Communiqué de l’union locale de la CGT bassin montcellien –
Le “compromis” d’Édouard Philippe ne démobilise pas !
Édouard Philippe a consenti à retirer « provisoirement » du projet de loi retraites l’âge pivot mais que pour les départs avant 2027. Il y a de fortes chances que nous soyons en présence d’un jeu de dupes.
C’est un « compromis » aux airs de vaste plaisanterie. Comme il l’avait promis la veille, à l’issue de nouvelles réunions organisées à Matignon, Édouard Philippe a écrit aux partenaires sociaux, samedi 11 janvier, jour de nouvelles manifestations, pour leur faire part de ses propositions de sortie de crise. Ce faisant, le Premier ministre s’est surtout adressé à une seule confédération syndicale, qui, depuis le début, est très clairement favorable au principe du régime universel.
Après des semaines de dialogue de sourds autour de la seule question de l’âge pivot Édouard Philippe s’est finalement dit « disposé à retirer » provisoirement cette mesure du projet de loi sur la réforme des retraites, mais uniquement pour les départs avant 2027.
Retour en arrière : le 11 décembre, devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE), le Premier ministre avait évoqué l’âge de 64 ans, lequel ne figurait pourtant pas dans le projet de loi envoyé au Conseil d’État. « Vous avez dit bizarre ? »
Il faut savoir que ce retrait « provisoire » est conditionné à un accord entre les partenaires sociaux sur les moyens d’atteindre l’équilibre financier du système de retraites au moment de son lancement en 2027. Il s’agit de la fameuse « gouvernance » proposée par une seule confédération syndicale. Le chef du gouvernement est pressé : il donne jusqu’à « la fin du mois d’avril » pour remettre ses conclusions.
Et prévient : « dans l’hypothèse » où un tel accord « ne pourrait intervenir », il se réserve la possibilité de réintroduire l’âge pivot dès l’horizon 2022. « Je veux être parfaitement clair sur ce point : je prendrai mes responsabilités », écrit-il. Dans son courrier, Édouard Philippe prend également soin de préciser que «les mesures destinées à rétablir l’équilibre ne devront entraîner ni baisses des pensions pour préserver le pouvoir d’achat des retraités, ni hausse du coût du travail pour garantir la compétitivité de notre économie ». Le Medef se félicite de l’annonce du premier Ministre en soulignant cet aspect et en indiquant que la négociation à venir va donc porter, selon lui, sur des mesures d’âge.
Dès lors, on voit mal comment les organisations syndicales pourraient se mettre d’accord sur une solution alternative d’ici la fin du mois d’avril. En vérité, le chef du gouvernement a beau écrire vouloir «démontrer sa confiance envers les partenaires sociaux » en retirant provisoirement sa mesure d’économie, il sait pertinemment que la tâche qui leur a été confiée relève de la mission impossible.
Cette méthode ressemble fort à celle qui avait été utilisée au moment de la réforme des règles de l’assurance-chômage. « Vous proposez ce que vous voulez, pourvu qu’à la sortie il y ait 3 milliards d’économie… »
Édouard Philippe est décidément passé maître dans l’art du passe-passe. Car sous couvert de «compromis », le Premier ministre a en réalité ramené les syndicats qui lui importent le plus autour de la table des discussions. Sans jamais varier de son objectif initial, mais en leur faisant croire qu’il les avait écoutés. Ce qu’il écrit dans son courrier ressemble peu ou prou à ce qu’il disait déjà le 11 décembre, devant le CESE. Le principe de l’âge pivot est maintenu dans le texte, seule la mesure d’économie à
court terme est « provisoirement » retirée. Et il y a de fortes chances qu’elle soit réintroduite à terme.
En tout état de cause, dans ces conditions, nous maintenons notre pleine détermination contre ce projet, contre ce faux suspense de faux compromis. L’intersyndicale nationale CGT, FO, FSU, CFE-CGC et Solidaires (ainsi que les organisations de jeunesse) ont annoncé trois nouvelles journées de grève et de mobilisation, les 14, 15 et 16 janvier.
« On ne lâche rien ! »
Les fanatiques jusque boutistes dont à la manœuvre.
Mais les travailleurs du privé ont bien compris que ceux ci appelaient à l’agitation pour le compte du PCF.
Juste pour rappel ceux qui poussent à l’insurrection aujourd’hui que dans une grande entreprise locale ils employaient dans un CE une secrétaire présente 4heures par jour pour un salaire de 2800€ , mensuel. Qui virée à fait appel au prud’homme et a également perdu(défendue par la CGT et membre de cette CGT)
Alors employés et travailleurs du privé ne les suivez pas il n’ont besoin de vous que pour grossir leurs rangs mais son corporatistes.
Bravo augustin. Ras le bol de ces jusqu’au bout ste enragé et profiteurs.
« Après des semaines de dialogues de sourds « ; Messieurs de la CGT , il faut discuter dans une négociation . La réforme est en route et il est plus important de discuter que de faire l’autruche . Pour info ;dans un sondage IFOP ; 63% des sondés sont pour la réforme.