Dorénavant mieux vaudra avoir les moyens pour soigner Alzheimer avec des médicaments et sans se trouver sur des listes d’attentes, ou se heurter à l’absence de structures adéquates à moins d’une demi heure de chez vous en voiture.
Depuis ce mercredi 1er août 2018 les médicaments anti-Alzheimer ne sont plus remboursés. C’est une décision de la Haute Autorité de Santé (HAS) et du ministère de la Santé. Ebixa, Aricept, Exelon, Reminyl, sont les 4 médicaments déremboursés.
Les associations de familles de malades, les médecins, les labos, sont montés au créneau, mais rien n’y a fait.
Pour les instances gouvernementales il vaudrait mieux s’orienter vers des traitements non médicamenteux, qui auraient des effets bénéfiques considérables sur la maladie.
Il serait plus intéressant de se tourner vers des « interventions psychosociales » visant l’amélioration de l’autonomie fonctionnelle, l’estime de soi et la qualité de vie de la personne malade et de son entourage« .
Sans doute, encore faudrait il disposer pour cela de toutes les structures voulues, de ne pas se heurter à des listes d’attentes, des distances de plus en plus grandes vu la fermeture des hôpitaux, etc.
On peut citer les équipes spécialisées Alzheimer (ESA), le PASA (Pôle d’Activités et de soins adaptés), les UCC (Unités Cognitivo Comportementales).
Mais il n’y en a pas partout, il n’y a pas forcément un nombre de places suffisant… et les budgets ne sont pas forcément à la hauteur de l’immensité des besoins.
900 000 malades sont concernés par ce déremboursement qui devrait permettre une économie de plus de 120 millions d’€ pour la sécu et coûter entre 400 et 600€/an aux malades ou leur famille.
Mais bon… peut être que les deniers publics des remboursements ainsi économisés seront investis dans le développement des structures… ou alors on aura oublié…
Gilles DESNOIX