C’est en toute fin du conseil communautaire qui se tenait jeudi soir à l’Embarcadère de Montceau-les-Mines que Yohann Cassier, vice-président en charge de la voirie et maire de Montchanin, a profité de l’évocation de la semaine européenne de la mobilité 2025 pour intervenir.
Il a souhaité faire part à ses collègues élus de la CUCM son désarroi sur la perte des 53 emplois en gare de Montchanin, « par la faute des élus régionaux ». Des emplois qui seront déplacés sur Chalon-sur-Saône.
« Je suis un maire affecté » dira-t-il. « Sur les 53 emplois, 22 personnes habitent la CUCM. Il y a six ans, on avait proposé à une douzaine d’agents de venir à Montchanin, aujourd’hui, ils retournent à Chalon ». Il ajoutait, sur un ton calme, « cette solution est inacceptable, c’est une dégradation du service public ».
Une gare sans agents « alors que la Région promet plus de trains mieux de trains » s’étonnait Yohann Cassier, cela dans l’unique but de faire jouer la concurrence et réduire les coûts. La Région a négocié avec l’unique concurrent à la SNCF, la SNCF elle-même. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Résultat, Montchanin étant une gare résidence va perdre à l’horizon 2027, ses 53 emplois.
Quand bien même le de maire de Montchanin a reçu le soutien du président de la CUCM, ce dernier a tenté de prendre de la hauteur en cette fin de soirée pour étayer ses propos sans pourvoir se tourner vers ses élus régionaux et communautaires, Laëtitia Martinez et Jean-Claude Lagrange, absents du conseil communautaire.
« On annonce plus de trains, 360 au lieu de 237 actuellement à Montchanin. Nous allons donc avoir une offre supérieure à celle d’aujourd’hui. Mais sur le sujet abordé par Yohann Cassier, c’est-à-dire le mouvement du personnel, la copie n’est pas suffisamment travaillée du côté de la Région et de la SNCF. Sous cette forme, c’est une suppression du service public » formulait David Marti.
Sans vouloir s’immiscer dans le dialogue social, le président de la CUCM reconnaissait néanmoins qu’il aura son mot à dire sur le service public. « Une présence humaine dans la gare évitera de dégrader le service public. Nous serons vigilants ».
J.B.