Christophe Vaison, perruque brune, belle couche de fond de teint, de faux seins. Appelez-moi Xenia. « Moi, j’attends devant la Ferrari mais un cameraman veut refaire des plans avec la vraie Xenia. Donc je m’écarte. Arrive Rémy Julienne et pense que Xenia, c’est moi et fait pouet pouet avec ses deux mains sur les seins ». Christophe Vaison en rigole encore. Nous sommes en 1995, il participe au tournage d’un James Bond, Golden Eyes. Je m’appelle, Tophe, Christophe.
Des anecdotes, dans le cinéma, il a en autant qu’une Peugeot 206 WRC en développe sous le capot. « Attends, il faut que je te raconte celle-là » embraye-t-il. Il est insatiable sur le sujet.
Christophe Vaison est une figure de l’automobile, un chef d’entreprise installé à Torcy (Vaison Sport, Vaison Piste, Vaison Racing et pièces autos 71 à Montchanin) à qui la passion du volant lui a été transmise par son papa, Bernard. Il faisait de la compétition, surtout du rallye. Christophe adhère immédiatement.
De la glace à Chamonix au soleil de Nice
En sport auto, Christophe est un touche à tout. En 1995, il est aux 24 heures de Chamonix, course sur glace qu’il a déjà remporté à cinq reprises. Cette année, un nouveau pilote se pointe dans le team, Rémy Julienne, « le créateur de la cascade automobile au cinéma » tient à souligner Christophe. « Avec Rémy, on gagne les trois manches » précise-t-il.
Entre les deux hommes, le courant est passé tout de suite. Quinze jours après, Rémy Julienne demande à Christophe Vaison de le rejoindre aux studios de la Victorine à Nice sur Golden Eyes.
En 1996, Christophe rencontre Jean-Paul Belmondo pour le film 1 chance sur 2. « Un mec extraordinaire, simple, adorable. La seule chose, il ne voulait pas faire de courses en kart avec nous, il avait peur de finir second ». Bebel, premier ou rien.
Dès que Rémy Julienne a besoin de Christophe Vaison, il l’appelle pour des cascades dans Taxi 2, 3, 4, le film Ronin avec de Niro et Jean Reno, Transporter _ « j’en ai fait trois et j’ai même modifié dans mes ateliers l’Audi A 8 ». On le retrouve dans Largo Winch 2, Les chevaliers du ciel.
Jean Alesi pour professeur
« En 2006, je débarque dans le clip de Beyonce et Jay-Z à Monaco dans une Pagani et une Ferrari Zonda ». Un délire. Pas comme avec Vanessa Paradis dans 1 chance sur 2. « Pas intéressante, elle était toujours avec sa mère au téléphone », se souvient Tophe en faisant la moue.
Christophe Vaison a sa spécialité au cinéma. « Je suis très fort en glisse. J’ai eu pour professeur Jean Alesi. J’étais donc pilote de précision dans les poursuites. Je ne faisais pas les crashes ». Mais parfois… « Nous étions huit voitures à la poursuite de Belmondo sur une terre blanche, on n’y voyait rien. On a refait dix fois la scène et toujours de plus plus vite, on se suivait à deux mètres d’intervalle à 130 km/h. Et d’un coup, la bagnole devant s’envole. Cinq voiture cassées ».
Sur le tournage de Michel Vaillant (2002), dans un traveling, la caméra tape dans la voiture. 100 000 € à la poubelle. « Dans ces productions, l’argent n’est pas un problème » souffle Christophe Vaison. Il tourne aussi des films publicitaires notamment pour la Peugeot 208 GTI.
Christophe Vaison a donc mis un pied dans le cinéma, ll ne mettra jamais le second. « C’était génial » avoue-t-il. « Je suis plus passionné par la compétition que la caméra. Je préfère la pression du chrono en rallye à celle de la caméra ».
Il n’empêche que le cinéma l’a conduit à Walt Disney. « Ving-deux ans que je travaille pour la firme aux grandes oreilles ».
A Torcy, il retrouve vite ses automatismes au milieu de ses employés et ses voitures. Son univers. La course reste sa passion. Le cinéma, un divertissement.
Jean Bernard
Un super parcours, bravo !
Oui cela est super de relever tous ces défis car la conjoncture actuelle n ai pas des plus favorable pour mené à bien une société il faut trouver le projet ou les projets novateurs qui permettent de maintenir l entreprise
Alors bravo