Rencontre – Depuis quatre ans le Creusotin Antoine Gueugneau filme « Un si beau soleil »

 

Il a un petit air de ressemblance avec Tom Cruise. Il n’en joue pas. Contrairement à l’acteur américain, Antoine Gueugneau ne prend pas la lumière devant la caméra, c’est lui justement qui met les comédiens en valeur. Le natif du Creusot est directeur de la photographie. Pendant quatre ans, il a filmé les acteurs de la série « Un si grand soleil » diffusée sur France à 19h45.

C’est la série télé en vogue qui attire notamment en ce mois de décembre plus de 4 millions de téléspectateurs avec des intrigues et des rebondissements du côté de Montpellier. Une métropole qui, d’ailleurs, tire profit de cette novelas à la française. Les fans  d’ « Un si grand soleil » ont pu le 26 décembre « avaler » avec gourmandise sept épisodes inédits. Joli cadeau de Noël.

Depuis quatre ans, Antoine Gueugneau a vu défiler 640 comédiens derrière ses objectifs. Un travail passionnant qui réclame néanmoins une grande préparation en studio et en milieu naturel car le rythme de tournage est élevé. « Quatre équipes tournent en même temps. Sur quinze jours, nous réalisons 10 épisodes de 22 minutes » explique-t-il. Autant dire que les scénaristes ne chôment pas non plus. « Sur un film, le plus important, c’est le réalisateur et j’arrive juste derrière » confie-t-il. Il doit gérer tous les postes qui traitent l’image, les électriciens, les éclairagistes, les machinistes en connivence avec le décorateur et celui qui conçoit les costumes.

Comme les acteurs, Antoine Gueugneau est intermittent du spectacle. Il va, il vient d’un projet à un autre. Il est passé par l’école Louis Lumière, « j’ai passé le BTS en candidat libre que j’ai raté d’un cheveu », dit-il sans regret. Suffisant pour lui ouvrir des portes, en particulier à France 3 Lille. « C’est là que j’ai su que je voulais faire de la caméra ».

 

Son monde, c’est l’image, la plus belle

 

Il a donc gravi les échelons, 2e assistant caméra, celui qui charge la pellicule quand c’était encore l’époque de l’argentique puis 1er assistant. « Tu fais la mise au point, la netteté, là où le spectateurs doit regarder » éclaire-t-il. Aujourd’hui, il a le titre de directeur de la photographie, « je suis un petit chef d’orchestre de l’image. Sur Un si grand soleil, j’apporte la lumière pour qu’elle colle avec l’histoire ». C’est subtil, tout en finesse, « c’est donner l’ambiance à une scène » qui nécessite du doigté. « Surtout que France 2 exige la qualité » confesse-t-il.

Cette expérience, Antoine Gueugneau l’a acquise sur le tournage de longs métrages, « Le coeur des hommes » par exemple où il était cadreur, sur des séries comme « Un village français » ou encore « Braquo ». Au total, il a déjà une centaine d’oeuvres à son actif. Alors pour mettre la lumière sur « Un si grand soleil », Antoine Gueugneau était tout désigné. « Ce que je filme exprime toute la véracité et la couleur de l’histoire ».

Dans l’immédiat, il fait une pause avec la série à succès. « Je dois retourner à Montpellier en mars » alors qu’il vient de passer quelques jours en famille dans la région chalonnaise. Alors le verra-t-on un jour passer à la réalisation ou même à l’écriture ? « Je n’ai pas cette prétention. Moi, c’est la caméra ». Antoine Gueugneau trace sa route avec toujours ce même désir de travailler avec de grands réalisateurs sur des films ou de grosses séries nationales et internationales. Il a travaillé avec Amazon, Ciné Canal. « Je ne veux pas réaliser, ce n’est pas le même métier ». Son monde, c’est l’image. La plus belle.

 

Jean Bernard

 

 

Un commentaire :

  1. Bonjour, Quel conseils donneriez vous aux jeunes qui souhaitent découvrir les métiers du cinéma,qu’elles études , quelles écoles..Merci par avance!

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