Blanzy – Commémoration du 19 mars 1962 : René Duchesne décoré de la Croix Militaire

La cérémonie est sobre devant le monument aux morts de Blanzy. Deux gerbes déposées par le maire Hervé Mazurek et Henri Dyrbusz, président de la FNACA Blanzy-Les Bizots-Marigny en cette journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

Il y a 59 ans, le 19 mars 1962, le cessez-le-feu s’appliquait en vertu des accords d’Evian signés la veille. Deux referendums étaient annoncés, l’un en métropole, l’autre en Algérie. Le 19 mars 1962, l’indépendance d’un pays se préparait. Ces accords mettaient officiellement terme à près de sept années et demie de guerre. C’était la promesse d’un retour à brève échéance dans leurs foyers pour des milliers de soldats français.

Pourtant, en 1963, René Duchesne, plâtrier de son état, est envoyé en Algérie. « J’ai fait dix-huit mois d’armée dont un an en Algérie dans le maintien de l’ordre. J’étais dans l’artillerie » explique-t-il alors qu’il vient d’être décoré de la Croix Militaire devant le monument aux morts. « Là-bas, on faisait des patrouilles ».

Près de deux millions d’appelés et de rappelés ont servi en Afrique du Nord, pendant 18, 28 ou 30 mois. Etudiants, jeunes cadres, ouvriers, paysans, employés, ils venaient de tous les horizons de la société française.

Aucun d’entre eux n’a oublié. Ceux qui en sont revenus sont souvent restés marqués par ce qu’ils ont vu, par ce qu’ils ont vécu, par la spirale dramatique de la guerre d’Algérie.

Cette guerre a bouleversé la France comme l’Algérie. Notre pays et notre société ont été transformés. Aujourd’hui, nous sommes les héritiers de cette histoire.

René Duchesne lui, n’a rien oublié.

J.B.

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