La clôture du festival Tango Swing et Bretelles, dimanche en fin d’après-midi, à l’Embarcadère à Montceau-les-Mines, a été à la hauteur de l’événement, presque digne d’une finale de Coupe du Monde France – Allemagne en football.
Django Reinhardt d’un côté, Ludwig Van Beethoven de l’autre et un arbitre au centre du jeu, un ange blanc, l’ange Oliver.
Une opposition de style, plus musique savante pour Ludwig, plus populaire pour Django mais deux génies comme peuvent l’être Toni Kroos et Kylian Mbappé.
Au paradis, nos deux grands artistes s’en donnent à coeur joie. Ils rivalisent de passement de mains, grattent du temps de jeu, se défient du regard. Et pas question d’y aller piano, piano, car l’un et l’autre hausse son niveau de jeu, élève son âme musicale pour impressionner Saint Pierre dont c’est l’anniversaire.
Attention à ne pas se brûler les ailes du désir de mieux faire quitte à y laisser deux doigts. La technique savante du manouche s’impose sur des contres rondement menés sans mettre pour autant en difficulté le maître, classique certes, mais grand virtuose, lui qui, au paradis, est appelé le sourd doué.
Cette opposition de styles comble les « supporters », ils se régalent de ce récital plein d’humour et de dérision.
La compagnie Swing’Hommes, interprète « Beethoven ce manouche » avec brio. Elle a offert un véritable hymne à la joie, le chant du supporter.
Vous avez aimé « Satané Mozart », vous venez d’adorer « Beethoven ce manouche », alors vous raffolerez de « Djobi Djobach » le dimanche 15 décembre 2019, toujours à l’Embarcadère. Pensez à réserver vos places.
Jean Bernard