Conseil communautaire – Charles Landre piégé par David Marti

Régis Faure entouré de Marie-Claude Jarrot et David Marti, c’était en janvier 2023  suite à l’avis favorable de la CDACI (Commission Départementale d’Aménagement Cinématographique) pour l’implantation de deux cinémas, le Magic au Creusot et le Capitole à Montceau-les-Mines. Le début du processus. 

 

Bon nombre de sujets mercredi soir au conseil communautaire qui s’est tenu à l’Embarcadère à Montceau-les-Mines, a traité d’économie et de développement territorial. Des dossiers importants comme le contrat de développement Métropolitain. La Région s’engage à nouveau aux côtés de la CUCM avec le projet ‘Territoires en action » qui est l’un des cinq pôles de niveau métropolitain retenus par la Région avec le Grand Dijon, le Grand Chalon, le Grand Besançon et le pôle Belfort-Montbéliard.

 

C’est une enveloppe de 11 346 286 € qui vont soutenir onze projets sur la CUCM :

 

 

A ces 11 346 286 s’ajoutent près de 3.5 M € pour neuf projets prioritaires avec des subventions pour chacun qui n’excèdent pas 500 000 € :

 

 

 

Or, dans le volet métropolitain, le 11e projet concerne les nouveaux cinémas qui doivent voir le jour au Creusot et à Montceau-les-Mines. Un sujet qui fait débat dans les oppositions aux conseils municipaux des deux villes centres.

A Montceau-les-Mines, au conseil municipal du 19 juin dernier, la convention entre la ville et le porteur de projet, Régis Faure pour faire simple, pour diffuser des films à l’Embarcadère (le cinéma du Plessis va fermer fin juillet), a mis en émoi Eric Commeau (Energies Citoyennes). « C’est du brouillard qui s’ajoute au brouillard » commentait-il.  « Ne serait-ce pas des avantages en nature que de mettre à disposition la salle de l’Embarcadère ? » s’interrogeait-il. « Nous avons le sentiment que Monsieur Faure fait de la surenchère auprès de la ville. Il impose ses conditions et la ville paye ».

Quand bien même le cinéma _temporaire jusqu’à la construction du Capitole _ perd son label Art et Essai qui n’est pas assimilable avec une salle de spectacle, « encore une fois, vous faites peur à la population » lui a rétorqué madame le maire. « Monsieur Faure ne peut pas continuer au cinéma Les Plessis, le plafond tombe ».

Réaction d’Eric Commeau : « Qu’il fasse les travaux ».

Sur cette question de convention, Energies Citoyennes s’est abstenu.

Au conseil communautaire, c’est Charles Landre qui a remué le couteau dans la plaie, toujours à propos des cinémas, Régis Faure étant sur les deux fronts au Creusot et à Montceau. « J’ai des doutes sur le montage financier. Voici un porteur de projets qui a surtout la volonté de les faire financer avec de l’argent public ». Il s’étonne que personne ne se pose de questions alors que la Région va apporter 2.5 M €.

David Marti, président de la CUCM, lassé d’entendre toujours la même rengaine lui répond : « Vous ne voterez donc pas la contractualisation avec la Région, il faut être cohérent ». Il ajoute : « Mais proposez-nous des porteurs de projets. Nous, nous avançons avec certes des incertitudes. Autrement dit, la CDAC, la CNC, la Région, le CUCM, Montceau, Creusot, tout le monde se trompe. Le seul qui ne se trompe pas, c’est vous » adresse-t-il à Charles Landre. Ce dernier vote contre l’enveloppe de la Région.

Le piège s’est refermé. « Nous retiendrons que vous avez voté contre les 11.3 M € » déclare alors David Marti.

Eric Commeau, présent mercredi soir à l’Embarcadère, allait-il prendre la parole et voler au secours de Charles Landre ? Pas du tout. « J’ai hésité, j’aurais peut-être dû. Je partage pourtant l’opinion de Charles Landre » glissera t-il à l’issue du conseil communautaire. La politique donne des sueurs froides.

Au moment du vote, Eric Commeau et Laurent Selvez, lui aussi farouche opposant du nouveau cinéma de Montceau, lèvent la main, « pour » l’enveloppe de 11.3 M € et celle de 3.5 M €.

 

 

Jean Bernard

 

 

NDLR : Marie-Claude Jarrot n’assistait pas au conseil communautaire.

 

2 commentaires :

  1. Et après les acteurs vont critiquer au festival de Cannes le néocapitalisme….Alors qu’aujourd’hui c’est ce système néocapitaliste qui outre les œuvres, finance aussi des projets privés de cinémas. Se plaindre la bouche pleine, on aime ça en France .

  2. Pour les cinémas, espérons que ces aides soient subordonnées à un ensemble de contreparties. On imagine par exemple la possibilité que les salles soient mises à dispo des collectivités et associations pour avoir la possibilité d’y donner des spectacles et évènements largement accessibles à la population.
    Peut-être que l’opposition pourrait exiger d’avoir accès au contenu des négos ou exiger ces clauses contractuelles. On a le droit de savoir à quoi est utilisé notre argent.

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