Gilles Penot, le cycliste blanzynois et son vélo ne bambou, poursuit sa préparation. Il a en ligne de mire sa participation en juin 2026 à la Race across America, c’est-à-dire traverser les Etats-Unis d’ouest en est en parcourant 4800 km en 12 jours et 21 heures.
Le 11 juin dernier, il a pris de départ de la Race across France à Dinan pour rejoindre Mandelieu-la-Napoule, 2500 km plus loin et 30 000 mètres de dénivelé.
Il nous raconte son aventure.
« Première boucle à effectuer en Bretagne de 550 kms,5400 dénivelé. De Dinan (22) à Quelaine St Gault (53) en passant par le cap Fréhel – Paimpol (22) – Lannion (22). Les premiers orages violents arrivent vers 8 heures le jeudi, la pluie passe à travers les vêtements alors que je roule dans le parc régional d’Armorique, l’orage est juste au-dessus de moi et rien pour ce mettre à l’abri. Puis enfin le calme au bout de 2 heures.
Direction Loudéac (22) puis Quelaine (53) (base de vie). Le circuit bouclé en 28 heures 30 minutes, je suis plutôt satisfait. Les jambes vont bien. Repos et grosse frayeur. Je perds le GPS plus de 2 heures. Arrêt total de 7 heures.
Puis départ direction Monastruc (31) 770 kms environ 8000 mètres de dénivelé. Chaleur extrême; 36° au GPS, constamment à la recherche d’eau, je lève le pied pour m’économiser. On passe par Langeais ( 37, parc Régional de Loire Anjou- Touraine). Un grand merci à la famille que je ne connaissais pas qui m’a accueilli. J’ai pu me reposer environ 3 heures, puis direction Argenton (36, Parc de La Brenne). Toujours à un rythme économique, puis Bourganeuf (23, Parc Naturel des Milles vaches).
De très violents orages avec du vent sont annoncés dans la nuit et pendant 2 jours. Arrivé à Tarnac (19) pour me reposer, les orages se déclenchent, je suis encore trempé et je m’abrite sous un arbre (à ne pas faire).
L’orage me poursuit et doit durer jusqu’à Monastruc (31) dans environ 330 km et j’ai 28 heures d’avance pour arriver à la base mais je décide d’abandonner (pas facile car les sensations sont bonnes). Mais le jeu n’en vaut pas la chandelle. Les mauvais souvenirs se rappellent a moi. Rouler sous la pluie avec les orages, c’est trop risqué. Si je me mets à l’abri trop longtemps je n’arriverais pas avant la fermeture de la base de vie.
La décision est difficile mais nécessaire me concernant.
Ce fut toutefois une expérience exceptionnelle où mon entrainement a été efficace. J’ai beaucoup appris et je la renouvellerai certainement ».
Pour tout savoir sur la RAAM 26 et la Team Bambou : https://www.teambambou.fr/
