Sanvignes – Une mairie brûlée, une Marianne souillée, « il ne nous font pas peur »

Le maire de Blanzy, Hervé Mazurek qui vient avec son écharpe pour la prêter à son collègue de Sanvignes, « la mienne est pleine de suie » indique Jean-Claude Lagrange qui ce midi, comme dans beaucoup de communes françaises, ont eu lieu  des rassemblements devant les mairies suite à l’appel de l’AMF (Association des maires de France) qui soulignait que « depuis mardi dernier, les communes sont partout en France le théâtre de troubles graves, qui ciblent avec une extrême violence les symboles républicains que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques, les commissariats ».

« Lux, Génelard, Sanvignes, ce ne sont pourtant pas des banlieues chaudes où règnent la cohue et le désordre », fait remarquer Jérôme Durain, sénateur. « C’est irrationnel et insupportable qui n’a plus grand chose à voir avec le tragique fait divers de Nanterre. Il faut dire stop, appeler à la raison, que le désordre cesse. Quand la République est prise pour cible, ça touche tout le monde » ajoute-t-il.

Jeudi dernier, vers 22h30, ils ont cassé une vitre et jeté un jerricane. Le feu a dévasté l’accueil de la mairie de Sanvignes. Jean-Claude Lagrange a bien du mal à retenir sa son émotion devant la population massée devant l’entrée de la mairie, en présence des agents municipaux. « On se retrouve avec des services traumatisés. Ici, c’était bien sûr un lieu de travail mais aussi un lieu de vie ».

Au rez-de-chaussée, tout a brûlé , tout est souillé ou recouvert d’une matière noire même à l’étage. De la suie, il y en a partout. Les dégâts sont très importants, « ils se montent au-dessus des 300 000 € » annonce le maire.

Evidemment, la solidarité s’est vite exercée avec le soutien des communes voisines et de la communauté urbaine. « Mais pendant quelques mois, nous aurons des difficultés à maintenir le service public. Ce matin, on nous a demandé un certificat de naissance, on ne sait plus faire » témoigne Jean-Claude Lagrange.

Quatre jours après, le maire, les agents et les Sanvignards sont toujours sous le choc, qu’on puisse mettre le feu à une mairie. « Mais la vie continue, ce n’est pas eux qui vont nous faire peur », avertit-il.

Là-haut, dans la salle du conseil et des mariages, le buste de Marianne a le regard triste. Elle s’est drapée du drapeau tricolore comme pour se protéger.

A la cité Léon Blum, les murs des immeubles sont maculés d’insultes. Trop, c’est trop.

 

Jean Bernard

 

 

3 commentaires :

  1. Et vous allez faire quoi pour que eux ils aient peur…????…comme d’habitude …rien..et celà fait des decennies que celà dure….on condamne on soutien mais rien d’autre..tant que cette racaille ne sera pas matée une bonne fois pour toute..çà continuera..ce fut le cas des GJ,pour la réforme des retraites; pour les mégabassines…et encore et encore…On ne peut plus faire confiance à nos gouvernants mollassons et laxistes,qui se succèdent depuis plusieurs décennies..il va falloir changer le fusil d’épaule et vite..parce qu’actuellement c’est le maximum que l’on peut encaisser….;Bon courage pour les réparations

  2. Vous osez dire que c'est irrationnel et qu'ils ne vous font pas peur ?

    Comment peuvent t’ils êtres étonnés ?
    Des années qu ils savent,
    Qu’ils ont les noms,
    Qu’ils sont avertis par les habitants, par les associations,
    Rien n’est fait,
    Et vous osez dire que c’est irrationnel et qu’ils ne vous font pas peur ?
    Vous me faites aussi honte que les auteurs.

  3. Qu’il soit rendu hommage aux trois élus Valloiriens présents à Sanvignes.
    Enfin des personnes qui ne se comportent pas comme des moutons.
    Merci à vous !

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