CFDT – Grand âge, il faut une loi rapidement

Communiqué de la CFDT.

Dans le cadre de l’action nationale de la CFDT, les retraités de Saône et Loire ont demandé à rencontrer les parlementaires du département pour parler du financement de la loi Grand Age suite à la création de la 5ème branche de la Sécurité Sociale.

Sur les 8 parlementaires sollicités , 5 députés et 3 sénateurs, à ce jour 4 députés ont répondu favorablement.

Josiane Corneloup (LR), Cécile Untermaier (PS), Raphaël Gauvain et Rémi Rebeyrotte (LREM) ont reçu chacun une délégation.

 

Les retraités CFDT  ont exprimé leur inquiétude quant à une réelle prise en compte des besoins du secteur dans les prochaines années, surtout que le financement actuellement proposé est encore très en deçà des besoins.

 

Notre organisation revendique un droit universel d’aide à l’autonomie quel que soit l’âge.

Il convient en effet d’améliorer la prise en charge globale des personnes vulnérables par une meilleure organisation du système de soins et d’accompagnement. Il faut faire évoluer les organisations, du domicile à l’Ehpad avec des offres plus diversifiées.

 

Dans le même temps, il s’agira de permettre une meilleure prise en charge de la perte d’autonomie en diminuant le reste à charge des familles au travers d’un financement mutualisé et solidaire que nous souhaitons essentiellement public.

A ce sujet, nous leur avons présenté les propositions de la CFDT pour le financement de cette loi notamment la continuation de la CRDS (Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale) au delà de 2024.

 

Le manque de visibilité concernant le calendrier de discussion du financement de cette loi à l’Assemblée Nationale et au Sénat avant la fin de l’année nous a été confirmé par les 4 élus. Certains pensent même que cela n’interviendra pas avant la présidentielle.

Pour le mode de financement, leur avis diffère suivant leur appartenance politique.

Par exemple :

– Refus d’une contribution de solidarité sur les transmissions et successions de patrimoine.

– Estime que le reste à charge dans les EPHAD ne devrait pas dépasser 1000 €

– Pour l’équilibre budgétaire de la Sécurité Sociale, lier cette loi à la réforme de l’assurance chômage et à la prochaine réforme des retraites.

– Pour réduire le reste à charge, le budget de fonctionnement des EPHAD devrait passer dans le risque sanitaire donc pris en charge par les budgets nationaux comme les hôpitaux.

 

Nous leur avons rappelé que la CFDT Retraités, dans la situation économique, sociale et sanitaire du pays est consciente des difficultés des entreprises et de leurs salariés dans de nombreux secteurs.

Elle est consciente aussi des situations préoccupantes vécues par les jeunes générations et de la nécessité de renforcer la solidarité intergénérationnelle et de la poursuivre après la crise.

 

La CFDT Retraités déplore le retentissement qui est donné au prétendu conflit intergénérationnel. Ces débats sont insupportables, tout comme l’est cette habitude de placer les personnes dans des catégories, dans le seul but de les stigmatiser et de les opposer. Cela contribue à exacerber les antagonismes au lieu de rassembler les différentes composantes de la société.

 

Nous attendons toujours une loi pour l’accompagnement du  » grand âge », sans cesse repoussée depuis plus de 10 ans, et notamment annoncée depuis 2018 par le gouvernement actuel.

 

Nous constatons, en outre, qu’il n’est plus question dans les diverses interventions des responsables gouvernementaux de répondre aux besoins les plus urgents des personnes en perte d’autonomie. Nous rappelons que, selon les chiffres officiels, le reste à charge en établissement, après les aides, atteint      1 850 euros par mois en moyenne et excède les ressources courantes de la personne dans 75 % des cas.

 

Concernant les quatre autres parlementaires n’ayant pas (encore) répondu, les Retraités CFDT s’interrogent sur leur silence devant un tel fait de société ?

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