Il en claqué des bises dimanche matin au stade de football de Blanzy, autant qu’il a claqué d’une pichenette des ballons qui prenaient la direction des filets.
Qu’on ne s’y trompe pas, Guillaume Warmuz, tout Blanzynois qu’il soit, est une légende du ballon rond, lui le gardien de but qui, justement, dans un autre bassin minier, celui des Corons du Nord, quand pendant dix ans, il a porté les couleurs du RC Lens, a été désigné gardien de légende.
Il faut être né avec un ballon au pied pour se rendre compte de l’immense talent de Guillaume Warmuz qui à l’âge de cinq ans, a foulé la pelouse du stade municipal de Blanzy où on a vu en lui du talent pour protéger sa défense avant même d’imaginer ensuite, la carrière extraordinaire qui se présentait à lui.
Guillaume Warmuz est de cette race des gardiens de but qui, avec sa taille, des qualités physiques exceptionnelles mais surtout par un travail acharné _ le talent se cultive _ a crevé l’écran dans la sphère footballistique.
Evidemment, il n’est pas arrivé du jour au lendemain au firmament de cette caste très particulière qu’est celle du gardien de but. Mais quand on attire l’oeil de Michel Hidalgo, alors à l’Olympique de Marseille, ou même de Cuiseaux-Louhans (Ligue 2), avant de succéder à Bernard Lama dans les buts de Lens, partir six mois sous les ordres d’Arsène Wenger à Arsenal avant de déloger le gardien titulaire du Borussia Dortmund et finir à l’AS Monaco en lieu et place de Flavio Roma, un seul est capable d’y arriver et il se nomme Guillaume Warmuz. Sous vos applaudissements, s’il vous plaît.
Alors quand on a un stade comme à Blanzy qu’on appelle stade municipal _ d’une grande banalité _ , qu’on a sous la main un gardien de légende, il devenait évident de l’appeler « stade Guillaume Warmuz ».
L’idée a été prise voici dix-huit mois un soir de conseil municipal. « On pensait inaugurer le stade Guillaume Warmuz à l’occasion de ses 50 ans » de Guillaume pas du stade, indiquait le maire, Hervé Mazurek. Oui, mais c’était en 2020, en plein covid.
Nous voilà donc le 8 juin 2025. A l’entrée du stade, Guillaume Warmuz et Hervé Mazurek, dévoilent la plaque. Le rêve devenait réalité sous les yeux de ses plus chers camarades de club de l’US Blanzy, cette formidable équipe cadette de 1986. « C’était l’apothéose. Cette année nous avons gagné le tournoi international de Blanzy et, le plus fort, nous sommes devenus champions de Bourgogne contre l’AJ Auxerre et un certain Guy Roux » se souvient Guillaume Warmuz au fur et à mesure qu’il dévoile en haut de la tribune, d’immenses photos de son ascension.
« Ce jour du 8 juin 2025, je le dédie à tous ceux qui ont construit le club » assure-t-il avant de lancer un message aux plus jeunes. « J’ai réussi parce que je suis grand, j’ai eu peu de talent mais j’ai énormément travaillé. J’ajoute la chance, la providence et la réussite qui m’ont propulsé vers le haut ».
Inutile d’en rajouter. Guillaume Warmuz est digne que le stade de football de Blanzy porte son nom, ça claque merveilleusement bien. Un grand gardien est aussi un grand monsieur.
J.B.