Rencontre – Monia Moula, la fille qui rebondit toujours, même à Montceau-les-Mines

Dans le prochain James Bond, « Mourir peut attendre » dont la sortie est programmée le 11 novembre en France, quand Ana de Armas (Paloma), l’actrice principale apparaîtra dans les scènes de combat, en réalité il s’agira de Monia Moula, une jeune femme pleine d’énergie et cascadeuse professionnelle. Rencontre avec cette jeune femme d’exception à Montceau-les-Mines. 

Elle a le regard pétillant, l’esprit vif et un corps d’athlète. Monia Moula participait mercredi à la journée au quartier du Plessis à Montceau-les-Mines dans le cadre de l’insertion des jeunes par le sport.

Son job, cascadeuse professionnelle. Elle entraîne aussi des athlètes. Elle était toute désignée pour apporter toute son audace et sa détermination aux jeunes montcelliens. Monia Moula est un phénomène qu’on ne rencontre que très rarement, trop rarement.

Sa famille est d’origine algérienne et elle a grandi à Ivry-sur-Seine dans le 94. Enfance studieuse, elle décroche son bac littéraire mais le sport et surtout la boxe muay-thaï l’attire. Alors ni une ni deux, elle décolle pour la Thaïlande. Elle a 20 ans. Là-bas, elle rencontre des cascadeurs australiens. « C’est le côté ninja qui m’intéressait davantage » souligne-t-elle. 

De retour en France, elle poursuit ses études, mais elle est une fille de la rue et s’adonne aux parcours urbains, l’art du déplacement qui est une discipline acrobatique. Sa soeur, danseuse orientale, lui présente alors un vigile lui-même cascadeur. La cascade revient au galop et Mounia met le pied à l’étrier. Elle ne résiste pas à l’appel.

Elle remporte l’award du meilleur combat dans Wonder Woman

« J’ai fait une bande démo inspirée de Jackie Chan. Je l’ai envoyée à des producteurs de cinéma et j’ai connu ma première expérience avec Luc Besson dans Arthur. Dans ce film, j’ai rencontré d’autres cascadeurs et, de fil en aiguille, j’ai enchaîné les films. Aujourd’hui, je suis dans les dix première cascadeuses en France ».

A son actif, Monia Moula a déjà plus d’un cinquantaine de films. Les tournages la font voyager dans le monde entier. « J’ai l’impression d’avoir mille vies en une seule. Je passe d’un film d’époque à celui dans le futur ».

Seize ans que la jeune femme _ elle en a 36 _  sévit dans la cascade. En 2017, c’est en quelque sorte la consécration pour la Française qui grâce à Wonder Woman, obtient l’award du meilleur combat.

Brune au regard perçant, aujourd’hui, Monia Moula s’active davantage dans la chorégraphie des scènes d’action. Elle veut également devenir actrice. Elle décroche des petits rôles. Elle fait ses gammes.

Ses compétences en parcours urbain l’ont conduite sur le film TRACERS, le Parkour où on retrouve dans les rôles principaux Taylor Lautner et Marie Avgepopulos, « dont j’étais la doublure principale en cascades et parkour. C’était à New York » raconte-t-elle.

Sa prochaine aventure cinématographique se dessine en novembre, dans Mission impossible avec Tom Cruise. « Le tournage est prévu en Italie et en studio en Angleterre » indique-t-elle tout naturellement.

Une jolie femme pour une belle rencontre et à Montceau-les-Mines. Qui l’eût cru !

Jean Bernard

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