Commémoration du 11 novembre 1918 – « Que disparaissent la haine, la mort et les conflits »

Le 11 novembre 1923, cela fait cinq ans déjà que, dans la clairière de Rethondes, le maréchal Foch a apposé sa signature sur la convention d’armistice.

Cinq ans déjà que Clemenceau a présenté l’armistice à la Chambre des députés, saluant l’Alsace et la Lorraine retrouvées, honorant « nos grands morts qui ont fait cette victoire ». Et dans cette heure terrible, à l’appel du carillon des églises et des beffrois, dans le silence des canons qui se sont tus, coulent à travers tout le pays des larmes de soulagement et de fierté.

Le 11 novembre 1923, cela fait cinq ans que les blessures cicatrisent lentement. Sur les visages des gueules cassées. Dans le cœur des veuves. Dans la solitude des orphelins. Devant les tombes ouvertes pour un fils ou un père. Au pied des monuments aux morts dont s’est couvert le pays. Les Français sont devenus des sentinelles de l’oubli.

Le 11 novembre n’est plus seulement une date. C’est devenu le rassemblement de tous les Français.

 

Ces mots, sont ceux puisés dans le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées et Patricia Miralles, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées chargée des anciens combattants et de la mémoire. Ils ont résonné ce samedi 11 novembre 2023 devant chaque monument aux morts comme à Montceau-les-Mines.

Il est 5h15, nous sommes le 11 novembre 1918. Quelques plus tard, à 11h, le cessez-le-feu sonne sur tout le front mettant un terme à plus de quatre années de guerre. Dans toute la France, el cloches sonnent à la volée. La première guerre mondiale vient de prendre fin après 1 566 jours.

 

 

Hommage à ceux qui nous protègent au quotidien

 

 

« 1566 jours qui abîmeront les esprits, qui casseront les corps, qui casseront les gueules, qui enveuvront les femmes, qui priveront les enfants de père ou de frère, qui feront disparaître les espoirs et éteindre les bougies des gâteaux d’anniversaire, qui décimeront des familles, qui attristeront les Noëls, qui creuseront les tranchées jusqu’à ce qu’un bleuet y repousse » sont les paroles de Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau devant le monument aux morts place de l’église.

A Montceau-les-Mines, célébrer le 11 novembre, c’est toujours 105 ans plus tard, fêter le jour où, enfin, une sanglante guerre s’est arrêtée.

A Montceau-les-Mines, le monument aux morts nous dit « qu’il n’existe pas de peuple supérieur aux autres, pas de terres promises à quelques-uns seulement » déclare le maire.

L’histoire et la mémoire doivent être associées aux souvenirs des victimes. Encore aujourd’hui des concitoyens risquent leur vie et même pour certains, la perdent sous l’uniforme des armées et au nom de la France. D’où l’hommage de Marie-Claude Jarrot aux forces armées, à la gendarmerie, la police, la sécurité civile, les sapeurs-pompiers « qui nous protègent au quotidien.

En ce 11 novembre, impossible de ne pas évoquer les conflits, les actes terroristes, les abominations, les incompréhensions et les craintes. « Nous ne pouvons rester indifférents lorsqu’on bombarde des hôpitaux, des théâtres, des écoles, des gares où se rassemblent des êtres humains, on commet des crimes de guerre » dénonce madame le maire.

« Si ces bombardements sont effectués avec l’objectif de tuer un maximum d’hommes, de femmes et d’enfants parce qu’ils sont Ukrainiens, Palestiniens, Israéliens, il s’agit d’un génocide, un crime contre l’humanité » précise-t-elle encore.

Ce 11 novembre nous oblige justement à parler de paix et que « disparaissent la haine, les conflits et les morts qu’ils entraînent ». En France, à Montceau-les-Mines, le souvenir de ces événements passés et ceux de notre temps, « nous rappelle « que c’est tout un peuple, uni et solidaire qui fit la guerre, qui la supporta et en triompha ».

 

J.B.

 

 

 



Commémoration à Saint-Berain-sous-Sanvignes 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *