Le 13 février dernier, le conseil municipal de Saint-Vallier débattait sur les orientations budgétaires. Le 1er mars, le sous-préfet d’Autun adressait un courrier au maire, « le rapport n’est pas conforme. Les orientations pour 2019 sont succinctes et non chiffrées » explique Richard Taiclet, premier adjoint chargé des finances, ce lundi 25 mars 2019. Il faut donc refaire le débat d’orientation budgétaire avant de voter le budget le 11 avril prochain.
L’adjoint aux finances reprend alors ses propos du 13 février sur la situation de Saint-Vallier au 31 décembre 2018 « avec des résultats exceptionnel grâce aux efforts de gestion réalisés » et s’engage sur 2019 avec davantage de précisions et de chiffres qui concernent principalement l’entretien du patrimoine. « Nous pouvons envisager de financer un investissement correct pour entretenir le patrimoine de la commune jusqu’à l’horizon 2021 », assure Richard Taiclet.
L’appel aux bailleurs sociaux pour construire des logements sociaux
Il ne rassure pas pour autant l’opposition, Thierry Mallot (PS), Martine Durix (sans étiquette) et Denis Beaudot (LR). En somme, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. « Oui mais cette fois-ci, il est conforme » reprend le maire. « Le préfet est content, alors on est content que le préfet est content » ajoute son adjoint aux finances avec un grand sourire.
Va suivre une litanie des uns et des autres, en particulier pour Martine Durix et Denis Beaudot, « ces orientations budgétaires ne sont pas en adéquations avec les attentes de la population ».
« Vous n’allez pas à la rencontre de la population, d’ailleurs (en direction du maire) vous avez annulé la réunion avec les habitants du Bois Perrauds (où habite Martine Durix) » souligne l’opposante.
Arrivent sur la table le projet d’une nouvelle salle pour le judo toujours en attente, la crèche le Chalet des Canailles fermé à cause d’un toit percé dans un Algeco, des logements sociaux à construire, le tissu associatif qui souffre, la mutualisation avec les autres communes.
Cette fois-ci, les adjoints volent au secours du maire (ils furent extrêmement silencieux quand Alain Philibert a rapidement évoqué l’embauche de son fils à la mairie).
La crèche le chalet des Canailles : « Nous allons demander aux bailleurs sociaux de construire des logements et une crèche et on louerait les locaux » avance Richard Taiclet. « Il n’y a pas de problème de places dans les crèches » rappelle Danièle Gosse, chargée notamment de la petite enfance.
Aucune anticipation souligne Denis Beaudot
De la petite enfance à la maison médicale, Alain Philibert fait le grand pas pour expliquer que les professionnels de santé lui demandent de construire un autre bâtiment. « Les médecins veulent venir à Saint-Vallier » plaide-t-il.
La salle de judo : « Il faut une étude pour l’extension » admet Catherine Matrat, adjointe aux sports. Elle indique néanmoins qu’à l’époque, la salle Raymond Devos s’est faite au détriment du judo.
« Mais vous gérez dans l’urgence, quand un toit s’effondre ou il faut agrandir la salle de judo. Il aurait fallu anticiper » dégaine Denis Beaudot.
La démocratie participative que prône la majorité ne satisfait pas Thierry Mallot. « Y a du travail, la population n’est pas associée ». Un point sur lequel Daniel Meunier (majorité) le rejoint, « il y a un effort à faire ».
Seule certitude, l’opposition ne votera pas le budget 2019 le 11 avril. Pourtant « nous aurons un très bon budget » affirme le maire.
Jean Bernard
Mes constats, ayant assisté au conseil municipal lundi soir:
Comment s’inscrire dans une démarche de démocratie participative avec les habitants quand, au sein même du conseil municipal, aucun débat n’existe! La parole est monopolisée par le maire et son premier adjoint! Aucun élus de la majorité ne fait de propositions, ne participe au débats! Sauf pour voler au secours du maire!
Conseil bien pauvre en ouvertures (à l’image du caractère « pauvre » de notre commune)! Aux critiques des élus de l’opposition concernant l’administration de la commune, M. Philibert ne fait que rappeler ce « qu’il » a fait en 20 ans de mandat sur notre commune. C’est intéressant de faire des bilans sur le passé encore faut-il qu’ils soient au service de projets d’avenir, croisés avec une analyse territoriale.
Il semblerait que les réunions de quartiers ne fonctionnent pas faute de participants. La réponse de nos élus : créer du « festif » pour aller au devant de la population! Nous sommes nombreux à avoir essayé de lancer des idées, alerter les élus, faire des propositions pendant des temps informels quand nous les croisons autour d’un verre de l’amitié… Que deviennent ces propositions ou idées?
Qui a pris les décisions de se doter d’un magnifique parvis de mairie, d’une salle des mariages flambant neuve décorée avec une fresque enfantine? Pendant que certains quartiers, équipements ou populations de la commune souffrent?
Nous sommes dans les 200 communes les plus pauvres et paradoxalement nous avons l’un des plus beau gymnase de la région! J’entends parler d’un projet de construction d’une salle de judo… pour semble-t-il 46 licenciés! Je rêve! N’y a-t-il pas d’autres priorités sur notre commune? Ah si bien sûr j’oubliais l’urgence et la nécessité d’organiser 3 journées de rencontres avec les 3 communes jumelées! Combien vont coûter ces 3 jours et pour quel objectif?
Priorité à l’éducation et à la culture! Le cri permanent de M le maire. Mais qu’y a-t-il derrière ces belles paroles? Accepterait-il de nous fournir des chiffres (réels) quant à la fréquentation de l’ECLA, de l’AGORA, de l’école de musique, de la bibliothèque… outils socio-éducatifs et socio-culturels très coûteux qui brillent par leur désertification ?
A quand une politique tournée vers l’avenir au lieu d’une éternelle « glorification » sur les actions passées? Et un rideau de fumée sur les problèmes réels de la commune. Nous avons effectivement besoin d’un pont pour aller aux Bois Perrauds, de la fibre pour le haut-débit… mais cela ne suffira pas à une vie sociale harmonieuse dans notre commune!