Dans cette grande rue qui redescend au bourg de Toulon-sur-Arroux, une maison mitoyenne avec des grands panneaux de bois pour cacher la vue, fait encore parler d’elle.
Cachez cette misère que je ne saurais voir.
« Comment des gens peuvent vivre ainsi à notre époque » s’interroge encore le voisinage même si la locataire a quitté les lieux depuis deux à trois semaines. « C’est un taudis ».
La locataire est une femme d’une quarantaine d’année, dit-on dans le coin, qui mardi a reçu la visite des gendarmes et de la direction départementale de la protection de la population (DDPP) suite à une plainte de suspicion de maltraitance sur animaux indiquait le JSL.
« Une gendarme est entrée dans l’habitation et en est ressortie aussitôt en raison de la puanteur » raconte un voisin. Ce que confirme le maire de Toulon-sur-Arroux présent lors de l’intervention. Bernard Labrosse rappelle qu’à plusieurs reprises il a alerté les services concernés. Les voisins ont fait des pétitions. Deux ans que cette maison abritait chiens et chats. « La locataire vivait dans un véritable taudis, une maison remplie d’excréments d’animaux » rapporte le maire. « Quand elle est arrivée dans cette maison, elle avait 75 chats et une douzaine de chiens » se souvient-il. « Les conditions de détention des animaux étaient pour le moins précaires » ajoute-t-il encore.
« Cela fait deux ans qu’on rouspète. Allez voir, à l’arrière de la maison il y a deux chiens morts » indique encore un autre voisin. « L’été, on changeait de trottoir tellement il y avait une odeur de putréfaction ».
Cette femme vivait donc au milieu des chats et des chiens et avec elle, un de ses enfants, un jeune garçon. C’est précisément un parent d’élève du collège que fréquente l’enfant qui nous a alertés. Il n’osait plus aller au collège à cause de l’odeur qu’il portait sur lui, apprend-on.
D’autre part, elle avait créé une association Au bonheur des chiens et des chats qui apparemment a été dissoute en 2017 d’après un message posté sur facebook.
Depuis peu, l’occupante de la maison a déserté les lieux. Elle a trouvé une maison dans un village voisin pour y installer un chenil et accueillir ses animaux » explique un des habitants de la rue. « J’ai averti le maire de la commune en question » précise Bernard Labrosse. Elle revenait pour donner à manger aux chiens. Aujourd’hui, la maison est vide.
« Elle ne les maltraitait pas » ajoute toutefois un riverain, « maintenant qu’elle a quitté les lieux, ça va nous faire des vacances ».
A l’extérieur, la vision glauque du jardin donne le vertige. Une vieille Safrane garée sur le trottoir témoigne aussi de cet endroit sordide.
Jean Bernard
Cette femme a peut-être des problèmes psychologiques.
On a pu le lire à plusieurs occasions : certains essaient d’aider les animaux, mais faute de moyen et de structure adaptée, ne leur apportent que des conditions de vie misérables.
A priori, il n’y aurait pas eu à proprement parler de « maltraitance animale » (au sens physique).
Des personnes (au départ bien intentionnées) qui se retrouvent débordées devant la charge de travail, des finances nécessaires, etc …
Le résultat est déplorable,mais on ne doit pas confondre les personnes qui ont cherché à recueillir des animaux abandonnés ou maltraités, et ceux qui les maltraitent consciemment !