Tribune – De quoi l’homme est-il capable ?

 

Réagir individuellement pour sauver l’humanité…?

C’est méconnaître la nature humaine que de penser que l’homme est capable de cela…

Cela reviendrait aujourd’hui à lutter contre notre nature  qui est de « suivre » … un mouvement , un chef , une autorité…

Combien y a t-il de « chefs » dans le

Monde pour combien de « suiveurs »?

C’est une réalité incontestable , indéniable…

Une très faible proportion des hommes  croit réellement en la proche fin de l’humanité… 

La majorité pense qu’il y aura des solutions miraculeuses … comme lorsque du jour au lendemain on a arrêté de parler de la couche d’ozone alors que le sujet était brûlant dans les années 80.

Et surtout l’homme n’a pas conscience de la gravité de la situation car il pense en toute naïveté que si c’était aussi grave que certains pessimistes le disent , les autorités prendraient des mesures…

Toutes ces vidéos qui circulent , Cyril Dion, Arthus Bertrand etc… renforcent la conscience des conscients mais n’agissent absolument pas sur les autres … donc inutiles pour environ 80% … 

Pourquoi?

Juste parce que ce ne sont pas nos dirigeants qui en parlent ainsi…

La fin de l’humanité est un « ron ron » auquel on s’est habitué ; pour une minorité c’est un vrai traumatisme ( et encore, pas suffisant pour arrêter de prendre l’avion, de boire de l’eau en bouteille , c’est mon cas), de consommer du café en capsules ou de commander sur Amazon…

Alors …. que dire? Que faire??? 

Quand nous, les plus conscients, ne sommes pas capables d’adopter un comportement exemplaire?  (À part Pierre Rabhi 😊)

Culpabiliser…? 

Voilà tout ce que l’on peut faire tant que les autorités n’interdiront tout simplement pas ce qui détruit la planète… 

et pas demain… mais maintenant ! 

Car demain est trop tard… 

Alors imaginons ce que serait la vie si réellement nous devions sauver nos enfants… 

Finies les vacances à l’autre bout de la planète, avions , bateaux de croisière, fini le plastique dans tous ses états…. Film plastique, bouteilles ….Finie la voiture pour le moindre trajet, bonjour le vélo , le train, la marche à pieds, finies les connexions internet à la moindre occasion pour regarder la définition d’un mot …..Finies  les commandes des dernières Nike sur Amazon … Fini le barbecue tous les we avec des merguez et de la viande pas chère … 

Pour que tout cela soit applicable et efficace les manquements seraient donc sanctionnés… l’homme est ainsi … si l’absence du port du casque en moto n’était pas « payant » , la majorité n’en porterait pas… Dans notre société l’argent est plus important que la vie…

Bonjour le retour en arrière… 

Accepter de régresser, accepter d’aller moins vite … accepter de prendre le temps, accepter de respirer, accepter d’avoir peu , et surtout moins qu’hier, et de s’en réjouir…. aimer la nature et le lui prouver… 

Respecter… Respirer… Se respecter… 

Vivre !

Valérie Blanchetête 

9 commentaires :

  1. mais la planète n’est elle pas tout simplement en danger à cause de « pollution démographique »? il y a 40 ans, 2,5 milliards d’habitants , ce jour presque 8milliards dans 15 ans 11 milliards!!!!!! nous polluons ( du moins en France!) de moins en moins, mais sommes 4 fois plus nombreux sur la planète avec des pays sans lois! arrêtez de nous considérer comme des « assassins  » de la planète( je sais, c’est votre fond de commerce!) et adressez vous aux vrais responsables

    • entièrement en phase avec votre commentaire BBR! mais chut pas politiquement correct!

    • Désolée mais non, nous ne polluons pas de moins en moins en France. Les modes de comptabilisation carbone donnent l’impression que notre impact diminue uniquement parce qu’il n’y a prise en compte que des émissions directement issues du territoire (et au passage pas de prise en compte des transports aériens internationaux…) ce qui réduit d’autant les chiffres que nos productions sont délocalisées. Retirez les émissions des produits exportés (ce qui n’est pas produit pour notre propre consommation) et ajoutez celles des produits importés (pour répondre à NOS consommations) et on arrive à une empreinte carbone individuelle plus élevée et qui au mieux se maintient voire continue à augmenter en France (cf. https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-25628-cgdd-empreinte-carbone-francaise.pdf ). Il en découle par exemple que si l’ensemble des habitants du monde adoptait le mode de vie d’un français moyen, c’est 2,9 planètes Terre qu’il faudrait pour permettre ce mode de vie (à titre de comparaison, si on faisait ce calcul pour un indien moyen, 0,7 planète suffirait… ).

      Alors oui le problème est multifactoriel et une exemplarité parfaite de chaque individu dans notre pays ne suffirait pas à le résoudre (au passage, voici le lien vers le résumé d’une étude très intéressante sur les capacités d’actions respectives des individus, des entreprises et de l’Etat face à l’urgence climatique qui rappelle que l’apport de l’individu est nécessaire mais pas suffisant et que c’est aussi en tant que société que les actions sont nécessaires: http://www.carbone4.com/publication-faire-sa-part/ ) mais non on ne peut pas se permettre de reporter toute la responsabilité sur « les autres » et leur nombre. Les paramètres de fonctionnement actuels de nos sociétés mondialisées sont bien trop imbriqués pour qu’on puisse envisager quelque changement d’ampleur suffisante que ce soit en n’agissant que sur un seul volet et/ou selon une vision individuelle/individualiste (comme nous y sommes trop souvent invités par ceux qui ont tout intérêt à vendre des équipements qualifiés d' »écolos » plutôt qu’à ce que des groupes d’individus recréent des liens de partage et de mutualisation permettant de réduire leurs impacts sur le long terme sans nourrir des intérêts productivistes court-termistes de quelques actionnaires).

  2. Si ce n’est que c’est un Tout imbriqué. Nous sommes à la fois individu et collectif, passé et présent. Individuellement, notre action ne peut se faire qu’à notre échelle, alors effectivement, ne nous culpabilisons pas ; collectivement, c’est déjà plus compliqué par le système d’inertie qui rend un mouvement plus lent par nature ; passé, c’est l’inconscient collectif et ce que les générations précédentes ont fait pour les transmettre à nous-mêmes comme l’époque de la Révolution Industrielle et des années 60 qui ont soudainement élargi notre confort sans en mesurer les conséquences ; présent, car nous pouvons agir, l’avenir n’est pas complètement écrit, nous sommes capables d’envoyer des engins dans l’espace, de les faire atterrir sur une comète, nous serons donc capables de trouver des solutions pour soigner notre planète et notre humanité malade. Ce dont nous avons cruellement besoin : de savoir, d’intelligence et de sagesse collective.

    • Faire partir des fusées voire se poser sur une comète, est ce comparable avec l’indispensable implication de tous les humains pour se sauver et sauver la planète ?
      Vous croyez que les nantis de l’humanité (nous en faisons partie) vont généreusement et pacifiquement effondrer leur niveau de vie ?
      Ce dont nous avons cruellement besoin, n’est ce pas précisément ce que nous ne possédons pas ?

  3. pour info: 60 000 000 de français à 2,9=174 000 000
    900 000 000 d’indiens même à 0,7 = 630 000 000 et on ne parle pas des chinois, russes, usa africains etc….! donc je ne pense pas que nous seuls soyons le remède! ( même si l’ont peut faire encore des efforts), mais là??? faut convaincre tous ceux qui en VIVENT et s’en enrichissent,

    • Valérie Blanchetête

      Merci pour toutes ces précisions et commentaires justes et lucides. Nous sommes bien d’accord …

    • On est bien d’accord que « nous » seuls ne sommes pas le remède. Tout ce que je dis c’est que « eux » seuls non plus mais que par contre « nous tous réunis » et en partant de nos besoins communs pourrions l’être si on réussit à coordonner actions individuelles et actions collectives à toutes les échelles: locales, régionales, nationales et internationale (sans d’ailleurs forcément passer par le national avant d’essayer de toucher l’international: les territoires plus locaux n’ont pas de besoin impératif de passer par les lourdeurs des Etats pour échanger entre eux sur des idées concrètes à expérimenter à des échelles directement opérationnelles).
      Et effectivement, ne laisser personne s’enrichir bien au delà de ses réels besoins et au détriment des autres (ses excès participant à la destruction des possibilités d’avenir de tous… ) serait une des pistes-clés à traiter (et si la simple incitation à l’autorégulation n’y suffit pas, c’est une contrainte par le collectif qu’il faudra imaginer… ) parallèlement aux constructions d’alternatives collectives valables.

      C’est un énorme « chantier », personne ne dispose des plans de ce à quoi on pourrait arriver de viable (et on ne peut même pas dire si on y arrivera…) mais tout ce qu’on peut faire c’est essayer de se coordonner pour arriver à quelque chose sans perdre son énergie à se tirer dans les pattes les uns les autres.

  4. Mon analogie avec le projet « Rosetta » (un robot posé sur une comète) était juste pour souffler un peu d’optimisme sur notre capacité à faire des choses qui nous paraissent au premier abord insurmontables. Mais en effet, l’enclencheur sera collectif, et en accord avec vous tous, je suis bien pessimiste sur cette éventualité qui n’arrive selon l’Histoire que lors des graves crises (Guerres, effondrements économiques, pandémies, etc….). (Rien que de penser que des Gaullistes et des Communistes ont réussi à s’entendre en 1945 pour un magnifique projet de Sécurité Sociale est une belle leçon à méditer).

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