Au conseil municipal ce jeudi soir à Saint-Vallier, le menu s’apparentait à celui d’un fast food, sans grande saveur. En entrée, une présentation rétrospective et prospective financières par le directeur général des services, Christian Delaforge, agrémenté d’un commentaire politique du premier adjoint chargé des finances, Richard Taiclet.
Si un moment, la commune de Saint-Vallier a été au bord de la déconfiture financière, elle a su, « avec les efforts demandés » stipule Richard Taiclet, redresser la barre. Le personnel est revenu à 35 heures par semaine contre 32, les charges du personnel sont passés à plus de 68% du budget à 55%, « mais on peut encore faire mieux » dixit le premier adjoint, les impôts locaux ont pris une bonne claque et les emprunts à taux variables, bien qu’intéressants sur le moment, ont été renégociés à taux fixe, « c’est plus sécurisant » explique l’adjoint aux finances.
Aujourd’hui, la commune de Saint-Vallier est financièrement saine et « ceux qui vont s’engager dans les années à venir, devraient avoir une situation sereine » ajoute-t-il. C’est-à-dire ceux qui viendront après les élections municipales en 2020. En l’absence de Denis Beaudot, le chef de file de l’opposition (LR), le débat s’est cantonné à la réflexion de Thierry Mallot (opposition PS): « Le budget est équilibré mais sans grandes opérations », autrement dit sans de grands investissements à venir. Toute la campagne des prochaines municipales sera donc axée sur les projets des uns et des autres.
Pour l »heure, personne n’a encore pris le départ mais on sent déjà des velléités poindre chez certains.
Quant au plat de résistance, outre l’intervention pendant une heure du premier vice-président de la CUCM, Hervé Mazurek sur le rapport d’activité 2017 de la communauté urbaine Creusot Montceau (lire le dernier compte rendu du conseil municipal de Blanzy), les 31 rapports à l’ordre du jour (nous y reviendrons) sont adoptés à l’unanimité.
Sachez toutefois que Danielle Lucien, ajointe au maire du développement durable est intervenue pour se plaindre à Hervé Mazurek que la sortie de l’échangeur du Galuzot sur la RCEA « n’est pas éclairée la nuit, c’est dangereux » dit-elle alors que les rues de Saint-Vallier, passées 23h, sont plongées dans le noir la plus grande partie de l’année.
La suite, dès lors qu’il est question des gilets jaunes, le sujet réchauffe l’atmosphère d’une salle où le chauffage souffle plus d’air froid que de chaud. Une glacière. Les gilets jaunes passionnent et divisent (lire par ailleurs).
Jean Bernard