un zone commerciale, comme si les bouchers, les boulangers, les restaurants avaient besoin de ça avec en plus un bâtiment en bardage métallique qui va défigurer le paysage. La méthode est choquante. Je me battrais jusqu’au bout même en dehors du conseil contre ce projet (…). Vous ne mesurez pas le mal que vous faîtes à la ville. Vous vendez à une entreprise privée qui va concurrencer les commerçants locaux. Et un jour, qui sait, on pourrait se retrouver avec une friche place Schneider ».
Charles Landre prend alors les Creusotins à témoins. « Ils sont extrêmement choqués. Il faut se battre contre ce projet et avoir celui qui valorise le parc de la Verrerie et la place Schneider ».
C’est au tour de Frédérique Lemoine, vice-présidente à l’urbanisme et au foncier de monter au front. Elle dégaine immédiatement, « au risque de vous froisser, votre ego sur l’aménagement urbain est un peu has-been ».
« Vous n’êtes pas obligée de m’insulter. Personne n’a fait une halle place Stanislas à Nancy ou sur le port de Cherbourg. Je dis, ce projet est scandaleux. ce n’est pas respecter Le Creusot, les Creusotins et l’histoire de la ville ».
« Modérez vos propos » stipule David Marti. « Frédérique Lemoine ne vous a pas insulté, elle juste dit has-been ».
« A vous écouter, on a l’impression que nous voulons supprimer la place Schneider. Au contraire ce projet a tout son sens dans l’attractivité du Creusot » répond la vice-présidente à Charles Landre.
Une lame, deux lames, la troisième arrive avec Georges Lacour, vice-président à l’économie de proximité (Intervention de Georges Lacour), puis une quatrième toujours bien tranchante, signée Evelyne Couillerot vice-présidente à l’aménagement de l’espace public. « L’investisseur ne viendra qu’à la condition de s’implanter place Schneider. Aujourd’hui, aucun permis de construire n’a été déposé et concernant l’architecture, la place est dans le périmètre du château avec l’intervention de l’architecte des bâtiments de France ».
Et pour une coupe parfaite, David Marti achève le travail. Déjà, l’investisseur à d’autres projets dans d’autres villes, Le Creusot reste une hypothèse. « Que souhaite le porteur du projet, surtout pas communiquer et pour avoir des garanties financières, il a besoin de la garantie foncière ».
Deux visions différentes
Sur l’emprise de la halle, elle occupera 1270 m2 sur une place qui fait 8270 m2. Quant à l’aménagement de la place Schneider, « il y aura une concertation très large » assure le président.
Remonte à la surface la campagne des dernières municipales. « Nous ne faisons que respecter notre programme. Les Creusotins ont voté, je vous épargne le score. D’ailleurs une majorité de commerçants est favorable au projet » ajoute David Marti qui évoque l’idée de Charles Landre, celle de piétoniser la place Schneider, supprimer les parkings, en trouver dans les autres rues et « bâtir une halle couverte (ailleurs que place Schneider), projet porté par la ville. Mais c’est coûteux sauf si un privé se manifeste ».
Le président prend pour exemple les villes du Havre, Valenciennes, Amiens qui ont fait la même chose avec le même porteur de projet. « Nous avons une vision d’avenir. Monsieur Landre, vous êtes toujours dans la dramaturgie. Remettez-vous en question et, surtout, soyez crédible ».
La délibération est adoptée à la majorité, deux voix contre (Charles Landre et Salima Belhadj-Tahar), une abstention (Michel Tramoy). Frédéric Marascia ne souhaite pas prendre part au vote.
Jean Bernard
Alors que Le Creusot a perdu 40% de ses habitants en 40 ans , que la population vieillit , que des hôtels sont en vente ( les repreneurs ne se bousculent pas… ) , qu’au moins 7 restaurants ont fermé ces dernières années , que des magasins baissent le rideau quelques mois seulement après leur ouverture, qu’ on ne compte plus les boutiques fermées et les friches commerciales mettant ainsi en évidence le manque d’attractivité de la ville , voilà un projet voué à l’échec . En outre , cette implantation va supprimer la seule place de centre-ville ! Qui a bien ou avoir une idée aussi saugrenue ???
Comparer Le Creusot à des agglomérations de 100 ou 150 000 habitants est stupide …
Une place qui sert juste de parking c’est sûr c’est tellement mieux …Des restaurants ont fermé, d’autres ont ouvert, des boutiques pareilles, les usines tournent à plein, investissent, d’autres arrivent, si vous ne comprenez pas que la ville est en train de se relever, on ne peut rien pour vous .
Au risque de froisser Monsieur Marti, faut il toujours que nous donnions aux futurs habitants du Creusot, Parisiens, Chalonnais ou Lyonnais de leur état, toujours plus de services inutiles. Encore une construction de plus comme il y a déjà en projet avec le futur déménagement d’ Intersport. Que d’ ambitions pour une ville qui se voi boudée par la jeunesse et par les habitants vétérans de la politique Socialiste du Creusot. Vous nous offrez, par ce projet, la perspective de la futur popérisation du centre ville qui laissera pour compte les ouvriers qui sont l’ âme de cette ville industrielle. Certes, rénover notre ville est important, mais pas n’importe comment, la place François Mitterrand était déjà sortie d’ un énième délire socialo-bobo puis ce fût le tour de cette affreuse structure nommée Alto ensuite la place Simone Veille, le rond point du monument aux morts bientôt l’ Îlot Foch et la place Shneider. En aucun cas la rénovation des routes n’ est prise en compte et pourtant certaines rues et avenues en aurais bien besoin, mais apparemment on préfère utiliser l’ asphalte pour faire des chemins goudronnés dans le parc de la Verrie. Je concluerais sur la consultation des habitants, qui la Mairie du Creusot a t elle consulté ? Pas moi en tout cas ni d’autres apparemment. Aucune consultation publique n’ a été faite et nous avons le déplaisir de trouver ses informations seulement à la parution des journaux. Apparemment le Macronisme et sa propension à se foutre de tout et de tout le monde est contagieux et les partis politiques deviennent de simples étiquettes comme une énième marque commerciale destiné à être vendu aux petits crédules qui croient encore aux idéaux des partis.
L objectif de la gauche socialo communiste c est de faire disparaître le patrimoine schneider…..d une manière ou d une autre…..avec le soutien des petites communes qui ne font qu approuver les décisions de Mr Marti ….trop peur d avoir des représailles….concernant leurs travaux sur leur commune…..la plus vieille école crée au creusot à été vendue à DOMYLIS POUR DEMOLITION…..imagine une seconde qu une majorité de droite est réalisé cei oh cela…..et ce n est pas tout combien de lgements sociaux ont été rases depuis que la gauche gouvernement le creusot. …..des centaines…..et pourquoi la politique menée est catastrophique…..Le creusot en perte d habitants continu depuis plus de 20 ans……. quand Mr MARTI revendique qu il a été élu haut la main …..c est vrai mais avec une abstention au sommet…..c est vrai la faute à ceux qui ne se déplacent pas pouf sanctionner une gauche socialo communiste qui ne fait qu appauvrir la CCM depuis plusieurs décennies….
Le blabla habituel. Changez de disque
Il y a déjà eu des halles place Schneider. Elles furent démolies en 1911 à cause des mauvaises odeurs et des clochards qui y dormaient la nuit. Ces halles devaient être reconstruites à la Molette.
D’après ce que j’ai lu, les Creusotins de cette époque regrettaient leur disparition…
Quant à en construire aujourd’hui, pourquoi pas, mais plutôt du côté de Saint Charles pour relier les 2 quartiers commerçants.
De toute façon, rien n’est encore décidé et je crains que ce projet suive la même voie que celui de Chalon en centre ville(H&M_Fnac).
Club des Managers ? Stratège Plus ? Au secours !!!! Rien que le nom, cela fait comprendre…
Encore à côté de la plaque M. Landre. Heureusement qu’à l’époque M. Billardon ne vous à pas écouter pour l’hôpital, avec vous il n’existerais plus
Dans quelles conditions et toujours avec la même méthode d autoritaire et dans ce cas contraire à la loi!
Extrait du rapport de la CRC BF/C de 2016
Réf. : 16-ROD2-16
Objet : notification du rapport d’observations définitives
et de sa réponse
P.J. : 1 rapport d’observations définitive
Un portage financier risqué pour la commune du Creusot est constaté, en raison de son
montant conséquent et de l’absence d’implication d’autres collectivités et établissements
publics alors même que le besoin de santé et sa satisfaction dépassent le territoire
communal. De surcroît, cet engagement financier communal s’imbrique dans une procédure
judiciaire, la Fondation Hôtel Dieu se trouvant placée en redressement judiciaire depuis le
31 janvier 2011.
– Le cumul d’une fonction exécutive locale (maire de la commune du Creusot) et d’une
fonction de dirigeant d’une structure privée (président de la Fondation Hôtel Dieu) a exposé
M. André Billardon, à l’occasion du vote, à une situation d’interférence. En effet, il a mené
les débats en conseil municipal et a participé au vote sur le principe du rachat des bâtiments
de l’Hôtel Dieu, alors même qu’il indiquait dans le cadre des débats du conseil municipal du
17 février 2012 que « Dans une Fondation, le patron ce n’est pas le directeur. C’est le
conseil d’administration et le président et c’est par délégation que le directeur agit ».
Le caractère laconique des éléments juridiques et financiers de la délibération adoptée
mérite d’être souligné. Elle ne mentionne ni le coût total du projet ni ses modalités de
financement, ni le montage juridique envisagé, ni la durée totale de l’opération et ses
conséquences budgétaires pluriannuelles.
Une nouvelle fois, la chambre relève le caractère sommaire des informations données à
l’assemblée délibérante et partant, aux habitants du Creusot. L’urgence invoquée par le
maire, à savoir que la location devait être effective dès le 1er septembre 2012, ne saurait à
elle seule le justifier.
Sans méconnaître l’histoire particulière de l’Hôtel-Dieu, la chambre considère que
l’intervention de la commune du Creusot dans le sauvetage de la Fondation s’est effectuée
dans des conditions de transparence financière insuffisante eu égard aux risques de
l’opération, qui peut s’analyser, jusqu’en 2015, comme une gestion aux risques et périls de la
ville
A mr Roger….c est du bla bla que la communauté urbaine représente 70 % de la perte d habitants du département de saone et loire et la ville du creusot y participe grandement……c est facile de dire que mr Billardon a sauvé l hotel dieu , celui ci ci a ete rétrocéder à un groupe privé SOS entre autre dirigé par un socialiste….mais mr BILLARDON à fait parti de ceux qui ont tout fait pour le grand hôpital communautaire ne se réalise pas ….égoïstement privilégié la ville du creusot, comme son collègue Mathus à fait de même à Montceau. Le résultat nous le connaissons un territoire de sante catastrophique……c est le vivre ensemble socialiste dans toute sa splendeur…..et ce même Billardon qui déclarait haut et fort LE CREUSOT N EST PLUS UNE BILLE INDUSTRIELLE…et bien ses ouailles continuent l œuvre de tout faire pour faire table rase de l la grande épopée industrielle qui a fait connaître le creusot et sa région dans le monde entier , conserver un patrimoine ce n’est pas de la nostalgie , c est de le reconnaissance,c est savoir d ou l on vient……et bien mrs les socialistes et communistes ont une haine profonde des « SCHNEIDER. »….et vous verrez ce n est pas fini……!!!!
..et le blabla continue la gauche socialo-communiste blabla
Et pourquoi pas vendre une partie du Parc de la Verrerie ? Des promoteurs seraient sûrement intéressés pour y construire des résidences ou quelques maisons de standing !
Les entreprises creusotines se portent mieux , elles embauchent . Malheureusement, ça ne se traduit pas démographiquement. Beaucoup de nouveaux employés ne veulent pas habiter au Creusot et préfèrent faire les trajets pour venir travailler . L’ Académie continue de fermer des classes et la population ne cesse de diminuer … guère plus de 20 000 habitants ! Supprimer la seule place de centre-ville pour y installer des magasins dont le succès est plus qu’aléatoire est une idée saugrenue . Ouvert il y a plus de 20 ans , le centre commercial de l’Arche est toujours aux 3/4 vide….
Avec toujours plus de grandes surfaces les commerces ne fonctionneront pas .La place doit être libre pour manifestations( Les beaux bagages,fête de la musique ,fête foraine)Peut-être un autre emplacement ?
Au nom de nos racines.
Je suis né dans une ville que j’aimais, mais le temps et les hommes l’ont transformée en une citée à l’architecture morcelée et incohérente. Mon école, l’école du sud, est devenue un véritable blockhaus. Là où nos rires et nos jeux d’enfants, étaient autant d’espoir d’avenir pour nous, mais aussi pour la cité, on y coule du béton ! J’aimais y repasser et retrouver mon cher vieux bâtiment qui comme moi vieillissait doucement. Sa présence me rassurait, comme une forme d’éternité. C’était pour
moi comme un phare et tel le marin qui rentre au port, après de nombreuses années d’absence, il indiquait à mes souvenirs le cap à prendre pour un voyage mémoriel vers le pays de mon enfance. Antoine de Saint Exupéry écrivait, on est de son enfance comme on est de son pays, il avait raison Antoine, c’est si vrai.
C’est un peu de mon enfance que l’on assassine par le béton qui devient meurtrier !
C’est également toute ma jeunesse que l’on voudrait faire disparaitre, en dénaturant la Place Schneider !
Sur la place Schneider, il y avait la fête foraine de la St Laurent, barbe à papa, pomme caramélisée, la chenille, les autos tamponneuses, les lumières multicolores. On nous distribuait des tickets gratuits, mais une fois épuisés nous avions encore quelques monnaies, que nos parents ou grand -parents avaient glissé dans nos poches. Nous les enfants d’ouvriers, nous n’étions pas riches, pourtant nous pouvions en faire des tours de manège avec ces petites ferrailles, la vie était moins compliquée et tout n’était pas si cher que de nos jours.
Pourquoi cette volonté d’effacer de notre Histoire, cette famille qui a été à la genèse de notre commune et de nos vies ? Je ne le comprends pas. Ils nous ont laissé en héritage, un savoir-faire qui a permis à la Ville de renaitre après des années bien sombres. Certains comme moi sont nés au Creusot, ou d’autres y sont venus pour y travailler et y vivre, faire vivre leurs familles. Ce fut le cas de mon père qui a quitté Bourg en Bresse pour venir s’installer au Creusot avec ma mère et ma sœur dans les années 50. Il a commencé à l’usine comme manœuvre, n’ayant pas pu faire d’études. A force de travail et de courage, il termina sa carrière comme responsable du service de contrôle non destructif, à Grosse Forge. Nous avons eu une belle jeunesse, je n’oublie pas que sans la famille Schneider et ses usines, notre enfance n’aurait peut-être pas été celle-ci. Un parcours comme celui de mon père, serait-il encore possible de nos jours ?
Bien sûr tout n’était pas rose entre grands patrons et ouvriers, bien sûr l’histoire sociale de notre ville n’a pas toujours été idyllique. Je peux comprendre que des antagonismes perdurent pour certains. Mais je n’oublie pas la maternité Schneider, les écoles Schneider, l’Hôtel Dieu, la pharmacie de l’usine et bien d’autres choses, comme les cadeaux de noël de l’usine, pour nous les enfants d’ouvriers, la livraison de charbon, pour que nous ayons chaud à la maison, les logements attribués aux familles. Tout cela déchargeant nos parents des inquiétudes matérielles, tristement revenues d’actualité aujourd’hui, comme ne plus avoir accès aux soins, de voir nos écoles et nos classes être fermées ne plus pouvoir se loger, se chauffer. Nous n’étions pas des familles riches, mais n’oublions pas que nous ne manquions de rien et ça grâce à qui ? Posons-nous la question ! Devons-nous peu à peu effacer plusieurs siècles d’histoire pourtant glorieuse de notre ville, sous prétexte de modernisme et de mercantilisme inadaptés ? Pouvons-nous oublier les générations dont le courage, la sueur, le savoir-faire ont façonné nos usines et notre métallurgie ?
Certains diront que c’est légitime, puis que les Schneider étaient des patrons autoritaires, mais moi je retiens l’attachement à leur ville, qu’avait la famille Schneider, la faisant rayonner dans le monde entier !
Jean Schneider lui, survécut à la première guerre, Il s’engagea de nouveau dans l’aviation de chasse à l’aube de la deuxième guerre mondiale. Il fut abattu et grièvement blessé A l’armistice Jean Schneider a rejoint Air France, faisant en sorte que le moment venu des avions de ligne, soient disponibles pour la libération de la France. Il rejoignit cette France libre et c’est lors d’un vol sur un Bombardier allié, qui devait l’amener à Paris pour une mission en service commandé, que lui et son épouse Françoise qui l’accompagnait, ont trouvé la mort dans le crash de l’appareil sur les sommets du Morvan. Il avait demandé à ce que l’avion se détourne un peu de sa route pour survoler le Creusot qu’il affectionnait et qui avait subi de lourds et meurtriers bombardement alliés. N’oublions pas que Françoise Schneider était aussi à l’origine de la création du corps des infirmières pilotes de l’Armée de l’Air, qui ont sauvé tellement de vies ensuite.
Bien sûr le temps a passé et l’on avance, mais vers où, si l’on nous prive des repères de notre histoire, des balises de notre enfance, de celles de notre jeunesse. Notre Ville peut se moderniser, allez vers l’avenir oui, mais sans pour cela faire table rase de notre histoire commune, celle des Schneider, Maîtres de forge, celle de nos héros Henri-Paul, Charles et Jean Schneider.
N’oublions pas également les commerçants du Creusot, pour qui la période est déjà si difficile et à qui l’on va rajouter de nouvelles concurrences
Après avoir défiguré l’école du Sud (Michelet), goudronné les allées du Parc de la Verrerie, dessiné d’incohérentes, voir dangereuses pistes cyclables dans nos rues, puis maintenant vouloir amputer la place Schneider, je ne peux que crier ma colère et mon désarroi.
Mesdames, Messieurs les élus, si vous construisez l’avenir du Creusot sur des fondations que vous aurez comblées, en enterrant notre histoire commune, alors vous ne laisserez dans l’histoire, aucune trace solide et durable de vos décisions prises sans concertation et sans postérité !
Je le redis à nouveau haut et fort, je ne suis affilié à aucun parti, ni mouvance politique ! Cette colère est mienne et n’engage que moi, bien que je nous pense nombreux à la partager !
Un homme libre. Pascal Guillemoz